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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 21:43

les-nuls-jpg_235355.jpg

 

- Les Nuls, comme les Nuls ?

- Nan, aucun lien, fils unique.

 

"Avec les Nuls, tout devient facile !", promet la couverture. Dans cette collection que l'on ne présente plus, reconnaissable grâce à son fond jaune, des experts se proposent de nous aider et de nous guider jusqu'à la maîtrise ou du moins jusqu'à une découverte poussée du sujet en question.

Moi-même, il y a quelque temps, j'ai offert ça :


http://www.decitre.fr/gi/43/9782754001243FS.gif

 

Afin d'éviter tout incident diplomatique, je n'en dirai pas plus. Mais à l'occasion de l'opération Masse Critique, organisée par  Babelio, j'ai moi-même fait le pari de ne plus être une nulle du Louvre.

 

http://musee.louvre.fr/bases/editions/uploads/tx_cemlbooks/Nouvelle_image_01.JPG

 

Pour remplir cette mission, ma lecture est guidée par Daniel Soulié, archéologue et historien d'art : les Nuls sont bien entourés ! Alors que les dix-sept pages de sommaire auraient pu m'effrayer, je découvre que chaque département du musée fait l'objet d'une partie bien spécifique : voilà qui s'annonce pratique pour aller directement à l'objet de ses lacunes ou profiter d'une petite piqûre de rappel à la veille d'une visite au musée.

 

Moi qui ai bien besoin d'un tour d'horizon plus large, je vais plutôt prendre le mal à la racine. Dans la première partie, l'auteur revient sur l'histoire du lieu, avant de détailler la façon dont le palais a traversé les âges. La majeure partie du livre consiste ensuite en une présentation de chacun des départements, pavillons : les collections sont présentées et illustrées ! Quarante reproductions des oeuvres à ne pas manquer parmi les chefs-d'oeuvre abrités au musée figurent dans ce guide.

 

Cet ouvrage fait donc office de guide, de manuel, d'encyclopédie parfois, mais des détails non négligeables le rendent à mon sens inégalable en terme d'efficacité : le livre s'achève sur trois chapitres essentiels, qui sont "dix oeuvres à ne pas manquer", "dix lieux importants et activités insolites" et une chronologie bien utile pour se remettre rapidement en tête quelques repères historiques importants.

Question efficacité, la collection joue également sur des "outils" qui permettent au lecteur de s'y retrouver plus vite ou de savoir que retenir.

 

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2010-07-01-19.15.19.jpg

 

Ainsi, que ce soit pour une visite rapide, la découverte du musée ou l'envie d'approfondir ses connaissances sur un lieu historique, l'ouvrage pourra trouver son public. Parce qu'il ne faut pas rater la Joconde, la Vénus de Milo ou la Victoire de Samothrace, mais que le Louvre ne se résume pas à ces trois oeuvres ! Outre mon instruction personnelle, voilà un livre qui m'aidera sûrement à organiser des sorties scolaires à l'avenir !

 

Et vous, quelle est votre oeuvre favorite exposée au Louvre ?

En ce qui me concerne, j'hésite encore...

 

Merci encore à Babélio et aux éditions First pour leur envoi !

 

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14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 15:57

Voilà plus de six mois que ce Pratchett moisissait dans ma PAL, faute de temps pour bien en profiter. Une fois l'ensemble des obligations professionnelles achevé, j'ai enfin eu le plaisir de retrouver Rincevent et les mages déglingos de l'Université de l'Invisible.

 

http://www.deslivres.com/images/products/image/Le-dernier-continent---Les-annales-du-disque-monde.jpg

 

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

 

Le bibliothécaire de l'Université est malade : les livres risquent de s'en donner un peu trop à coeur joie... Pour éviter une catastrophe, les mages décident de retrouver Rincevent, qui pourrait être le seul à pouvoir aider le bibliothécaire. Mais un problème s'élève : Rincevent est malencontreusement coincé à Iksiksiksiks, un continent lointain sur lequel les mages craignent ne pas savoir se rendre. Ils décident de se faire aider par le professeur de géographie insolite et cruelle, dans le bureau duquel les mages empruntent un passage sans retour qui les mène vers une île déserte paradisiaque. Commence alors un long voyage pour les mages en quête de
Rincevent mais également décidés à prendre un peu de bon temps et pour Rincevent qui tente coûte que coûte de retrouver la route d'Ankh-Morpork.

 

Quelle joie de retrouver pour quatre cents pages environ cette équipe de bras cassés que forme la troupe des mages ! Entre l'archichancelier complètement largué à tout ce qui touche la logique et le progrès, le pauvre Cogite Stibon qui bataille pour faire entendre aux autres et pensait trouver son heure de gloire auprès d'un dieu un peu trop porté sur les insectes et l'économe qui plane comme à son habitude, on a droit à de grands moments de poésie ! Sans compter que Madame Panaris, l'intendante, fait partie du voyage et que le major de promo en a des bouffées de chaleur...

De son côté, Rincevent, perpétuellement en fuite, multiplie les rencontres improbables avec des travestis, un kangourou un peu trop bavard et des cuisiniers en détresse, pour notre plus grand bonheur d'ailleurs !

Du grand Pratchett pour un volume que j'ai particulièrement apprécié : nul doute que je n'attendrai pas six mois de plus pour lire la suite, d'autant qu'on y retrouvera encore Rincevent !

 

Et une lecture supplémentaire pour le challenge de Craklou !

Fantasypourlesnuls

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27 juin 2010 7 27 /06 /juin /2010 19:32

L'été aura attendu le 21, jour de l'été, pour se montrer ; il a tout juste. J'ai profité de l'anniversaire de la mort d'un certain Michael Jackson pour fêter celui de ma naissance, et je bouquine tranquillement au soleil, histoire de commencer à bronzer utile avant la plage.

 

En attendant de vous parler de La Séance, de Harwood, ou des Misfits, de Miller, un tag musical pour bien entamer les vacances !

 

Il s'agit de répondre à un certain nombre de questions grâce au mode de lecture aléatoire de son Ipod, par exemple. En l'occurence, chez moi, il s'agit de la bibliothèque ITunes qui regroupe tout ce qui se cache sur mon ordi. Allons-y !

 

Si quelqu'un vous dit "est-ce que c'est bien ?", vous dites ?

Sing For The Moment, Eminem

 

Comment vous décririez-vous ?

Butterfly, Superbus : mouahahahah, si j'aime la chanson, loin de moi l'envie de me décrire comme un papillon... Et pourtant, j'aurais fière allure.

 

http://www.deguisetoi.fr/images/rep_articles/gra/a/a1e64f8a-996f-70d9-7b84-43be7eef74c7.jpg

Qu'est-ce que vous aimez chez un garçon ?

Dans La Chaleur des nuits de pleine lune, Pauline Croze (oulàlààààà !)

 

Comment vous sentez-vous maintenant ?

Never Leave, Lumidee : vous êtes prévenus !

 

Quel est votre but dans la vie ?

It's A Shame, The Spinners : que dois-je comprendre ?

Pour ceux qui ne connaîtraient pas le tube des Spinners (n'ayez pas peur de la moustache !) :


Que pensent vos amis de vous ?
Un Papa, une maman, Jeanne Cherhal dans Le Soldat rose : il va falloir qu'ils m'expliquent !
Que pensent vos parents de vous ?
We Will Rock You, Queen (!)
A quoi pensez-vous souvent ?
Keep You Head, The Ting Tings : on n'y pense jamais assez !
Qu'est-ce que 1+1 ?
Ces Soirées-là, Yannick : bahahah, mais oui c'est bien sûr ! "On drague on branche toi-même tu sais pourquoi, pour qu'on finisse ensemble toi et moi !". N'allez pas conclure de jugement hâtif sur le contenu de ma discothèque.

http://hitparade.ch/cdimages/yannick-ces_soirees_la_s.jpg
Que pensez-vous de votre meilleur(e) ami(e) ?
Tagano*ura, Moriarty. Ca me semble trop obscur, recommençons.
American Boy, Estelle Feat. Kanye West : L'insomaniaque, si tu m'entends...
Quelle est l'histoire de votre vie ?
Zepherus, Bloc Party
Que pensez-vous quand vous voyez la personne que vous aimez ?
Aicha, Khaled : ah ?

 

Que jouera-t-on à vos funérailles ?

Tarzan Boy, Baltimora : faudra surtout pas vous sentir obligés...

 

 

Quel est votre hobby ?
C'est la vie cuicui, Les Fatals Picards

Quelle est votre plus grande peur ?
Le Déserteur, Vian : y a ptêt du vrai là-dedans !

Quel est votre plus grand secret ?
Bye bye bye, N'Sync : ben oui, quoi, si je vous le dis, ça n'en sera plus un...
Que pensez-vous de vos amis ?
Heaven's gonna burn your eyes, Thevery Corporation
Quelle est la chanson de votre vie ?
Encore un matin, Jean-Jacques Goldman
Qu'est-ce qui vous décrit ?
Wild Child, Enya
Quel titre allez-vous donner à ce billet ?
Running In Faith, Eric Clapton
Je vais maintenant aller méditer sur le sens profond de ces réponses. Si l'abus de métaphores ne vous effraie pas trop, vous êtes invités à reprendre ce tag !

 



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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 20:21

La SF est un domaine (où l'amour sera roi, où l'amour sera loi, mais là n'est pas la question) qui m'est presque totalement inconnu. Et pourtant, lorsque Livraddict a proposé ce livre en partenariat avec Le Livre de Poche, le résumé m'a emballée et je l'ai lu quasi dès réception (ô miracle).

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"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"


L'ingénieur Daniel Davis et son chat Pete s'apprêtent à faire un long voyage. Pour se venger d'une femme qui l'a trompé et l'a floué dans l'entreprise de robotique qu'il a montée, Davis a décidé d'accomplir le Long Sommeil : endormi pendant plusieurs dizaines d'années, il veut traverser les années à venir en restant jeune et aller narguer son ancienne compagne, qui aura vieilli. Mais une fois réveillé en plein XXIème siècle, Davis se retrouve ruiné. Il va devoir accomplir une longue enquête pour découvrir ce qu'il est advenu de ses brevets qui auraient pourtant du lui permettre de faire fortune...

Il paraîtrait que je n'ai pas fait le pire des choix en recevant ce Heinlein, qualifié par les éditeurs d'"un des plus grands auteurs de science-fiction" et applaudi par les collègues qui m'ont vue lire cet ouvrage en salle des profs. Malgré mon peu d'expérience en la matière, je le trouve moi aussi fort bon, si bon d'ailleurs que son ouvrage ne m'a pas fait souffrir en me flagellant à coups de robots, de mondes futuristes et de sociétés imaginaires. Serait-ce un compliment que de dire que je n'ai pas retenu que l'aspect science-fiction de la chose, justement ?

Je me suis régalée à suivre les pérégrinations spatio-temporelles de Davis et son chat qui miaule de façon drôlatique. Si l'on est en pleine empathie pour le sort de l'ingénieur à la confiance abusée au début, la fin, qui me ferait presque penser à l'imprégnation dans la saga Twilight, me dérange un peu...

Quoiqu'il en soit, voilà un livre qui se lit facilement et qu'on a plaisir à ouvrir, au point que oui, messieurs-dames, je mets volontiers un pied dans la science-fiction. Au suivant !

 

Merci encore à Livraddict pour ce partenariat réussi avec Le Livre de Poche !

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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 21:40

De mes cours d'histoire, de lycéenne ou après le bac, me restent des grands noms et de hauts faits, certains un peu plus flous que d'autres dans ma mémoire défaillante. A mon grand regret, je n'ai encore jamais réussi à mémoriser les règnes des rois de France, que j'essaie d'apprendre chaque année et que j'oublie presque aussi vite.

Pourtant, quand j'étais en 1ère L, notre professeur de français nous a fait acheter et lire ça :

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Le Malet-Isaac, c'est 6,5 cm d'épaisseur et 1215 pages d'histoire, parmi lesquelles nous devions nous plonger pour raviver des connaissances éparses. Depuis, je reconnais que cet ouvrage est devenu une bible et que je m'en sers fréquemment pour réviser des notions précises. En général, j'aime les ouvrages d'histoire qui, sans faire de vulgarisation, présentent quand même des époques ou des faits marquants sous un angle qui ne soit pas trop rébarbatif.

Ma dernière lecture appartient à cette catégorie.

 

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"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Dans cet ouvrage, l'auteur se propose de recenser et de présenter des personnages entrés dans l'Histoire bien malgré eux, parce qu'ils ont commis des gaffes entraînant des catastrophes, des défaites et des échecs cuisants pour la France. Voilà qui s'annonçait réjouissant !

Pourtant, mon enthousiasme est vite retombé. Dans une introduction un peu longue, l'auteur annonce, de façon un peu pompeuse, son projet ("je forme le projet de rendre justice à ces personnages qui s'illustrèrent par leurs échecs") et cite ensuite ses sources, détaille son enquête. La démarche est louable, mais le résultat est interminable... Le souci de transparence étant respecté, nous nous attendons enfin à entrer dans le vif du sujet ; pourtant, il nous faudra d'abord un premier chapitre, long de plus de quarante pages, sur les "faux nuls" qui n'entrent pas dans la catégorie qui nous intéressent ! C'est instructif, on croise des noms qui ne nous sont pas étrangers, mais on piaffe pour la suite ! Lorsqu'on y arrive enfin, grâce à la rubrique des "Z'héreaux de mer", les histoires sont très détaillées et parfois trop longues : notre intérêt s'émousse.

Toutefois, si la forme choisie ne correspond pas à l'idée que je me faisais du livre et me fait regretter quelques longueurs fatales pour mon intérêt, je souligne de bons éléments : j'ai aimé admirer le portrait de ces "gros nuls" dans les pages centrales, et j'apprécie la rubrique "Requiescat in pace ?" dans laquelle l'auteur nous apprend ce qu'il est advenu des dépouilles de ces anti-héros.

Cette anthologie plaira sûrement aux amateurs de biographies et aux amoureux de l'Histoire à travers des destins, pour une fois, exceptionnels dans le mauvais sens du terme. Malheureusement, si le sujet est traité et tient ses promesses, je ne suis pas convaincue. 


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Merci à l'équipe de BOB qui a proposé cet ouvrage en partenariat avec les éditions JCLattès, que je remercie également !

Saxaoul, une des autres lectrices, a été bien plus séduite que moi.

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6 juin 2010 7 06 /06 /juin /2010 20:39

Les lectures des oeuvres de Stephen King se suivent... et se ressemblent. Encore une fois, j'ai eu peur : mais comment ai-je pu lire tout ça à quinze ans sans être terrorisée ? Il faut croire que mon grand âge me rend peureuse ! Toujours est-il qu'en empathie avec l'héroïne, je tressautai au moindre bruit dans la maison.

 

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(Alerte à la couverture moche, même si elle est plutôt récente et que les éditions J'ai Lu sont d'habitude championnes en ce qui concerne les King...)

 

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Trisha a neuf ans. Ses parents ont divorcés ; avec son frère, un ado grincheux, elle a suivi sa mère qui, malgré les efforts qu'elle déploie pour occuper les enfants, éprouve des difficultés à leur faire accepter leur nouveau mode de vie. Ce jour-là, l'excursion organisée par la maman dans les Appalaches agace prodigieusement le frère de Trisha, qui se dispute copieusement avec sa mère. Trisha, plus qu'ennuyée par ces disputes coutumières, s'écarte volontairement seule de la piste pour satisfaire un besoin naturel. Mais personne ne remarque que Trisha ne suit plus, et la petite fille, qui pense avoir trouvé un moyen de regagner plus vite la piste, va s'égarer dans la forêt, seule.

A vrai dire, la première page nous offre une phrase qui résume assez bien la situation dont la petite Trisha va se retrouver prisonnière : "Le monde a des dents, et quand l'envie le prend de mordre, il ne s'en prive pas. Trisha Mc Farland avait neuf ans lorsqu'elle s'en aperçut. Ce fut un matin, au début du mois de juin. A dix heures, elle était assise à l'arrière de la Dodge Caravan de sa mère, vêtue de son maillot d'entraînement bleu roi de l'équipe Red Sox (avec 36 GORDON inscrit au dos), et jouait avec Mona, sa poupée. A dix heures, elle était perdue dans la forêt. A onze heures, elle s'efforçait de ne pas céder à la panique, de ne pas se dire Je suis en danger, de chasser de sa tête l'idée que les gens qui se perdent dans la forêt s'en tirent quelquefois avec de graves blessures, que quelquefois même ils en meurent."

Dans les centaines de pages qui constituent la suite du livre, la réaction de la famille de Trisha n'est donnée à voir qu'à de très brèves reprises, laissant voir succintement leurs sentiments. A vrai dire, nous n'en savons pas beaucoup plus que la petite Trisha, perdue au milieu de sa forêt.

Au début, on éprouve du mal à compatir au sort de la fillette, car il ne se passe pas grand-chose à part des attaques féroces de moustiques et de la pluie qui la trempe. Mais au vu des pages qui nous attendent, on se doute que le pire est à venir. Stephen King sait faire prendre la sauce, à coup de répliques choc qui donnent à cette aventure la marque de la fatalité : lorsque Trisha hésite entre deux itinéraires à suivre, il n'hésite pas à nous dire à l'avance qu'elle a fait le mauvais choix et qu'elle se lance sans le savoir dans un périple au cours duquel elle traversera des dizaines de kilomètres sans croiser la moindre trace humaine.

La folie n'est pas loin de guetter Trisha, qui doit surmonter une grande fatigue, des problèmes de digestion de ce qu'elle ingurgite en forêt et une faiblesse physique de plus en plus marquée. Elle commence à avoir des visions et fait des cauchemars terribles. La présence de Tom Gordon, son joueur de base-ball favori, qu'elle imagine à ses côtés pour se rassurer, devient presque palpable. A travers le livre, c'est la figure du père qui est la plus souvent évoquée, laissant deviner en filigrane la tristesse de la petite fille, de qui le papa s'est fatalement éloigné à cause de son divorce.

Pour autant, plaint-on cette petite Trisha ? Je dois avouer que je reste dubitative quant aux exploits que l'auteur lui fait réaliser. Pleine de ressources, elle me paraît bien trop maline dans la situation qu'elle subit. Les trésors d'ingéniosité dont elle fait preuve sont parfois exagérés, et j'ai eu du mal à y croire, ce qui a un peu gâché mon plaisir. Il ne restera pas au palmarès des meilleurs livres de Stephen King, en ce qui me concerne, mais ce fut encore une fois une lecture plutôt "agréable" à mettre au compte du Challenge 

challenge stephen king


Une lecture commune avec Pando, dont le billet ne saurait tarder, et que je ne saurais blâmer puisque j'ai moi-même une semaine de retard dans la rédaction de ce billet. Hum ! 

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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 16:10

 

Un jour, je serai une vieille prof de Lettres Classiques aussi poussiéreuse que les auteurs qu'elle fera étudier.

...

Instant prise de conscience collective, aglagla.

...

N'essayez pas de me rassurer, c'est fatal. Mais si envisager une carrière jusqu'à 65 ans m'effraie un peu, il y a un bond dans le temps que j'adore faire : j'aime aller fouiner chez les antiquaires à la recherche de bouquins aussi antiques que leurs sujets. Mon bonheur ultime : dénicher un vieux manuel de grammaire latine. Ne riez pas. Vous auriez vu la joie sur mon visage quand j'ai déniché pour vingt euros une carte flambant neuve de l'empire romain, vous auriez pris peur.

Ca tombe bien pour mes affaires, j'ai peu de concurrence en la matière, et je commence à avoir mes habitudes chez une antiquaire proche de mon nouveau chez moi, qui réorganise ses stocks de vieilleries et met régulièrement au jour des "nouveautés" qui n'en sont pourtant pas. Aujourd'hui a été une pêche fructueuse, admirez plutôt (ou compatissez, pour une fois que je vous parle d'une de mes marottes) le détail des trouvailles :

- D'abord, quelques poches tout ce qu'il y a de plus basiques, tous traduits du grec. Eh oui, il me manquait encore quelques classiques ! Rassurez-vous, j'avais déjà Homère, mais j'envisage d'en collectionner les traductions (et je suis sérieuse.)


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- On continue avec du latin et quelques idées nouvelles pour martyriser des élèves :


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- Un peu d'histoire de la littérature latine pour se rafraîchir la mémoire :

 

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- Là, ô joie, un tout petit petit livre contenant l'essentiel de la prosodie latine, ainsi qu'un aide-mémoire qui ressemble un peu au fameux Guide romain antique :

 

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- On termine avec du grec :

 

2010-05-26-15.56.14_Avallon_Bourgogne_FR.jpg"avec des Eclaircissements" !

 

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Si, comme moi, vous ignorez ce qu'est la chrestomathie, voici une explication bien simple :

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La preuve en image :

2010-05-26-16.05.49.jpgVous connaissiez, les Collègues Classiques (oui, je nous mets des majuscules) ? Voilà qui me paraît bien pratique. 

 

Terminons avec un aperçu des joies que l'on trouve à acheter d'occasion :

- Les livres ont été édités à des années lumière de nous :

2010-05-26-15.54.43_Avallon_Bourgogne_FR.jpg2010-05-26-15.53.19_Avallon_Bourgogne_FR.jpg

- On constate les moyens divers et variés de passer le temps en cours de latin : on commence par dessiner !

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Les garçons cachent des dessins de fusils, pliés en petits morceaux, entre les pages...

2010-05-26-16.00.56_Avallon_Bourgogne_FR.jpgCeux qui sont très fiers écrivent leur nom et rigolent bien pour écrire la date...

2010-05-26-15.56.02_Avallon_Bourgogne_FR.jpgD'autres ont envisagé le suicide, coincés devant une version récalcitrante :

2010-05-26-15.58.11.jpg

 

A votre avis, combien ai-je déboursé pour ces kilos de culture, pour ces milliers de mots latins et grecs en treize livres ?

 

2010-05-26-16.19.35.jpg


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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 14:00

Les quatre volumes de Twilight avaient été ma seule et unique incursion dans le domaine de la bit-litt. Ce n'est pas un genre que j'affectionne particulièrement, mais mon âme d'adolescente enamourée n'est jamais bien loin, et Twilight n'avait pas été une lecture désagréable. Ainsi, lorsque les éditions De La Martinière Jeunesse  m'ont proposé de lire en avant-première les épreuves de ce qui s'annonce comme un autre roman du genre, j'ai accepté, dans l'idée de constater si la bit-litt n'est qu'un effet de mode... ou pas. 

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Parlons d'abord couverture : elle joue sur tous les registres qui marchent ! Fond noir, police de caractères soignée et déliée, couleur intrigante, et motif mi-sexy, mi-mystérieux... Tout est là, mais le résultat n'a rien, à mon sens, de bien extraordinaire ; on pourra toujours se dire que l'ensemble devrait séduire son public cible, à savoir les jeunes filles ados.

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !" 

Grace Divine est une jeune fille plutôt populaire, mais pas que : bonne élève, toujours prête à seconder son père pasteur pour aider les plus démunis, elle est bien sous tous rapports. Elle est en plus courtisée par un beau mec de l'équipe de hockey : en bref, elle cumule. Mais un caillou vient se mettre dans les rouages de cette petite vie bien tranquille : Daniel, son béguin de jeunesse, est de retour en ville. Trois ans plus tard, il avait disparu, laissant sur le carreau le frère de Grace, Jude, qui avait été retrouvé couvert de sang. Pourquoi revient-il troubler la vie de Grace ? Pourquoi est-il devenu si rude, si impoli ? Pourquoi habite-t-il et traîne-t-il dans un quartier si mal famé, en compagnie de gens peu recommandables ? Pourquoi les parents de Grace semblent-ils ne plus vouloir entendre parler de lui ? Dans le même temps, des morts atroces ont lieu en ville : il semble qu'une bête se soit acharnée sur des victimes que l'on retrouve déchiquetées... Grace, bien malgré elle, se sent entraînée dans des eaux troubles.

Dans l'ensemble, ce n'est pas mauvais : ça se lit vite, tous les ingrédients sont là dans la rubrique mystère & puberté, et les personnages sont assez sympathiques. Dans le détail, je serai moins tendre : l'auteur surfe sur la vague de ce qui fonctionne sans réinventer quoi que ce soit. Les personnages ne reposent que sur des clichés : une héroïne quasi-parfaite (un peu trop d'ailleurs pour qu'on puisse s'identifier à elle) , une bonne copine qui aime les potins, un frère beau mec un peu tourmenté sur les bords (et même au milieu), le sportif lui aussi beau mec mais qui a oublié ses neurones, l'ancien amour de jeunesse qui revient en dissimulant sa beauté pour ne montrer que son côté rebelle...

Quant à l'intrigue, c'est bien (trop ?) simple : le frère s'oppose à ce que la soeur fréquente le rebelle revenu en ville, mais on ne sait pas pourquoi... La teneur du secret n'est pas non plus à la hauteur de ce qu'on attendrait : à chaque nouveau rebondissement, il n'est pas difficile de deviner quelle sera l'étape suivante. On reste dans le manichéisme le plus basique tout au long du roman, à notre grand regret. Quant à la fin, j'ai du mal à en comprendre toute la subtilité, si subtilité il y a. 

M'enfin, dans l'ensemble, je ne peux pas dire que je me sois ennuyée, puisque je suis allée sans problème jusqu'au bout de ma lecture. Le problème, c'est sûrement moi : le livre remplira sans nul doute ses promesses auprès de jeunes ados, de la même tranche d'âge que l'héroïne, et connaîtra très sûrement un grand succès. L'efficacité fera mouche !

 

Je remercie encore une fois les éditions De La Martinière Jeunesse !

 

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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 15:08

Ah, mes aïeux... Lorsque j'ai lancé l'idée du Challenge Stephen King, j'étais loin de m'imaginer que j'aurais envie de tout relire et que j'enchaînerais les lectures réussies. Mais je n'imaginais pas non plus que d'autres fans, amateurs ou curieux deviendraient aussi acharnés et m'accompagneraient dans ma lancée ! Aujourd'hui, au programme d'une lecture commune, Dolores Claiborne.

 

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"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Dolores Claiborne s'est rendue d'elle-même au commissariat de l'île de Little Tall, dans le Maine. Décidée à faire taire les rumeurs qui l'accusent d'avoir causer de sa patronne, Vera Donovan, Dolores va parler pendant des heures et dénouer tous les fils de l'histoire...

Si elle refuse d'être considérée comme coupable de ce meurtre, c'est que Dolores sait réellement ce que c'est qu'être un assassin : elle raconte comment, mariée et mère de famille, elle a du tuer son mari, qui risquait l'avenir de leurs trois enfants et était un prédateur permanent pour leur fille, avant de raconter comment Mrs Donovan l'a soutenue, elle qui passait pourtant sur l'île pour être une femme au coeur de pierre. 

 

Je crois que relire les textes de King qui m'ont fait frémir pendant mon adolescence et constater que l'effet produit est resté identique me convainc décidément du talent du maître de la terreur. Dans la forme, voilà une idée originale : Dolores, qui raconte l'histoire de sa vie, est le seul et unique personnage en scène dans tout le roman, et la présence de ses auditeurs n'est donnée à voir que lorsqu'elle s'adresse directement à eux, sans que leurs paroles ne nous soient jamais retranscrites autrement que par la réponse de Dolores. Malgré la présence de cet unique point de vue, et devrais-je dire "grâce à", jamais d'ennui ni de temps mort. La force de l'action racontée, qui n'est pourtant que souvenir, fait renaître pour nous les cauchemars vécus par Dolores. Je saluai il y a quelques semaines la prouesse identique de Stewart O'Nan dans Speed Queen : il a décidément rendu avec son livre un hommage réussi à Stephen King.

Dolores n'a pourtant rien d'une conteuse : mariée très jeune, enceinte de bonne heure, elle ne vivra avec son époux Joe Saint-George que des heures difficiles. Celui-ci est alcoolique et a la main leste sur elle. Si Dolores travaille, lui accumule les petits boulots. La famille entière, qui vit à l'écart du village, nous donne l'impression d'une pauvre équipe, conduite par un père déplorable. Mais Dolores est une femme de valeurs : elle est fière de ses enfants, qui travaillent bien, elle-même ne rechigne devant aucune tâche difficile et fait des économies de bouts de chandelle pour permettre un jour à ses enfants de faire des études et de connaître une vie meilleure.

Tout bascule lorsque Dolores, ayant remarqué que sa fille se laissait aller et semblait s'éteindre, apprend de la bouche de cette dernière que son père tente d'abuser d'elle et qu'il la force à des actes malsains. Le récit s'emballe, et Dolores nous montre comment sa patronne, Vera, la guide vers ce qui sera son ultime recours : tuer Joe Saint-George pour qu'il ne puisse plus faire de mal aux enfants. Là, on appréhende avec Dolorès l'instant T, on tremble une fois l'acte commis : l'empathie est totale, et je peux vous assurer que j'ai tendu l'oreille au moindre bruit de la maison en lisant ce livre le soir, quasiment plongée dans l'obscurité...

On comprend alors le drame de Vera, ou plutôt on le soupçonne : la vérité complète, révélée dans les toutes dernières pages, est plus terrible encore. Dolores et elle, toutes deux veuves de bonne heure, ont vécu ensemble pendant plus de vingt ans, que Dolores évoque avec force détails sur le caractère de cette femme de tête, qui finira par perdre tout bon sens et sombrer dans la folie... Leur relation, complexe et dure, nous dérange parfois, notamment au début du livre : certains détails, qui paraissent d'abord sordides, se justifient à la fin... Il ne faut d'ailleurs pas se focaliser sur le langage de Dolores : parfois cru, émaillé de fautes que j'attribuais d'abord à la traduction ("si il", négation incomplète), il est finalement la moteur de tout ce livre à la mécanique parfaitement huilée.

 

S'il fallait ainsi que je conseille un livre de Stephen King aux participants indécis au challenge ou à un novice attiré par l'auteur, voilà celui que je conseillerai : Stephen King frappe fort avec un livre, parfois effrayant, toujours prenant et si profond lorsqu'on en comprend l'enjeu dans les dernières pages...

 

Cerise sur le gâteau, j'ai retrouvé dans ce livre l'évocation d'une autre héroïne de l'auteur : les visions de Dolores à propos d'une petite fille évoquent celle qui deviendra Jessie, dans le livre éponyme... Une lecture de plus à prévoir.


challenge stephen king

        Antoni, Cacahuète et Mystix ont eu aussi lu Dolores Claiborne !

 


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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 19:39

Moi qui n'ai pourtant pas une culture BDesque ultra-développée, j'ai pourtant lu, outre des BD traditionnelles, des dizaines de Placid & Muzo et autres Pif & Hercule quand j'étais petite. Et même, ma maman nous achetait des Super Picsou Géant...

Picsou.jpg

...Instant noooostaaaaalgiiiiiie...

Et puis j'ai grandi, et j'ai laissé tomber ces magazines de BD que l'on achetait tous les mois.

Et puis j'ai encore grandi, et Ulike m'a proposé le premier numéro de Fluide Glamour, le magazine féminin revisité par Fluide Glacial ! Rien que d'imaginer ce que ça pouvait donner, j'ai foncé.

couvFluideGlamour01-HD.jpg

Admirez un peu cette couverture : une donzelle affublée de colliers de saucisses, d'une mini mini-jupe en jambon sec, de bas saucissons, tatouée au nom des meilleurs morceaux de la bête...

Autour d'elle, les titres aguicheurs de ce premier numéro hors-série, tout ça sur fond rose ultra-girly : on ouvre !

A l'intérieur, l'édito de Madame Glamour nous promet "plus d'humour, plus de sexe et carrément plus de mixité !". Le festival commence avec deux planches par Arthur de Pins et ses petits personnages à la tête ronde. Les BD s'enchaînent : les démons de Margaux et Pacco, le couple exhib de Rouquette, les fantasmes de Cristiana et Maïa Mazaurette, j'en passe et des meilleurs ! Pour le plaisir, citons encore Manuel Bartual, Vince et Bertail pour sa drôlissime Histoire de cul de France, l'histoire de France que l'on n'apprend pas dans les manuel !

J'ai beaucoup aimé le ton d'Ovidie, qui nous conte sa rencontre avortée avec Larry Flynt avant de dépeindre le combat de cet homme pour la liberté de ton. Les fausses petites annonces de rencontre sont un régal, mais la palme revient au test : il constitue généralement un must du magazine féminin et cherche ici à savoir si nous sommes ou nous sexuellement désinhibés...

Je ne peux m'empêcher de vous soumettre quelques questions :

" Après l'amour, tu :

a) téléphones à ta mère.

b) prends une douche, fumes une clope et décongèles des frites.

c) ranges tes outils, cires les cuissardes et nourris les bêtes."

"Dans le tiroir de ta table de nuit ou dans ton sac à dos, il y a toujours :

a) des fraises Tagada.

b) des fraises pour jouer à 9 semaines et demie.

c) des fraiseuses."

Et le bonus, un double poster pour monsieur et madame !

En tout cas, voilà un magazine féminin que je risque fort d'adopter... surtout quand Ulike, qui sait décider plaire à ses bloggeurs, joint au magazine des bonbons ! Inutile de vous dire qu'ils n'ont pas survécu longtemps !

 

Merci Ulike !

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