Sur la piste du faussaire, Arthur Conan Doyle

15.05.2009

Dans la rubrique je-ne-l'ai-pas-choisi-c'est-un-cadeau-de-mon-libraire, voici notre bon vieux Sherlock Holmes ! Je crois bien que je n'avais pas lu une seule de ses enquêtes depuis une dizaine d'années... Merci, bien-aimé libraire !

Le petit recueil que j'ai lu compte une centaine de pages, et contient trois histoires issues de ce volume :

(Je n'ai pas trouvé la couverture du mien sur le net, mais elle ressemble sensiblement à celle-là.)

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Les trois histoires sont les suivantes : Sur la piste du faussaire, Mystère chez l'oncle Jérémy et L'Aventure du grand homme.
Sur la piste du faussaire nous dépeint Holmes sur la piste d'un... faussaire, donc, accusé d'avoir encaissé de nombreux chèques frauduleux. C'est une enquête au déroulement tout à fait habituel, sans grande surprise, mais le moyen utilisé par Holmes pour trouver où se cache le bandit me semble tout à fait tiré par les cheveux. Passons.

Mystère chez l'oncle Jérémy présente une sombre histoire d'héritage et de complots des domestiques envers leur maître au coeur d'une splendide propriété qui semble faite pour qu'un crime s'y déroule sans encombres. Mais là, pas de Sherlock Holmes ni de Watson : c'est un détective en herbe qui s'attache à la résolution du problème. Alors, pourquoi préciser dans le titre "et autreS inéditS de Sherlock Holmes" ? Il n'y en a qu'un autre, qui se trouve être...

L'Aventure du grand homme : la structure de cette nouvelle est très originale. On a d'abord un synopsis de l'intrigue, avant que celle-ci ne soit reprise et développée en une nouvelle de quelques pages. Si la résolution est encore une fois un peu exagérée à mon goût, j'ai trouvé le principe d'écriture très original, et y ai vu un exercice à développer pour mes collégiens : déformation professionnelle, je crois que je suis atteinte !

Si j'ai retrouvé avec plaisir le grand Holmes dans ces enquêtes, je crois comprendre pourquoi je n'en lisais plus : trouve-t-il toujours le coupable ou la cachette de ce dernier en utilisant des procédés complètement abracadabrants ? Il fumait un peu trop de substances louches dans sa fameuse pipe de bruyère, celui-là ; c'est flagrant. Enfin, on trouve dans la première et la dernière de ces trois nouvelles un paragraphe quasiment identique (lorsque Holmes et Watson sont dans le train de nuit) : c'est beau, d'économiser ses idées pour les passages réellement dignes d'intérêt !

Pour conclure, j'ai donc envie de relire les vraies bonnes enquêtes de Sherlock. Avec lui, Poirot et Marple, j'ai de quoi faire. Ne me lancez pas sur du Simenon, ce n'est pas le moment que je commence Maigret.