Mia, jeune virtuose du violoncelle tendance surdouée, sort avec le beau Adam, musicien dans un groupe de rock qui commence à prendre de l'envergure. Tous deux s'aiment, sous l'oeil protecteur des parents de Mia, ex-musiciens rangés des voitures. Mia a également un petit frère qu'elle chérit et qui l'amuse beaucoup avec des mots d'enfant innocents mais qui veulent dire beaucoup. Et il suffit un matin d'une plaque de verglas, d'un conducteur dépassé par les événements, pour que tout ce bonheur vole en éclats.
J'aurais pu parier que je ne le lirai jamais... Et pourtant, après coup, cette petite lecture rapide, sans chichis, reste un doux souvenir. L'histoire de Mia n'a rien d'original : un accident de voiture décime les membres d'une famille et laisse une oprheline. Là où l'auteur se fait remarquer, c'est que Mia, à la frontière entre la vie et la mort, a toutes les clés en main : un peu à la manière d'Anubis, le dieu égyptien qui pèse le coeur des morts, Mia doit peser le pour et le contre pour savoir si elle peut ou non rester dans le monde des vivants et y retrouver la joie de vivre ou suivre ceux qu'elle a perdus, ne pouvant vivre sans eux.
Alors, non, c'est sûr, voilà qui ne remportera jamais le Goncourt ; pourtant, l'histoire de Mia, jouant sur nos coeurs sensibles aux clichés les plus mièvres (jeune fille, pas rebelle pour un sou, parents excentriques, amour filial, petit copain trop-beau-trop-canon-des-groupies-par-milliers, petits bisous chastes, accident terrible, questionnement philosophique vivre-ou-ne-pas-vivre-telle-est-la-question) sait nous toucher là où ça picote... et que celle (oui, j'élimine sciemment tout lecteur masculin pouvant survivre jusqu'à la fin) qui l'a lu sans un pincement au coeur me lance le premier coeur de pierre, donc.
Etrangement, tout est bien qui finit bien, mais étant donné à quel point tout commence mal... Voilà qui remet la morale de l'histoire, si tant est qu'il y en ait une, en jeu.
Alors, oui, j'aurais très bien pu ne jamais le lire, et me priver d'une jolie histoire qui-commence-mal-mais-quand-même, mais j'ai gagné ce livre dans un lot des éditions Pocket sur Facebook ! Ensuite, j'aurais très bien pu le lire, et ne pas vous en parler... mais c'était sans compter la malicieuse Stephie qui inaugure aujourd'hui son premier mardi de l'inavouable ! Avouez que là, je suis dans le sujet avec ce petit livre pour ados avec un bandeau rouge très très laid qui aurait plutôt de quoi nous faire fuir ! Et vous, avez-vous quelque chose à avouer ?