Petite, Polina passe un concours pour intégrer l'académie Bojinski, une prestigieuse école de danse classique russe. Retenue à l'issue de son passage devant le jury, Polina devient la protégée de Bojinski qui lui porte un intérêt tout particulier et la pousse à devenir une grande danseuse, même si cela passe par le respect d'une discipline rigoureuse. Il lui réserve même l'honneur de danser une pièce de sa composition, créée pour elle ! Mais Polina grandit, noue une histoire d'amour avec un danseur et s'éloigne du chemin tracé par Bojinski...
Je n'avais jamais participé à un rendez-vous BD du mercredi, mais à force de saliver devant les beaux albums présentés par mes chères et tendres Caroline et Moka, j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes et ai craqué pour l'histoire de Polina.
L'oeuvre s'ouvre sur la petite fille en voiture, menée par une maman que l'on n'apercevra guère, et à son arrivée dans la grande salle d'audition pour le concours d'entrée. D'emblée, la rigueur de Bojinski, ce monument de la danse, apparaît aux fillettes.
La dureté de ce passage, devant toutes les autres et face à un jury intransigeant, en fait un moment bouleversant. Le petit visage de Polina, qui raconte à sa maman comment s'est passée l'audition, est un crève-coeur.
La rigueur de l'enseignement à l'académie Bojinski devient encore plus forte après l'intégration à l'école. Les professeurs et les élèves sont présentés de manière frontale, comme s'ils formaient deux camps irréconciliables.
Ce que j'ai aimé par-dessus tout, c'est voir Polina grandir et s'affirmer face à ces adultes qui veulent décider à sa place. Elle devient une jeune femme déterminée et, certes malmenée par la vie, mais qui assume des choix parfois difficiles.
Quelle grâce, chez cette Polina un peu gauche enfant et devenue une si belle jeune femme !
Et puis, danseuse, Polina rencontre des danseurs, et noue des histoires de coeur (jamais simples, mais en existe-t-il qui le soient ?). Là aussi, on voit Polina construire sa vie de jeune femme et son intimité dans un quotidien où les danseurs ne sont jamais vraiment seuls.
Et je me permets de conclure avec ce petit encart, qui orne la couverture de mon exemplaire :
Il s'agit d'un rendez-vous proposé par Mango !