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19 décembre 2009 6 19 /12 /décembre /2009 15:16
Il y a quelques mois, l'opération Masse Critique organisée par Babelio m'avait permis de découvrir le surprenant et déroutant Et Dormir Dans L'Oubli comme un requin dans l'onde. C'est donc sans hésitation que j'ai accepté de participer à cete nouvelle édition.
Parmi les titres proposés que j'avais selectionnés, celui que l'on m'a fait parvenir s'intitule La Face cachée de l'Opus Dei, Documents secrets : les vérités qui dérangent.

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La maîtrise des couleurs sur la couverture, qui lui donne un caractère mystérieux et...secret, comme son nom l'indique, fait ressembler le livre aux Documents secrets de Paris Match, lu il y a quelques mois, et qui fut, comme celui-là, un gros ratage (cous savez déjà à quoi vous en tenir !)

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Bruno Devos commence par nous raconter quelle fut son expérience au sein de l'Opus Dei, avant de détailler ce qu'il appelle la "doctrine secrète" de l'organisation et de conclure qu'elle finit par tendre vers le fanatisme.

Je dois avouer humblement qu'en terme d'Opus Dei, je n'y connais rien. Comme bon nombre de gens, je crois que c'est Dan Brown qui a fait la première fois tinter ce mot à mes oreilles mais, si je n'ai pas trop accroché à son Da Vinci Code et que je n'ai pas vu le film, l'Opus Dei continuait à m'intriguer. Et avec un titre pareil, l'auteur avait de quoi m'appâter...

Comme vous le savez déjà si vous avez bien tout lu depuis le début (!), j'ai été très déçue. L'expérience de l'auteur ne manque pas d'intérêt et montre à quel point le recrutement de jeunes personnes, parfois adolescentes dans le cas de Bruno Devos, peut être problématique lorsque ceux-ci ne prennent pas pleine conscience de ce à quoi ils s'engagent, et qu'on ne leur précise pas trop. Tout au fil du livre, les témoignages se succèdent, à travers les âges, les époques et les pays : tout cela ne correspond pas à ce que je pensais lire en recevant l'ouvrage. Les documents secrets ne seraient donc que des témoignages ?

Mais l'auteur nous donne à lire quelques points du règlement de l'Opus Dei... Votre intérêt se réveille ? Eh non... On nous renseigne sur la politique de secret et d'isolement en vigueur au sein de l'organisation. Alors, loin de moi l'idée d'approuver les dérives sectaires de l'Opus Dei, qui réclame de ses membres une grande obéissance, le respect du secret et limite leurs contacts avec l'extérieur : je n'avais pas choisi ce livre en pensant que je n'apprendrais "que" cela. Je pensais qu'on remonterait aux origines de l'Opus Dei, en se penchant sur ses ramifications au sein de l'Eglise, en expliquant sa raison d'être, en détaillant ses manoeuvres... L'Opus Dei est-il vraiment menacé par la parution de ce livre qui ne révèle finalement pas grand-chose ? Je ne le pense pas.
Et si je veux en apprendre plus sur ce sujet, je vais devoir me tourner vers un autre ouvrage...

Je remercie quand même bien évidemment l'équipe de Babelio et les Presses de la Renaissance pour m'avoir fait parvenir cet ouvrage, bien que celui-ci n'ait pas trouvé son public chez moi.

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1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 08:24
Ce livre, qui m'a été proposé par Livraddict, avait été offert à ma copine Craklou lors d'un SWAP : nous en avons profité pour le lire lors d'une lecture commune !


Admirez cette couverture élégante qui, comme Craklou et moi l'avons souvent remarqué grâce à nos lectures diverses dans les transports en commun, peut vous donner l'air hautement styléé/à la mode/branchée/intelligente (au choix) !

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Paul Stern est marié depuis longtemps avec la belle Anna, et leurs enfants leur ont même donné de beaux petits-enfants... Mais la mort de l'oncle de Paul, Charles, est l'occasion pour la famille de se révéler : Alexandre, le père de Paul, à près de quatre-vingt ans, retrouve sa folle jeunesse et avoue à Paul de nombreux secrets insoupçonnables ; Anna se détache définitivement de la famille et se fait interner volontairement en maison de repos... Paul se retrouve quasi seul et perdu. Mais un travail de scénariste à Hollywood le conduit à renouer avec son métier et le mène à croiser la route de Selma, le portrait craché d'Anna à l'époque où celle-ci était toujours enjouée et heureuse...

J'avais des a priori sur ce livre, et je croyais bizarrement que j'allais peut-être m'ennuyer... Je me trompais ! Je me suis régalée à lire ce petit bijou, qui colle à l'actualité politique française, plein d'humour et pourtant riche en réflexions. Paul Stern réfléchit beaucoup et se montre lucide envers le monde qui l'entoure, lui qui vit en balance entre France et Etats-Unis. Ses pensées, loin de ralentir l'action, la relancennt et lui donnent de l'intérêt.
Mais que penser de cette famille, apparemment unie, qu'un décès vient chambouler et leur permettre de se révéler ? Est-elle à plaindre, ou alors à envier parce que, dans le malheur, chacun trouve finalement une situation de laquelle il s'accomode ou qu'il a provoquée et qu'il vit donc très bien ? C'est fou de voir à quel point tous ces personnages avaient avant une vie fondée sur l'hypocrisie envers soi-même et envers les autres.
Je souligne d'ailleurs que la galerie de personnages secondaires est très bien fournie et diverse, en commençant par les relations professionnelles américaines de Paul, Walt Whitman et Edward Waldo-Finch.

Ce fut une lecture fluide, aisée, plaisante, et pour moi la découverte de ce Jean-Paul Dubois que je ne connaissais pas : je pense m'atteler à la lecture d'autres oeuvres de ce monsieur...

Je vous invite à aller faire un tour chez Craklou, et je remercie encore Livraddict !


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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 17:06
C'est l'avis de Yohan sur ce livre qui m'a donné envie de le lire : j'avais déjà lu Rebecca qui m'avait bien plus, et c'était l'occasion de renouer avec du Maurier.


Heureusement que l'avis de Yohan m'avait mise sur la piste ; sinon un roman d'aventure avec un naufrage en couverture et la Jamaïque ne m'aurait pas plus attirée que cela...

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

A la mort de sa mère, la jeune Mary Yellan, âgée de vingt-trois ans, quitte son petit village et leur fermette pour se rendre à l'Auberge de la Jamaïque où vit sa tante et le mari de cette dernière, aubergiste. Elle est censée les aider dans leur travail et tenir compagnie à sa tante, mais elle déchante en arrivant sur place... L'auberge est située en plein milieu de la lande, balayée par tous les vents, et plus personne ne s'y arrête jamais : en effet, son oncle, Joss Merlyn, a très mauvaise réputation. Violent, buveur, colérique, il terrorise son épouse que Mary ne reconnaït pas : elle ne retrouve pas sa tante joyeuse et pimpante mais un véritable fantôme tremblant et mutique. Celle-ci la prévient rapidement : elle met Mary en garde contre le caractère de son oncle et lui dit de ne pas se mêler de ses affaires. Mais Mary, d'un naturel volontaire et courageux, décide de sauver sa tante et se cache pour espionner les agissements de son oncle : aidé de nombreux compagnons aussi peu recommandables que lui, Joss Merlyn cache un terrible secret. Une terrible activité lui permet de gagner sa vie. Mary la découvre et met aussitôt sa vie en danger. Le vicaire du village voisin décide de l'aider. Mais celui-ci, albinos, ne paraît pas totalement franc à Mary...

Que de rebondissements ! J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre, qui m'a fait renouer avec un genre que j'avais depuis longtemps laissé de côté : le roman d'aventure(s). L'héroïne m'a paru sensée et courageuse : du même âge qu'elle, je me suis souvent imaginée à sa place (ça faisait un moment que ça ne m'était pas arrivé !). Elle fait preuve d'un grand sang-froid après la mort de sa mère, puis d'un courage sans faille face à la brutalité de son oncle, mais elle est aussi femme quand elle rencontre un jeune homme qui lui plaît alors qu'elle devrait s'en méfier (c'est le frère de son oncle, Jem Merlyn...) : avec ses défauts et ses qualités, Mary Yellan est une héroïne très complète.

Solitaire, elle fait de nombreuses promenades seule sur la lande, entre les marécages, avec pour seule compagnie le bruit du vent : j'ai retrouvé l'atmosphère que j'aimais tant dans les romans des soeurs Brontë... On a presque l'impression que l'auberge n'est que peu éloigné de la demeure de Rochester ou d'Heathcliff. Ca me donne envie de retrouver ces livres et leurs personnages que j'aime tant... On sent que les personnages de du Maurier ont eux aussi subi l'influence de ce climat particulier, entre la lande et la mer : des paysages désolés avec le vent qui hurle, des personnages au coeur de pierre et aux yeux arides, peu sensibles. Mary aura beaucoup de mal à décéler des traces d'humanité chez les personnes qu'elle rencontrera. La fin, à ce propos, est une vraie réussite et illustre bien ce phénomène.

Une vraie lecture plaisir, un coup de coeur plus plaisant que Rebecca. Lilly et Yohan ont été séduits, comme moi, contrairement à Kesalul.

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14 avril 2009 2 14 /04 /avril /2009 09:31
Je commence par remercier l'équipe du Blog-o-book et les Editions Robert Laffont pour ce livre qu'ils m'ont permis de découvrir : de prime abord, ce n'est pas un ouvrage qui attirerait mon attention dans une librairie ; je ne suis pas adepte des livres choc, événement, révélations en tout genre.

Mais la couverture est énigmatique :


Avouez que vous avez l'impression d'ouvrir un document secret défense...

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Comme la couverture l'indique, c'est à l'occasion des soixante ans d'existence de Paris Match que paraît ce livre.

J'ai eu beaucoup de mal à me lancer dans la lecture. Le premier épisode qu'on nous présente retrace les tactiques ami-ami déployées par les journalistes de Match pour obtenir l'exclusivité des photos du couple présidentiel Sarkozy/Bruni, ce qui ne m'intéresse que fort peu, et même moins que ça. Et le livre s'achève par un chapitre consacré à Cécilia, ce que j'ai trouvé maladroit.

Heureusement, chaque épisode relaté ne dépasse que très rarement les cinq pages : l'avantage, c'est qu'on a vite fait de passer au prochain sujet qui nous intéresse, soit parce qu'on lit vite, soit... parce qu'on saute le passage en question. L'inconvénient, c'est que le livre entier ressemble à un catalogue d'instants marquants de l'histoire française et mondiale, en parallèle à l'histoire du journal. Tout cela manque d'unité, d'autant qu'à la fin la chronologie des événements racontés n'est plus respectée.

Certains passages m'ont plus plu que d'autre, mais je ne retiendrai rien de marquant de ma lecture. Ou plutôt, si : je vais me souvenir de tout ce que je reproche à ce livre... ce n'est pas très bien écrit, parfois ennuyeux, et je ne peux m'empêcher d'être choquée par les méthodes de certains journalistes de Match (pour l'affaire Grégory Vuillemin, ou à la mort de Mesrine notamment).

Je suis plutôt déçue par cette lecture, donc, mais je me devais de faire un article objectif. Malgré tout, je pense que ce livre peut sans problème plaire à quiconque apprécie le style document : il en faut pour tous les goûts ! 
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