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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 06:45
Ayant terminé bien plus rapidement que prévu La Mort est mon métier, je me suis retrouvée fort dépourvue quand dimanche dernier fut venu. Pas une seule librairie ouverte en vue. Heureusement, monsieur Neph a sorti de son étagère ce roman, acheté ensemble lors de notre dernière virée parisienne en librairie.



J'ai rajouté la virgule entre "codex" et "le manuscrit" dans mon titre, qu'elle ne figure pas sur la couverture ni sur la tranche du livre m'horripile...

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Edouard
est un jeune premier new-yorkais, un requin de la finance, comme on dit. Il a gravi les échelons rapidement et vient de décrocher le job de ses rêves à Londres. En attendant, il se repose pendant la quinzaine de jours qui le séparent de son départ, et il boit des binouzes avec son copain Zeph (non non, lui et moi on n'est pas de la même famille :p). Zeph lui passe un soir un DVD sur lequel il a gravé le jeu vidéo MOMUS qui circule sur le net et qui fait des centaines d'accros sans que personne ne sache d'où il vient... Edouard s'y met et y passe lui aussi des heures...

En parallèle, Edouard s'engage à réaliser une tâche étrange : une femme richissime, cliente de son ancienne banque, lui demande de ranger sa bibliothèque pour mettre la main sur un ouvrage mystérieux écrit par un moine obscur du Moyen Âge, Gervase de Langford
. Edouard se fait aider dans sa tâche par une thésarde morose qu'il a rencontrée à la bibliothèque, Margaret, qui pense que ce manuscrit est un faux, et qu'il n'en existe de toute façon plus d'exemplaires en circulation.

Mais au cours de leur "enquête", Edouard se rend compte que l'univers du livre est représenté dans le jeu auquel il joue... Qui peut bien être le créateur de ce jeu ? Quel est le rapport avec la propriétaire de la bibliothèque ? Edouard et Margaret sont-ils en danger ? Vous le saurez en lisant Codex, le manuscrit oublié ! (C'est beau, on dirait une fin de sitcom, quand on annonce ce qui va bien pouvoir se passer dans le prochain épisode !)


Hum, je ne vais pas m'étendre sur ce livre qui, d'ailleurs, est trop petit pour que je sois à l'aise une fois installée dessus (ahah, elle est bonne).
En fait, si la lecture a été plaisante, elle n'a été en rien marquante, étonnante, prenante... Pourtant, j'ai un faible pour les bouquins à tendance ésotérique, j'étais une cible potentielle ! Après le bouquin de Robert Merle, ce livre m'a paru bien fade. Je l'ai lu en entier, mais il ne s'y passe rien, ou en tout cas pas grand chose. Pour preuve irréfutable, alors que je l'ai lu dimanche, il a fallu que je m'aide d'un site de présentation sur Internet pour retrouver le nom du héros... Ca m'a passé le temps, mais sans plus. A vot' bon coeur, donc.

Ici
, l'avis de Géraldine qui n'a pas été convaincue non plus...
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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 12:32
Je n'ai pas eu besoin d'un temps fou pour lire ce titre : il a suffit d'un aller-retour en train sur mon lieu de travail pour que je le dévore littéralement... Cela faisait longtemps qu'un livre ne m'avait pas autant habitée, portée, plu.

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Le livre traverse le temps, depuis les années 80 jusqu'aux années 90, et nous fait suivre le parcours de deux êtres à part, Alice et Mattia. Nous assistons tout d'abord à leur enfance, et plus particulièrement de l'événement de leur enfance qui va déterminer ce qu'ils deviendront plus tard. Pour Alice, c'est un accident de ski qui la laissera boiteuse toute sa vie. Pour Mattia, c'est la disparition de sa soeur jumelle handicapée mentale qu'il abandonne lui-même dans un parc.
Le ton est tout de suite donné...

Vient ensuite le temps de l'adolescence. Alice sympathise avec Viola, une lycéenne délurée et peu farouche. Mattia est un jeune garçon sombre, qui se scarifie les mains et semble enfermé dans un profond mutisme. Leurs routes se croisent au lycée...

Je n'ai pas l'habitude de citer des passages des livres que je lis, je fais une exception ici pour un passage qui m'a beaucoup touchée :

"Les autres furent les premiers à remarquer ce qu'Alice et Mattia ne comprirent qu'au bout de nombreuses années. Ils pénétrèrent dans la pièce main dans la main. Ils ne souriaient pas, leurs regards suivaient des trajectoires différentes, mais on aurait dit que leurs corps coulaient l'un dans l'autre à travers leurs bras et leurs jambes.
[...] Alice précédait d'un pas Mattia, dont la faible traction équilibrait sa démarche, effaçant les imperfections de sa jambe défectueuse. Le garçon se laissait transporter, et ses pieds ne produisaient pas de bruit sur le carrelage. Ses cicatrices étaient dissimulées et protégées par sa main à elle."


Il est temps d'expliquer le titre : Mattia fera des études de mathématiques : il est entre autres fasciné par les nombres premiers, et se demande si ces nombres à part (qui ne peuvent être divisés que par 1 et par eux-mêmes) n'auraient pas au fond préféré être des nombres comme les autres... Le sort des premiers jumeaux est encore plus triste : ce sont des couples de nombres premiers séparés par un chiffre pair et qui ne pourront jamais se retrouver, comme 11 et 13, 17 et 19... C'est ce que vivent Alice et Mattia, des êtres un peu particuliers, détachés de ce monde mais aussi éloignés l'un de l'autre...

Car on pourrait penser qu'une fois qu'ils se sont rencontrés, ils ne vont plus se quitter : c'est faux. C'est un livre que j'ai trouvé profondément triste et qui m'a énormément touchée : un homme et une femme qui s'aiment, se ressemblent mais n'arrivent pas à construire quelque chose ensemble et finissent par se rater, partir, se manquer dans tous les sens du terme. Un beau gâchis, en quelque sorte. Le personnage de Mattia est celui que j'ai trouvé le plus complexe et le plus triste en même temps.

Vous aurez compris que ce livre m'a transportée et m'a fait réfléchir.
Je remercie bien entendu Suzanne de Chez les filles et les éditions Seuil pour cette si belle découverte...

En tout cas, c'est réussi. Je sais d'ores et déjà que j'achèterai le prochain ouvrage de Giordano.
Et pour finir, une photo de l'auteur, qui ne gâche rien... N'est-ce pas, mesdames ?




Je sais que de nombreuses bloggeuses parmi vous ont lu et publié des articles sur ce livre. N'hésitez pas à laisser un lien vers votre article en commentaire !
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7 mars 2009 6 07 /03 /mars /2009 12:40

Voilà un livre que je n'avais pas prévu de lire, mais je l'ai offert à Papa Neph pour Noël (tu parles d'un cadeau morbide) et il me l'a gentiment prêté... Si j'avais su à quoi je m'exposais !

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Le livre début en 1348, dans un couvent du nord de l'Italie. La mère supérieure, Yseut, tente par tous les moyens en son pouvoir d'échapper à celui qu'elle nomme avec crainte la Bête... Cette Bête a déjà tué de manière abominable ses treize compagnes en treize nuits sanglantes, et on les a retrouvées l'une après l'autre crucifiées et éventrées. Il ne reste désormais plus qu'elle, et elle sait qu'elle n'échappera pas à la Bête...

Quelques jours auparavant, elle a ouvert ses portes à une femme mourante appartenant à l'ordre des Recluses, des soeurs vivant en totale autarcie et gardiennes de l'Enfer... Elle-même tentait d'échapper à la Bête, et elle confie en mourant les reliques qu'elle transportait : un crâne ceint d'épines, ressemblant à celui du Christ, mais portant la trace de nombreux coups, ainsi qu'un manuscrit relié de peau humaine, l'Evangile selon Satan...

Mère Yseut, acculée par la Bête, n'a qu'une solution pour lui échapper... Je ne vous la dévoilerai pas, mais elle est terrifiante, et je dosi vous avouer que ce début m'a glacée jusqu'aux os. Terrifiant, affreux, abominable... Il y a fort longtemps qu'un thriller ne m'avait pas fait cet effet...

Nous avançons ensuite jusqu'au XXIème siècle, où l'agent spécial Marie Parks, victime de visions terribles depuis un grave accident, lutte elle aussi contre une Bête qui ressemble trait pour trait à celle que nous avons déjà affrontée... Elle aussi enlève des femmes pour les crucifier... Marie se lance à sa poursuite et risque sa vie pour arrêter un monstreapparemment invincible

Que cache ce terrifiant manuscrit ? Se peut-il que la Bête qui est à sa poursuite traverse les siècles ? Autant de questions qui resteront sans réponse si vous ne lisez pas ce livre terrifiant.

A mon goût, le ryhtme se perd un peu pendant la deuxième moitié du roman, et toutes ces luttes sanglantes sont perdues au profit des querelles intestines au sein du Vatican. C'est un peu dommage, mais ce bouquin reste une découverte aussi terrifiante que prenante ! J'ai déjà prévu de lire le deuxième livre de l'auteur, L'Apocalypse selon Marie...

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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 17:34

Il suffit d'avoir de mauvaises chaussures pour gâcher ce qui aurait dû être une bonne journée de ski. Du coup, j'ai rendu le matériel en avance pour aller flâner en ville et bouquiner en terrasse, pour profiter d'un soleil radieux. Je n'ai donc pas fait autant d'exercice physique que prévu, mais je n'ai pas perdu mon temps !
La maison de la presse locale n'avait pas beaucoup de choix, mais c'est avec plaisir que j'ai trouvé ce thriller dans les rayonnages, car j'avais déjà lu des extraits de Gerritsen : c'était l'occasion rêvée !

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Claire Eliott est médecin et veuve depuis 2 ans. Elle est mère d'un jeune garçon, Noah, qu'elle a voulu éloigner de la ville après qu'il a commis divers actes de vandalisme en compagnie de diverses mauvaises fréquentations... Elle vient donc s'installer dans le Maine, dans une bourgade au nom prometteur, Tranquility. Mais elle doit faire face à la méfiance des autochtones, qui ne voient en elle qu'une étrangère et ne lui font pas confiance. Sa clientèle s'étiole, tandis que Noah ne s'intègre pas non plus au lycée.

Très vite, Claire doit affronter une affaire étrange : des ossements humains sont déterrés dans la propriété d'une villageoise. Par ailleurs, une vague de violence submerge la ville et atteient particulièrement les ados : l'un déclenche une fusillade dans la classe de Noah, un autre attaque sa petite soeur qu'il lacère de coups, la laissant pour morte, et tue sa mère, un autre encore prend des lycéens en otage avec une arme... La population devient folle, et les rumeurs lancées par les journalistes vont bon train : des rites sataniques seraient à l'origine de tous les maux du comté. Ces maux ne sont pas sans rappeler d'affreux meurtres commis il y a une cinquantaine d'années.

J'ai particulièrement aimé la mise en situation par un prologue qui se passe en 1946, qui nous plonge tout de suite dans l'ambiance sordide et haletante du livre. Par ailleurs, le style de l'auteur s'adapte à merveille à  chaque fois qu'elle donne le point de vue des différents protagonistes : un vrai bonheur... J'ai dévoré ce bouquin  et vous le conseille vivement, même si la fin est un peu abrupte à mon goût.

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