Alors qu'il rentre tout juste d'Afrique, après quelques mois d'absence, Nathaniel Wildenstern découvre le manoir familial secoué par un drame : son frère Marcus, héritier supposé de la fortune Wildenstern, a trouvé la mort dans un accident d'escalade. Enfin, ça, c'est la version officielle : de par leur extraordinaire vitalité physique qui leur accorde une grande longévité, les hommes de la famille sont autorisés à attenter à la vie de leurs proches pour accéder plus vite au statut de patriarche. Nate soupçonne donc rapidement que Marcus a été assassiné. Le problème, c'est que la famille le soupçonne, lui, d'être l'assassin ! Nate va donc devoir prouver son innoncence en rétablissant la vérité. C'était sans compter la terrible explosion qui retentit lors des funérailles de Marcus, et les ancêtres qui reviennent à la vie...
Grâce aux copines, blogueuses ou pas, je m'améliore en littérature jeunesse... Et surtout, j'ai la chance de ne tomber que sur de bons livres ! J'avais déjà rencontré Apolline et Nobody, voici maintenant Nate ! La couverture, avec son personnage steampunk à souhait, avait déjà de quoi me séduire ! Après lecture, je me demande quel personnage elle représente : un mélange de Nate et de son cousin Gérald, peut-être, et donc heureux mélange d'aventurier et de savant.
Le point de départ de l'intrigue n'a rien de véritablement original : un jeune garçon décide d'enquêter sur la mort prétendue accidentelle de son frère afin de s'en dédouaner, lui qui est accusé à tort. Là où Oisin McGann frappe fort, selon moi, c'est qu'il apporte à l'histoire trois éléments intelligents et qui aident à porter le roman : dans un premier temps, le pouvoir très particulier des membres de la famille Wildenstern fascine. Les corps sont capables d'être régénérés par l'or, faculté désignée par la locution latine aurea sanitas. Ainsi, les combats prennent du relief et on assiste à des événements paranormaux qui feraient frissonner de plaisir Pierre Bellemare.
Ensuite, les animaux ont la particularité d'être mécaniques. Portant le nom de mécanimaux, ils sont dotés de capacités physiques souvent hors normes ; parfois, ils sont simplement utiles, comme la petite bestiole grille-pain ! Mon seul regret à leur sujet consiste en leur sous-exploitation dans l'oeuvre, puisqu'ils n'y occupent que le rôle d'adjuvants de second plan.
Enfin, j'ai apprécié de voir la place que réserve l'auteur à ses personnages féminins, malgré la misogynie des hommes Wildenstern, qui ne permettent aux femmes que d'avoir le statut d'épouse. Loin de s'en contenter, Mélancolia (alias Daisy) et Tatiana sont deux jeunes femmes ambitieuses et indépendantes, ou en tout cas en bonne voie !
J'ai été charmée du début à la fin, et le beau Nate n'y est sûrement pas étranger ! Et puisqu'il s'agit d'une trilogie, je n'ai pas l'intention d'en rester là !
Hérisson et Tiphanya ont toutes les deux beaucoup aimé, elles aussi !