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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 19:26
Aparté de pré-article : j'ai pris un léger retard dans mon concours à cause d'un week-end mi-festif, mi-pris dans la tempête. Je suis vivante et on reprend le cours normal des choses dès demain. Et comme vous ne vous êtes même pas inquiétés, je ne vous mettrai même pas un auteur plus facile à trouver... Gnark.

En ce dimanche tempétueux, The Bursar et moi vous parlons à nouveau d'un Pratchett : il s'agit cette fois de Va-t-en-guerre, dans lequel nous retrouvons les attachants membres du Guet municipal d'Ankh-Morpork.


http://www.images-chapitre.com/ima2/original/651/1073651_3045692.jpg
"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Alors que tout va à peu près pour le mieux dans le meilleur des univers possibles, une île surgit un jour au milieu des flots qui séparent Ankh-Morpork et le Klatch. Les deux peuples réclament alors chacun la possession de ce morceau de terre idéalement situé, et des affrontements éclatent à Ankh-Morpork avec les Klatchiens expatriés. Mais lorsque l'émissaire envoyé à Ankh-Morpork est attaqué lors d'un défilé organisé pour les négociations, la guerre est bel et bien déclarée.
Heureusement, le commissaire Samuel Vimaire et ses agents sont sur le coup, à commencer par Angua, l'agent louve-garou, qui s'infiltre sur le bateau ennemi qui s'en repart vers le Klatch mais est prise en otage. Vimaire, qui suspecte un complot, et le capitaine Carotte partent immédiatement à ses trousses, tandis que Côlon et Chique sont réquisitionnés par le Patricien et Léonard de Quirm, qui se rendent discrètement en Klatch à bord d'un sous-marin.

Quelle aventure pour nos agents du Guet ! Eux qui ne sont jamais si à l'aise que lorsqu'ils font en sorte d'éviter les ennuis à Ankh-Morpork, les voilà embarqués dans un périple vers un pays étranger, aux moeurs supposées barbares et qui risquent de leur coûter cher...
Je crois avoir enfin mis la main sur mon personnage préféré du Disque-Monde : l'agent Chicard est à lui seul un festival de bêtise, de bons mots et de quiproquo. Je ne pouvais plus me retenir de rire au moment où il enfile le costume d'une danseuse orientale et se fait appeler Beti, histoire d'avoir l'air couleur locale, et que les curieux sont prêts à payer pour qu'il/elle ne se déshabille pas ! Et que dire de l'échange entre lui et Côlon, lorsque Côlon apprend à Chique que les hiéroglyphes sont des mollusques : Chicard réfléchit alors et pense que ce sont ceux qui ont été péchés la veille, contrairement aux avanthiéroglyphes...

Chacun des personnages dévoile un aspect nouveau de sa personnalité, ou le voit renforcé : Vimaire se montre plus désabusé que jamais (mais plus aimable avec son désorganiseur portable !), Carotte est encore plus réfléchi et sérieux, Côlon donne des leçons à Chicard... Mais c'est surtout la scène dans laquelle on voit le Patricien jongler avec des melons et des couteaux que j'ai été le plus scotchée : quels talents, ce Patricien...

Pourtant, l'ensemble de l'intrigue m'a moins passionnée que les autres fois : je me suis vite mélangé les pinceaux dans les noms de dirigeants klatchiens, et il a fallu que j'y revienne pour m'y retrouver. Je crois que j'ai trouvé plus d'intérêt dans les scènes annexes, telles que les incursions dans les relations père-fils de Solide Jacquard et Léonce, les dialogues entre Côlon et Chique.
Mais dans l'ensemble, c'est encore une fois une réussite pratchettienne ! Et je crois savoir que The Bursar, qui le relisait, le trouve elle aussi savoureux...

La prochaine fois, nous retrouverons ce bon vieux Rincevent dans Le Dernier Continent, vingt-deuxième volet des Annales du Disque-Monde !
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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 15:43
Ce n'est pas la première fois que je vous parle d'un Pratchett en ces lieux ; en revanche, c'est la première fois que The Bursar m'accompagne dans cette lecture (un scoop : ce ne sera peut-être pas la dernière...).

Commençons par rendre à César ce qui appartient à César : c'est grâce à The Bursar que je me suis mise à Pratchett... Merci ! Depuis, me voici arrivée au vingtième tome, dont j'ai commencé la lecture à la bonne époque :

Le-pere-Porcher---Les-annales-du-disque-monde.gif.jpg
"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Sur le Disque-Monde, nous sommes à la veille du Porcher. Pour l'occasion, les enfants ont accroché leurs chaussettes à la cheminée et préparé un petit verre de sherry pour le Père Porcher. Mais celui-ci a disparu... Pour perpétuer la tradition, mais pas seulement, la Mort décide de le remplacer au pied levé (oui, chez Pratchett, la Mort est masculine !) : accompagné de son fidèle serviteur Albert, il parcourt les chaumières et prend son travail très à coeur.
La petite-fille de la Mort, Suzanne Sto Helit, se met en quête de la vérité, accompagné d'un dieu un peu particulier, et se retrouve aux prises de l'Assassin le plus tordu de toute la Guilde...

Pfiou, mon résumé est un peu laborieux : il faut dire que ce volume est particulièrement riche en péripéties et en histoires parrallèles. On suit la Mort dans sa tournée, Suzanne dans son enquête, l'Assasin M. Lheureduthé dans ses mauvais coups, les mages de l'Université de l'Invisible dans... leurs préoccupations propres !

L'épisode qui m'a le plus fait rire reste sans nul doute celui où la Mort, affublé de son déguisement, débarque dans un grand magasin pour rencontrer des enfants. Les cochons du traîneau effraient les parents mais amusent beaucoup les enfants, qui réclament tous à la Mort/au Père Porcher des jouets pour faire la guerre, des poneys... Les parents refusent mais la Mort décide de contenter les enfants, au grand désarroi des parents ! C'est hilarant de lire la Mort en majuscules et les enfants en tout petit :
"JOYEUX PORCHER. HO. HO. HO. ET TU T'APPELLES... EUPHRASIE LABIQUE, EXACT ?
- Allez, chérie, réponds au gentil bonhomme.
- 'ui.
- ET TU AS SIX ANS.
- Allez, chérie. Ils sont tous pareils à cet âge-là, n'est-ce pas... ?
- 'ui.
- ET TU VEUX UN PONEY...
- 'ui."

Pour le plaisir, la fin de l'entretien...
"Dites, vous avez pas vraiment mis un poney dans leur cuisine, hein ? fit tonton Albert Baloud tandis qu'avançait la file.
- NE SOIS PAS BÊTE, ALBERT. J'AI DIT CA POUR FAIRE PLUS RIGOLO.
- Oh, d'accord. Hah, pendant un instant...
- IL EST DANS LA CHAMBRE.
- Ah...
- PLUS HYGIENIQUE."

A côté de la Mort, encore une fois inimittable, on découvre toute une galerie de personnages farfelus : l'oh bon dieu des gueules de bois, la fée des dents, la fée Bonne Humeur, sans oublier les petites divinités qu'on ne soupçonnait pas (celui qui mange les chaussettes, ce qui explique pourquoi celles qui restent sont toujours dépareillées, celui qui fait "glinglanglinglanglinglan" avec des clochettes quand arrive quelque chose de magique...).

J'ai toujours du mal avec Suzanne, à laquelle je trouve peu d'intérêt ; mais sa faculté à se débarrasser des monstres inventés pour faire peur aux enfants est amusante. D'ailleurs, depuis quelques tomes, à chaque fois qu'on parle d'un croque-mitaine, voilà comme je me le représente, par un truchement étrange de mon inconscient :

corvax.jpg
Vous vous souvenez de Corvax ? C'était le méchant du dessin animé Big Muzzy in Gondoland, avec lequel j'ai commencé à apprendre l'anglais en CM2, il y a de cela... treize ans !

Souvenirs à part, c'est donc une lecture à laquelle j'ai pris comme d'habitude beaucoup de plaisir ! Dans le prochain tome, nous retrouverons le capitaine Vimaire, et dans le vingt-deuxième, Rincevent ! J'ai hâte !

En attendant, je vais peut-être essayer de dégoter le DVD du téléfilm diffusé par M6 il y a deux ans, qui reprend, si j'ai tout compris, ce volume-là sous le titre Les Contes du Disque-Monde et créé par la chaîne Sky One. The Bursar, qu'en penses-tu ?

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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 19:16
Je suis prête à parier une papillote que vous vous languissiez de Pratchett... moi aussi ! Je ne vous en avais pas parlé depuis plus de deux mois, avec Masquarade. Point de sorcières ici, nos retrouvons avec un plaisir non dissimulé les agents de police les plus habiles de tout le Disque-Monde, à savoir les agents du Guet municipal d'Ankh-Morpork !

1073135_3044890.jpg
"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"


A Ankh-Morpork, on trouve parfois des employés pas comme les autres : certains patrons emploient des golems, créatures d'argile qui n'ont d'autre but que de servir leur maître. N'ayant pas de vie propre ni de conscience, ils ne prennent vie que grâce aux mots qu'on leur met directement à l'intérieur du crâne. Mais des preuves trouvés sur différents lieux de crimes laissent à penser que des golems auraient commis des meurtres : un objet peut-il tuer ? Quelle est la véritable nature des golems ? Tout se complique encore quand ceux-ci commencent à se suicider : en concluant qu'ils ont quelque chose à se reprocher, les citoyens les pourchassent.

Les efficaces agents du Guet sont appelés à la rescousse, mais le capitaine Vimaire a déjà fort à faire : le patricien a été empoisonné, et il s'arrache les cheveux pour trouver l'origine du poison. Heureusement, Carotte, Angua et un nouvel agent nain, Hilare Petitcul, prennent le relais : je crois bien que c'est le premier tome où les agents du Guet se montrent volontairement aussi habiles ! Pendant ce temps, le sergent Côlon tente d'échapper à un golem qui veut sa peau, et le caporal Chique fait ses premiers pas dans le grand monde : il serait le descendant d'une famille noble, et pas des moindres...

Comment ai-je pu attendre deux mois pour me remettre à Pratchett ? Si j'avais su que Pieds d'argile serait une telle partie de rigolade, je n'aurais pas attendu les vacances !
J'ai trouvé ce tome plus plaisant que le précédent : j'ai un faible pour les bras cassés du Guet, Chique et Côlon en premier... Quoique, Vimaire n'est pas mal non plus dans sa lutte pour faire fonctionner son agenda de poche, aux commandes duquel se trouve un petit démon pas bien doué. Les transformations d'Hilare Petitcul au fil du roman sont amusantes, d'autant que personne n'a l'air de vraiment comprendre quelle est sa véritable nature. On voit moins l'agent Carotte, mais avec Petitcul et Angua, ces trois-là forment une véritable équipe d'experts qui redore le blason du Guet et n'a rien à envier aux Experts que l'on connaît.

Le prochain, qui est d'ores et déjà dans ma PAL, c'est Le Père Porcher, l'équivalent pour nous du Père Noël : je remercie The Bursar qui, il y a quelque temps, m'avait rappelé l'ordre des tomes et grâce à qui je vais donc entamer le tome suivant en plein dans l'ambiance de la nuit du Porcher !

D'ailleurs, en parlant de Noël, je vous parlerai jeudi d'un SWAP qui a fait mon bonheur...

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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 06:00
Ca faisait bien longtemps que je ne vous avais pas parlé d'un Pratchett. Il s'agit déjà du tome 18 sur déroulant sur le Disque-Monde, et on retrouve dans celui-ci nos amies sorcières.


"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Agnès Crettine
n'a pas été vraiment gatée par Dame Nature. De plus, trop gentille, elle finit toujours par se faire marcher sur les pieds. Mais elle décide un jour d'enfin écouter ses propres désirs et part pour la grande ville, Ankh-Morpork, accomplir son rêve : elle veut devenir chanteuse d'opéra. Manque de bol, son physique qui la dessert la force à rester dans l'ombre d'une certaine Christine, une jolie petite sotte qui n'a aucune voix.
Mémé Ciredutemps et Nounou Ogg, qui ont toujours vu en Agnès une future sorcière, décident d'aller la chercher et en profitent pour enquêter sur les meurtres en série qui ont lieu à l'Opéra, entre deux visites chez l'éditeur du livre de cuisine aphrodisiaque de Nounou...

Encore une fois, ce fut une pure parenthèse de bonne humeur que de rejoindre le Disque-Monde et ses habitants farfelus. Les sorcières me sont décidément de plus en plus sympathiques. Ce tome-là est même un peu plsu épais que les autres, pour faire durer le plaisir ! Je serais très brève, je risque sinon de répéter tout ce que j'ai dit à propos des autres tomes. Comment être originale dans mon argumentation ? Je crois que rien que le fait d'être encore fan après dix-huit tomes parle de lui-même ! Je vous invite à découvrir dans la catégorie P toutes mes autres lectures de Pratchett ici chroniquées !
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23 août 2009 7 23 /08 /août /2009 10:48
Cela ne doit pas vous étonner que je lise un peu de Pratchett pendant mes vacances... C'est aujourd'hui du dix-septième tome dont je vais vous parler (et j'ai même pris de l'avance et lu le dix-huitième, mais chaque chose en son temps !).



Les couvertures de l'édition actuelle ne sont plus de ce fond gris, mais varient selon les tomes. Ici, le mien est sur fond bleu ; seul le tome des Accros du roc que m'a offert The Bursar se présente ainsi dans ma bibliothèque et je viens seulement de remarquer ce détail. Les couvertures ne me préoccupent donc pas énormément !

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

L'Empereur de la Cité Interdite a envoyé un message au Patricien d'Ankh-Morpork pour demander la venue dans son palais du Grand Maje... A Ankh-Morpork, les discussions vont bon train pour essayer de retrouver quel crétin pourrait bien écrire Maje avec un J sur son chapeau, et surtout éprouver le besoin de préciser sur ce dit chapeau qu'il est bien un mage... Rincevent est vite identifié et, même s'il n'a pas grand chose d'un mage, petit ou grand, et qu'il attire toujours les ennuis, on l'envoie faire un tour en Aurient. Il retrouve là-bas ce bon vieux Cohen le barbare qui, avec sa horde de guerriers vieillards, est fortement résolu à prendre le commandement de la Cité. Il faudra pour cela en découdre avec le seigneur Hong, lui-même bien décidé à prendre la place de l'empereur...

Encore un tome très plaisant au sein des aventures sur le Disque-Monde : vais-je un jour m'ennuyer pendant ma lecture ? C'est peu probable. J'ai encore beaucoup ri au fil des pages, par exemple quand Rincevent est téléporté depuis sa retraite paradisiaque sur une île seulement peuplée de jeunes femmes qui s'offrent à lui alors que lui a seulement envie de pommes de terre, ou quand Cohen et ses copains grabataires s'apprêtent à affronter les dizaines de milliers de combattants à la solde de Hong, aidés de Rincevent, très adepte de la désinformation pour faire peur à l'ennemi... J'ai également aimé retrouver Deuxfleurs, toujours aussi candide. Et que dire du petit livre rouge, à l'origine du voyage de Rincevent, qui dépeint les aventures du Grand Maje et s'appelle très sobrement "Ce que j'ai fait pendant mes vacances" ? Un vrai bonheur. Je ne vais donc pas m'éterniser, vous aurez compris. 
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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 20:37
Me revoici, me revoilà pour vous parler du Pratchett du mois : nous en sommes au seizième volume, à la couverture encore une fois... particulière ! Je ne m'y fais toujours pas, pour la bonne raison que je n'imagine pas du tout les personnages ainsi (voilà une bonne raison pour ne pas encore regarder les films...).



"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Kreskenn Kelenn
veut être musicien. Et pas n'importe lequel : il se fait le serment d'être le meilleur. Avec sa harpe, il gagne la cité d'Ankh-Morpork pour tenter sa chance et s'associe bientôt au nain Nore Noresson et au troll Magma pour former un groupe. Mais un malencontreux accident vient à bout de la harpe de Kreskenn : dans une petite boutique poussiéreuse, il déniche alors une guitare un peu spéciale. Lorsque Kreskenn en joue, la musique qui s'échappe de la guitare prend possession de lui et électrise le public. Magma se met à frapper sur ses cailloux, c'est la naissance de... la musique roc ! Kreskenn devient Buddy, les femmes adulent leur groupe fétiche, le désordre règne dans les villes de la tournée. Rajoutez à cela la Mort qui décide de ne plus exercer, Planteur qui veut faire des affaires, la Guilde des Musiciens qui entend mettre fin à ce succès qui ne lui plaît guère, et ça nous donne un livre rock n' roll !

Les débuts du rock vus par Pratchett, ça déménage ! Tout débute avec une guitare hantée par l'esprit de la Musique, et tous les habitants du Disque-Monde s'y mettent : les mages laissent tomber les robes longues pour adopter le cuir et les rivets dans le dos, les femmes lancent leurs (énormes) sous-vêtements sur scène...
Je me serais volontiers contentée de ce sujet, bien que j'apprécie beaucoup le personnage de la Mort. En revanche, Suzanne, sa petite-fille (oui, parce que la Mort avait adopté une fille qui en a eu une elle-même) qui se lance à ses trousses, moui... je n'accroche pas trop ; je ne lui trouve pas d'intérêt particulier.
Enfin, j'ai particulièrement souri en reconnaissant les références rock disséminées au fil des pages : un groupe de musicos appelés Laide Zibeline, une chanson où le chanteur demande à ce qu'on ne marche pas sur ses chaussettes bleues, par exemple... Je salue encore une fois le talent du traducteur, qui fait un travail monstrueux pour réussir à rendre l'humour mordant de l'auteur, que j'ai hâte de lire en anglais...

Bientôt le volume 17, soyez patients !
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30 mai 2009 6 30 /05 /mai /2009 18:55
Dame Charlotte, Lilly, Sentinelle, Isil, jamais je n'aurais entendu parler de ce livre si vous n'en aviez pas parlé sur vos blogs respectifs... Je l'ai donc proposé dans le cadre d'une lecture commune sur un forum que j'affectionne tout particulièrement, et j'en achève la lecture.


"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Dans l'immense château de Gormenghast vit la famille d'Enfer. Lord Tombal d'Enfer, le châtelain, est un homme secret, peu bavard, et qui ne trouve de plaisir que dans sa bibliothèque. Lady Gertrude d'Enfer est une femme énorme, passionnée par ses chats et ses oiseaux. Leur fille, Fuschia, a une quinzaine d'années et vit une adolescence mi-sauvage, mi-rêveuse, mais met de la passion dans tout ce qu'elle entreprend, malgré et surtout à cause de l'indifférence de ses parents envers elle. Chacun vit de son côté, sans amour envers les autres. La naissance de l'héritier mâle du trône de Gormenghast, Titus, va changer la vie monotone et ritualisée des membres de la famille. Pourtant, Titus n'est pas plus aimé que sa soeur ; d'ailleurs, il est abandonné à sa nounou, Nannie Glu, la seule à ne pas le trouver laid : il a les yeux d'un violet profond.
Un jour, le commis de cuisine nommé Finelame s'échappe des cuisines et, par un concours de circonstances, rencontre Fuschia. Dès lors, son ambition le pousse à côtoyer les membres de la famille et à se rendre indispensable, dans le but de prendre la direction du château, par tous les moyens...

Quelle déception... Contrairement à tous les avis que j'ai pu lire, je n'ai pas été séduite. Les personnages ne me sont pas sympathiques, aucun : tous sont insupportables ; seul le comte d'Enfer pourrait me faire compatir. En revanche, chacun est merveilleusement dépeint par l'auteur : on en apprend beaucoup sur eux et sur leur intériorité. Les personnages s'ennuient, et moi avec. Seule l'histoire annexe de Keda a retenu mon intérêt décroissant, ainsi que les multiples affrontements du domestique Craclosse et du chef cuistot Lenflure.

Et pourtant, tout avait bien commencé, avec l'épisode savoureux de la description des cuisines au début. Mais dès que Finelame a commencé à jouer des coudes pour devenir important, je me suis ennuyée. Mais il faut reconnaître le style inimitable de l'auteur : j'avais l'impression de baigner dans un décor que pourrait revendiquer Tim Burton, et que je n'ai eu aucun mal à me représenter. En bref, c'est splendide, mais je me suis ennuyée.

Je ne compte du coup pas lire la suite, mais j'espère ne décourager personne ! N'hésitez pas à cliquer sur les avis que j'ai cités en tête d'article et qui m'avaient décidée, Lilly parle même de cet ouvrage comme d'un chef-d'oeuvre...
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23 mai 2009 6 23 /05 /mai /2009 22:08
Oui, je sais ce que vous allez dire... Je vous saoûle, avec Pratchett, non ? Il faut dire que la lecture précédente m'avait tant plu qu'il fallait absolument que j'enchaîne avec le 15ème tome, c'était vital ! Promis, ensuite, je passe à autre chose...


(C'est bizarre, le fond de mon édition est jaune-orangé et pas gris... Hum.)

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

La cité putride d'Ankh Morpork est régie de main de maître par le patricien Vétérini. Il fait réger l'ordre et la justice : c'est lui qui a institué la Guilde des Assassins, par exemple, arguant que, puisqu'il y a crime dans la cité, autant qu'il soit organisé... Il en va de même pour les voleurs, les mendiants, les prostituées couturières...

Cet état de fait déplaît fortement à Edouard Del Amort, Assassin professionnel et dernier représentant d'une vieille famille noble et réputée, figurant dans le Grotas local (j'aime cette appellation du Gotha, bien plus savoureuse !). Edouard se fait fort de redonner son roi légitime à la cité, pour rendre leur honneur perdu aux familles nobles.
"Ou est passé l'honneur, Blanquin ?
- Jsais pas, m'sieur. C'est pas moi qui l'ai pris."

"Edouard Del Amort serait le doigt du Destin. L'ennui avec le Destin, bien sûr, c'est qu'il ne fait pas toujours attention où il met le doigt."


Bientôt, une vague de crimes déferle sur Ankh-Morpork, dûe à une arme nouvelle génération, le fousi. Les agents du Guet municipal se lancent sur la piste du coupable, qui n'est pas celui qu'on croit...


C'est la première fois qu'on a une telle intrigue dans un Pratchett ! Les agents du guet, menés par Vimaire mais surtout par Carotte, sont sur la piste d'un tueur : c'est inhabituel ! Et c'est bien réussi : on rit toujours autant, et les personnages sont encore une fois dépeints avec un humour décapant (je pense notamment à l'indescriptible Chique). J'aime beaucoup Carotte, et c'est dans ce volume que l'on rencontre le personnage d'Angua (qui a donné son nom à une de nos camarades bloggeuses !). Mais j'ai trouvé Vimaire mou du genou, même si la retraite le fait réfléchir. Quant à sa future femme, Sybil Ramkin, elle reste effacée et n'a que peu d'attrait dans ce volume. J'ai trouvé pour une fois la traduction un peu alambiquée. J'ai même trouvé une faute de traduction. Rhooo. Mais pour une faute en quinze tomes, ça ira pour cette fois !

Je vous laisse un répit avant le 16ème tome, dans lequel on retrouvera notre chère Mort, qui, rappelons-le, est un homme. Oui oui.
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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 18:13
Ca arrive plus souvent que les soldes, vous l'attendez encore plus impatiemment (comment ça, non ?) : voici le Pratchett du mois ! Pour celles et ceux qui n'auraient pas suivi, je suis en pleine lectures des Annales du Disque-Monde, de Pratchett, et j'achève aujourd'hui la lecture du quatorzième tome : ça passe vite !



"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle"

Magrat Goussedail, la sorcière tendance new age encombrée de grigris, est sur le point d'épouser le roi Vérence, ancien bouffon monté en grade, et de devenir de ce fait reine du royaume de Lancre. Mais c'est sans compter sur les elfes et leur Reine, qui veulent profiter du continuinuinuum espace temps pour débarquer et conquérir eux-mêmes l'endroit. Parce que oui, les elfes sont cruels. Et en plus ils sentent mauvais.

Heureusement, les deux sorcières Mémé Ciredutemps et Gytha Ogg sont de la partie, et sont bien décidées à empêcher cette invasion. A leur côté, on retrouve la fine équipe de l'Université de l'Invisible : l'archichancelier Mustrum Ridculle, dont on apprend qu'il a bien failli épouser Mémé, dans le temps, l'économe complètement drogué et qui passe son temps à planer, mais aussi le bibliothécaire changé en orang-outan.



Raconté comme ça, ça paraît complètement loufoque. Ca l'est, et en plus c'est hilarant. Ce volume est en passe de devenir mon préféré du lot : les sorcières y jouent toutes un rôle appréciable, et le retour sur leur jeunesse m'a beaucoup amusée. Les répliques font toujours mouche, et l'auteur a le chic de créer des métaphores génialissimes pour illustrer ses propos. Autre procédé utilisé : les notes de bas de page ; déconcertante au début, cette méthode est pourtant très efficace et amusante.

J'aime de plus en plus retrouver ces personnages qui finissent par me manquer entre deux autres lectures. Mais j'ai encore de quoi tenir : quel bonheur, une série de plus de trente tomes !
Une fois n'est pas coutume : au lieu d'attendre quelques semaines pour me lancer dans la suite, je suis allée acheter le quinzième volume cet après-midi, et mon libraire super sympa (oui oui, toujours le même !) m'a offert trois badges en accord avec cette future lecture : "I love fantasy", "Suis-je du genre humain ?" et "No futur sans SF". Je l'aime.

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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 08:29


Continuant sur ma lancée dans la lecture intégrale des tomes des Annales du Disque-Monde, je viens de terminer la lecture du 13ème tome... La couverture me laisse encore une fois indifférente, je viens même de me demander si c'était bien celle-là ! Je ne m'imagine pas les personnages ainsi, donc forcément...

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Ici, à part notre cher ami La Mort, nous ne retrouvons aucun personnage connu précédemment.
Nous faisons la connaissance de Frangin, un jeune homme un peu lourdaud, un peu limité, qui est membre du clergé local, voué au culte du grand dieu Om. Autour de lui gravitent d'autres religieux (prêtres, diacres, archidiacres, cénobiarches, cémoi...). A leur tête, Vorbis, un homme totalement dénué d'humanité et qui dirige les services de la Quisition, qui se charge de punir les pêcheurs et de torturer les impies. Mais pas seulement pour la bonne cause...

Un jour qu'il est tranquilement occupé à biner les melons dans un carré de potager, Frangin est interpelé par une petite tortue, qui lui dit être Om en personne. Le doute s'installe dans la petite tête de Frangin qui, après moult circonvolutions, admet en effet que le dieu est coincé dans une petite tortue.

Il la garde donc en sa compagnie quand Vorbis, étonné par la mémoire pharamineuse de Frangin, lui ordonne de l'accompagner dans une sorte de guerre sainte pour aller convertir les habitants de la ville d'Ephèbe au culte du dieu Om, eux qui sont païens et parmi lesquels commence à se répandre le bruit que le monde ne serait pas une sphère en mouvement dans l'espace, qui tourne autour du soleil, mais un disque posé sur le dos de quatre éléphants debouts sur une gigantesque tortue... Ces gens se reconnaissent entre eux grâce à la phrase "La tortue se meut". Mais parmi les rangs de Vorbis se cachent des traîtres...


J'ai particulièrement aimé le paradoxe dans lequel se trouve piegé Om : il est apparemment le Grand Dieu d'une cité, mais Frangin s'avère être son seul et unique fidèle ! Les autres ont peur de sa colère divine, de ses châtiments éventuels, mais n'ont plus de sentiments quels qu'ils soient envers lui. Ils ont uniquement peur du bâton. On comprend alors que tout le clergé, lui, se sert de la religion pour des ambitions de pouvoir tout à fait personnelles...

Si j'ai apprécié le personnage de Frangin, accompagné par Om, je ne peux pas dire que j'ai été séduite par les autres personnages du roman. Les philosophes rencontrés à Ephèbe ne m'ont pas fait grande impression, et j'ai globalement moins apprécié ce tome... Pourtant, c'est le préféré de The Bursar : si elle passe par là, j'espère qu'elle ne m'en voudra pas...

Cela ne m'empêchera pas de continuer mes lectures de Pratchett, bien évidemment ; à bientôt pour de nouvelles aventures sur le Disque-Monde ! Dans le prochain tome, on retrouvera nos sorcières préférées, celles dont je vous ai déjà parlé dans Mécompte de fées.
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