Lorsque Mark Mellery reprend contact avec Dave Gurney, un ami de la fac qu'il n'avait pas revu depuis vingt ans, ce dernier n'en croit pas ses oreilles. Mark est la victime d'un maître chanteur un peu particulier : il a reçu une lettre dans laquelle on lui demande de penser à un chiffre, puis d'ouvrir une petite enveloppe jointe... Mark pense à 658, par hasard, et voilà que le nombre 658 se trouve écrit dans l'enveloppe ! Mark fait alors appel à Dave, inspecteur de renom à la retraite, pour que celui-ci jette un oeil aux lettres reçues, de plus en plus menaçantes. Quand Mark est assassiné, Dave se retrouve confronté à un mystère apparemment insoluble et à des pistes aussi invraisemblables qu'incompréhensibles.
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu un thriller aussi addictif ! Celui qu'on ne lâche pas en se brossant les cheveux, en remuant la casserole, ou qu'on coince tant bien que mal pour le lire les mains libres, histoire d'avancer plus vite... 658 m'a fait cet effet-là !
Le postulat de départ, imaginer qu'on puisse deviner à l'avance le nombre auquel un individu lambda penserait par hasard, a de quoi troubler ! Et la solution, finalement exposée, loin de décevoir, ne fait que renforcer le caractère psychopathique du coupable. A son propos, seuls quelques points de détail, un peu flous, m'ont paru inutiles, comme la référence au Magicien d'Oz. De la même façon, pourquoi traduire le fameux "Redrum" du film Shining et en faire un pitoyable "Ertruem" ? Risible !
Est-ce d'ailleurs pour la référence à Shining que l'un des fils de Dave s'appelle Dany et a 4 ans ? C'est louche !
Toujours est-il qu'on a affaire, avec 658, à un thriller convaincant et intriguant, et qui fait la part belle à des rebondissements nombreux sans être répétitifs. Là où je me montrerai davantage critique, c'est quant aux multiples répétitions de l'enquête en cours : comme Dave, on éviterait bien une ou deux des réunions policières qui ne servent qu'à répéter les faits que l'on connaît déjà, sauf à avoir dormi pendant les cinquante pages précédant les réunions !
Enfin, en parallèle, un dernier bémol quant au rôle de Madeleine, la femme de Dave, que je trouve un peu revêche et mal embouchée : je dois avouer que j'en ai un peu assez des flics pétris de failles et de défauts en tous genres... C'est à celui qui aura perdu sa femme, quid son enfant, quid son père... voire les trois ! Bref, bonjour SOS amitié et vive la vie normale des flics normaux qui jouissent d'une réputation sans tâche !
Merci Khadi pour ce livre !
M'est avis que, pour le CDI, ça risque d'être un peu violent !
Et m'est avis aussi qu'il n'en faut plus beaucoup pour que tu n'ouvres ton propre blog sous peu !