2 avril 2009
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Continuant sur ma lancée dans la lecture intégrale des tomes des Annales du Disque-Monde, je viens de terminer la lecture du 13ème tome... La couverture me laisse encore une fois indifférente, je viens même de me demander si c'était bien celle-là ! Je ne m'imagine pas les personnages ainsi, donc forcément...
"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"
Ici, à part notre cher ami La Mort, nous ne retrouvons aucun personnage connu précédemment.
Nous faisons la connaissance de Frangin, un jeune homme un peu lourdaud, un peu limité, qui est membre du clergé local, voué au culte du grand dieu Om. Autour de lui gravitent d'autres religieux (prêtres, diacres, archidiacres, cénobiarches, cémoi...). A leur tête, Vorbis, un homme totalement dénué d'humanité et qui dirige les services de la Quisition, qui se charge de punir les pêcheurs et de torturer les impies. Mais pas seulement pour la bonne cause...
Un jour qu'il est tranquilement occupé à biner les melons dans un carré de potager, Frangin est interpelé par une petite tortue, qui lui dit être Om en personne. Le doute s'installe dans la petite tête de Frangin qui, après moult circonvolutions, admet en effet que le dieu est coincé dans une petite tortue.
Il la garde donc en sa compagnie quand Vorbis, étonné par la mémoire pharamineuse de Frangin, lui ordonne de l'accompagner dans une sorte de guerre sainte pour aller convertir les habitants de la ville d'Ephèbe au culte du dieu Om, eux qui sont païens et parmi lesquels commence à se répandre le bruit que le monde ne serait pas une sphère en mouvement dans l'espace, qui tourne autour du soleil, mais un disque posé sur le dos de quatre éléphants debouts sur une gigantesque tortue... Ces gens se reconnaissent entre eux grâce à la phrase "La tortue se meut". Mais parmi les rangs de Vorbis se cachent des traîtres...
J'ai particulièrement aimé le paradoxe dans lequel se trouve piegé Om : il est apparemment le Grand Dieu d'une cité, mais Frangin s'avère être son seul et unique fidèle ! Les autres ont peur de sa colère divine, de ses châtiments éventuels, mais n'ont plus de sentiments quels qu'ils soient envers lui. Ils ont uniquement peur du bâton. On comprend alors que tout le clergé, lui, se sert de la religion pour des ambitions de pouvoir tout à fait personnelles...
Si j'ai apprécié le personnage de Frangin, accompagné par Om, je ne peux pas dire que j'ai été séduite par les autres personnages du roman. Les philosophes rencontrés à Ephèbe ne m'ont pas fait grande impression, et j'ai globalement moins apprécié ce tome... Pourtant, c'est le préféré de The Bursar : si elle passe par là, j'espère qu'elle ne m'en voudra pas...
Cela ne m'empêchera pas de continuer mes lectures de Pratchett, bien évidemment ; à bientôt pour de nouvelles aventures sur le Disque-Monde ! Dans le prochain tome, on retrouvera nos sorcières préférées, celles dont je vous ai déjà parlé dans Mécompte de fées.