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17 août 2013 6 17 /08 /août /2013 09:22

L'hiver est long au Groënland : la coutume veut que les trappeurs se rendent visite, se réunissent et se racontent des histoires qu'ils inventent ou qu'ils ont vécues. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il s'en passe des choses au coeur de l'hiver arctique !

 

vierge-froide.jpg

 

Il est des livres que je n'irais jamais, ô grand JAMAIS, piocher sur un étal de librairie. La Vierge froide en fait partie : encore une fois, je ne peux que saluer la sagacité de mes libraires qui ont vu de suite que ce livre pas comme les autres viendrait égayer mes vacances.

 

Lire un livre mettant en scène des trappeurs danois (vous apprendrez comme moi que le Groenland est un territoire appartenant au Danemark) en pleine chasse à l'ours au Groënland alors qu'on est soi-même en train d'opérer un savant dosage entre bronzage sur le ventre et bronzage sur le dos sur une île grecque, ce n'est pas évident-évident à première vue. De la neige, du froid, des chiens de traîneaux, de la neige, de la gnôle, du vent, de la neige, des trous dans la glace et encore un peu de neige, ça a de quoi faire frissonner même avec 38 degrés sous le parasol.

 

Et pourtant ! L'écriture de Jorn Riel est rafraichissante, justement ! Le ton est loufoque à souhait, et les personnages, des types bourrus en apparence, se retrouvent être pleins d'humour et même romantiques parfois ! Leur quotidien a de quoi effrayer, mais nous tire un sourire grâce au ton détaché de l'auteur : "Ils allumèrent la cuisinière et firent bouillir de la viande. Après ils mirent du thé dans l'eau de cuisson et ils la filtrèrent à travers un bonnet tricoté pour séparer les feuilles de thé et les poils de renne." J'adore !

 

Les nouvelles qui m'ont le plus plu, émue, amusée sont "Le dressage d'un lieutenant", où l'on comprend que les habitudes des trappeurs ne sont pas faites pour être bouleversées, et "De joyeuses funérailles", où celui qui vient de mourir revient de manière complètement folle à la tablée des vivants. On s'en donne à coeur joie en lisant ces racontars !

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15 août 2013 4 15 /08 /août /2013 12:13

Ayant arpenté le Chemin dit "du Nord", qui l'a mené jusqu'à Saint-Jacques-de-Compostelle, l'académicien Jean-Christophe Rufin nous raconte son pèlerinage, par instants religieux, par instants spirituel, mais surtout très personnel. Il nous en révèle les secrets, nous faisant pénétrer dans le quotidien (pas toujours reluisant !) des marcheurs.

 

immortelle-randonnee.jpg

 

Habitant à proximité d'un site connu entre autres comme point de départ du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, le très joli village de Vézelay, j'ai l'habitude de voir fleurir dans les librairies locales des ouvrages spécialisés sur le sujet. Il n'est pas rare d'ailleurs de croiser sur de petites routes des marcheurs courageux harnachés de leur paquetage, et même une promenade dans le bois juste à côté de chez moi permet de tomber, au détour d'un petit chemin, sur le marquage du chemin, avec des balises stylisées de ce genre :

 

St-Jacques.jpg

 

Ce n'est pas pour autant que l'idée de parcourir un jour ne serait-ce qu'un kilomètre du chemin m'ait un jour effleurée, loin de là ! Mais il est amusant de constater, étant donné la distance impressionnante entre Vézelay et Saint-Jacques, que les marcheurs partis d'ici trouvent dans leur point de départ un sujet de vantardise qu'ils évoquent fièrement jusqu'à l'arrivée. Jean-Christophe Rufin nous explique donc que les marcheurs, plus que des mystiques, sont très souvent des gens arrivés là par hasard, à son image, après une réflexion personnelle plus ou moins poussée, avouée, et qui sont donc très humains : ils se vantent, se plaignent, sentent mauvais et obéissent aux instincts et besoins les plus animaux de leurs corps ! Eh oui, un voyage à pied pendant des jours et des jours a tendance à révéler les défauts de chacun : "Le pèlerin de Saint-Jacques, que l'on appelle un Jacquet, n'est pas toujours pauvre, loin s'en faut, mais il se comporte comme s'il l'était. On peut rattacher ce comportement à l'un des trois voeux qui, avec la chasteté et l'obéissance, marquent depuis le Moyen Âge l'entrée dans la vie religieuse ; on peut aussi appeler cela plus simplement de la radinerie."


Jean-Christophe Rufin n'a pas écrit ce livre pour dégoûter les futurs pèlerins, mais davantage pour partager son ressenti sur un chemin qui l'a surpris, charmé, découragé, métamorphosé. On suit ainsi ses pensées, ponctuées de traits d'humour qui rendent le livre accessibles à tous ; attention, il ne s'agit pas là d'un mode d'emploi, mais bien d'un récit de voyage ! J'en recommande chaudement la lecture, avant de prendre la route, mais aussi tranquillement installé(e) chez soi !

 

 


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12 août 2013 1 12 /08 /août /2013 15:54

La découverte du corps du jeune Mads Birk dans une maison à vendre, entouré de guêpes, met la police danoise sur les dents : à quelques jours de Noël, il semble en plus que l'assassin ait décidé de menacer le commissaire Daniel Trokic. Lorsqu'un second garçon disparaît, la crainte d'avoir affaire à un tueur en série s'aggrave.

 

niddeguepes

 

Après quelques déceptions dues à des policiers scandinaves, je ne donnais pas cher de ma motivation à lire encore à l'avenir des thrillers ou polars venus du froid. Fort heureusement, ce titre, lu ce week-end à l'occasion du Challenge des 1000 (dont vous pouvez lire le compte-rendu ici), m'a réconcilié avec le genre !

 

Il faut dire que le commissaire et ses adjoints savent y faire, confrontés à des histoires sordides. Les témoins qu'ils interrogent n'y mettent pas toujours du leur ! Interrogée à propos d'un voisin psychologiquement fragile, voici ce que répond une femme : 

"" Et non, je n'ai rien remarqué de particulier ces derniers temps. Ce n'est pas la première fois qu'il se tape la tête contre les murs, alors de ce point de vue-là, rien d'exceptionnel."

Trokic n'était pas certains d'avoir un jour rencontré quelqu'un dont le seuil de tolérance aux comportements anormaux soit aussi élevé. Ou alors c'était la personne la plus naïve qu'il ait jamais vue."

 

Même héros de l'histoire, Trokic n'occupe pas le haut du pavé, et chacun des personnages de l'enquête se verra réserver une place identique sous la plume de l'auteur. M'est avis que l'auteur pourrait bien ouvrir là une saga : je suivrais avec plaisir le devenir de ce commissariat.

 

Je poussais il y a quelque temps ma complainte contre les personnages censés jouer les gentils mais eux-mêmes torturés par des souvenirs qui les hantent. Trokic en fait partie. Lisa, une de ses collaboratrices, juge ainsi l'attirance qu'il provoque : "Que plusieurs secrétaires lui courent après, ce n'était pas aberrant dans le monde de Lisa, mais on trouvait toujours des espèces de kamikazes prêtes à se crasher pour ce genre de type renfermé." Mais l'auteur n'accorde pas une place prépondérante aux défauts de son commissaire, n'en faisant pas un prétexte à agir de manière borderline.

D'ailleurs, le ton extrêmement détaché pour lequel a opté l'auteur permet de porter un regard nouveau sur ce style étonnant : une jeune recrue du commissariat raconte ainsi très sobrement sa jeunesse : "Mon père et ma père buvaient quand j'étais petit. Mon père a abattu ma mère avec un fusil à canon scié juste avant que je quitte l'école. C'est moi qui l'ai trouvée. Elle était par terre dans la cuisine, une cocotte à la main, et mon père faisait une réussite." Point. Avouez que ça a de quoi scotcher ! 

 

Si l'enquête et sa résolution sont menées plutôt sans surprise, la mayonnaise prend bien grâce justement à ce ton décalé qui rend l'ensemble agréablement fluide. On en redemande !

 

Merci à Sophie, des éditions Mirobole, pour l'envoi de ce titre qui est l'un des premiers de leur catalogue.

Le soin apporté à la couverture et à la typographie, ainsi qu'à la mise en page, en font un livre très soigné qui présage du meilleur pour l'avenir de cette toute jeune maison d'éditions !

J'ai tardé à lire ce livre, au même titre que le reste de ma PAL, mais je vais tâcher de rattraper ça !

 

Mylène, Kincaid, Noémie, Nelfe, Kalhan, et Dup ont aussi leur avis !


 


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9 août 2013 5 09 /08 /août /2013 19:12

Ce billet n'a pas été écrit dans le but de suivre le retour de la ligue 1 de foot sur nos écrans, contrairement à ce que ce titre pourrait laisser entendre : il s'agit d'un message de survie qui s'actualisera pour vous faire suivre mon avancée palpitante dans le  Challenge des mille !

 

VENDREDI

 

19h16 : Aller chercher du ravitaillement au supermarché du coin m'a pris plus de temps que prévu. Je démarre donc avec seize minutes de retard, pendant lesquelles le reste du monde a déjà eu le temps de me griller de cinquante pages au moins. Ne traînons plus !

 

19h28 : Hum. Je termine tout juste un premier tour sur le blog des autres participants... Je n'ai donc pas commencé à lire. C'est UN COMPLOT ! Et sinon, puisque la foule en délire me réclame le titre, je commence avec Kathy Reichs, Secrets d'outre-tombe ! J'en suis déjà à la page 166. C'est parti mon kiki !

 

secrets-d-outre-tombe.gif

 

20h10 : 56 pages lues. Je file m'installer dehors pour profiter de la fin de journée (et m'éloigner de ce fichu ordinateur qui me retarde !)

 

20h43 : 92 pages lues, mais je reviens à l'intérieur : trop de voitures qui passent et il commence à faire froid. Mon corps qui lutte pour sa survie ne peut se concentrer sur les morts en série de mon bouquin !

 

21h18 : 126 pages lues. C'est l'heure du dîner ! Et comme j'ai opté pour un plat nécessitant un minimum de cuisine, je vais devoir faire une pause... à moins de tenir le livre d'une main pendant que je remue dans la casserole de l'autre. Moui, ça devrait finir comme ça !

 

23h50 : 203 pages lues. J'ai baissé le rythme mais il faut bien se nourrir ! Je m'accorde une glace à l'eau pour me requinquer.

 

00H39 : 274 pages lues ! Et livre fini ! J'en reste là pour les mises à jour du soir. Cependant, je vais choisir ce soir la suite de mon programme, et peut-être lire un peu dans mon lit, comme tous les soirs ! Vous saurez demain où j'en suis, et ce que j'aurai sorti de ma PAL ! Bonne nuit à tous !

 

SAMEDI

 

10h41 : Bonjour tout le monde, public en folie et pom-pom girls de compet' !
Je vous ai quittés hier soir pour gagner mon lit et y ai lu la première nouvelle de la BD Agatha Christie : Les Détectives, c'est-à-dire Le Crime du golf. 45 pages tout juste, qui m'ont paru durer une éternité tellement je me suis prodigieusement ennuyée.

 

christie.jpg


Du coup, endormie vers 2h du matin, je me suis réveillée vers 10h. Le temps d'émerger, j'arrive tout juste avec une tasse de thé et je file voir où vous en êtes.

Pour l'instant, 274 + 45, j'en suis à 319 !

 

12h09 : Je me suis décidée pour un livre qui sommeille dans ma PAL depuis trop longtemps, Nid de guêpes, d'Inger Wolf ! Et la mayonnaise prend plutôt bien : me voilà déjà page 74 (mais pour être très honnête, le livre commence page 7 !), ce qui fait 67 pages (donc 386 en tout) !

 

niddeguepes.jpg

 

14h tout pile : Après une longue pause douche-habillage-ménage (je vous avais prévenus, ma vie est pleine de folie), je reprends de bon coeur !

 

14h23 : Comme je n'arrive pas à avancer, j'enfile des chaussures et je pars en balade, mon livre sous le bras ! A plus tard !

 

17h57 : De retour ! J'ai bien grillé en allant me promener, et je sens venir un petit mal de crâne... En attendant, j'en suis à la page 201, ce qui veut dire que j'ai lu 127 pages depuis midi ! 386 + 127 = 513 pages lues ! Me voilà à mi-chemin !

 

19h08 : Houuuu, ça s'accélère ! Le ton me plaît, on voyage un peu, et je ne sais toujours pas qui a tué les deux enfants... J'ai une furieuse envie de savoir ! J'en suis à la page 301, et donc à 613 pages lues !

 

22h50 : Une pause restaurant plus tard (Monsieur m'a kidnappée), me revoilà ! Juste avant de partir, à 21h, j'avais quand même réussi à terminer mon livre ! Il s'achève page 379, ce qui nous amène donc à un total de 691 pages ! Rhoooo, je viens bien réussir à lire neuf pages avant d'aller me coucher...

 

23h54 : J'ai entamé, au pif dans ma PAL, Garden of love, de Marcus Malte... J'ai lu 13 pages, mais je ne suis pas sûre que ce soit un coup de foudre... Sur ce, et avec 704 pages au compteur, je file me coucher ! Bonne nuit, les lecteurs, et à demain !

 

DIMANCHE

 

13h50 : Bonjour bonjour ! Après une grasse mat' comme il se doit un dimanche matin, j'ai avancé dans le Marcus Malte commencé hier. J'en suis à la page 135, ce qui me permet d'ajouter 110 pages à mon score d'hier soir ! Nous voilà donc à 814 pages lues ! Et je ne résiste pas à vous mettre la couverture, bien pourrie, pour égayer votre après-midi !

 

garden-of-love.jpg

 

18h54 : Après une bonne promenade, et même une visite de chââââteau (Bazoches, pour ceux qui connaîtraient), me voici de retour dans mon canapé pour faire un sort au livre de Marcus Malte. C'est une épreuve : j'ai beaucoup de mal à identifier les divers narrateurs et à déméler vérité et fiction. Quoiqu'il en soit, j'en suis à la page 234, donc 99 pages de plus qu'en début d'après-midi : 913 pages lues ! Ca sent la fin avant minuit, mes amis !

 

19h37 : Livre fini ! Si j'ai enfin compris le sens du livre, je dois dire que c'est archi alambiqué et que mon premier Malte sera sans doute le dernier. Mais ce sera le livre de la victoire ! La dernière page étant la page 342, me voici donc arrivée à 1021 pages !! Wouhouh ! Je m'arrête là pour l'instant, et relirai peut-être quelques pages dans la soirée ! Merci de votre soutien, et bon challenge à tous pour cette dernière ligne droite !

 

23h11 : Peut-être en hommage au titre de cet article, Monsieur a décidé que nous regarderions ce soir le match Guigamp/Marseille, ce qui, vous vous en doutez, me passionne au plus haut point. Disons peut-être à hauteur de 2/10 sur mon échelle personnelle. Et je suis large.

J'en ai donc profité pour entamer un livre de la rentrée littéraire, Idiopathie, de Sam Byers. La première partie m'a fait penser à Bridget Jones, légereté en moins. Le livre s'annonce extrêmement bien, ce qui me console de l'échec cuisant de Malte juste avant. Du coup, merci Canal +, j'en suis 82 pages d'un roman qui commence à la onzième, ce qui donne donc 71 pages de plus : 1092 ! Peut-être en ajouterai-je d'ici minuit, mais vous le saurez demain (ceci étant la dernière mise à jour du week-end) !

 

idiopathie.jpg

 

23h41 : Finalement, pas de re-lecture ce soir avant minuit, je le sens.

Le bilan définitif est donc le suivant : 1092 pages en tout, dont 45 de BD et 1047 de romans !

 

Merci à Lili Bouquine pour l'organisation et merci aux membres du groupe Facebook dédié à ce challenge qui, en partageant leur avancée et leurs péripéties (si si, ça arrive), donnent le courage de tenir ! Je n'oublie pas non plus toutes celles qui sont passées laisser un ou plusieurs commentaires tout au long de ces cinquante-trois heures (!) de challenge ! Mine de rien, ça me remotive pour la tenue de ce blog, plutôt fluctuante ces derniers mois ! Allez, osons le dire, ce challenge s'annonce désormais comme un rendez-vous incontournable pour la survie de ce lieu !

 

Et maintenant, bonne nuit !

(J'emporte mon livre... Il commence trop bien pour que je l'abandonne, même si le challenge sera terminé !)

 


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9 août 2013 5 09 /08 /août /2013 17:46

1000 euros ? 1000 personnes ? Que nenni ! Ce week-end, si vous me cherchez, je serai occupée à lire (théoriquement) (enfin c'est pas gagné) (enfin c'est l'aventure !) mille pages !

 

C'est Lili Bouquine qui organise ce challenge trimestriel, et vous pouvez vous inscrire ici !

 

N'hésitez pas à venir nous encourager et à soutenir le moral des troupes, qui risque peut-être de flancher après la 797ème page ou en cas de rupture de stock de Coca Light (ne parlons pas de malheur !)

 

On démarre à 19h, et on s'arrête à minuit dimanche (si tout va bien) ! Bonne(s) lecture(s) à tous ! 

 

 

 

 

 

C'est moi ou il y a un peu trop de parenthèses dans cet article ?

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4 août 2013 7 04 /08 /août /2013 15:51

Escroc à la petite semaine, Blaze suit les conseils de son ami George, plus ambitieux que lui. Enlever le nouveau né des richissimes Gerard, c'est forcément une idée de George ! Blaze va s'y lancer à corps perdu. Ce qui n'était pas prévu, c'est l'attachement progressif que Blaze va ressentir pour le bébé, au point de vouloir s'enfuir avec lui pour l'élever.

 

americains-1639.JPG(Premier livre des vacances, entamé dans le train et terminé dans l'avion !)

 

Cela faisait fort longtemps que je n'avais pris le temps de me plonger dans un Stephen King. C'est chose faite, avec un titre encore inédit dans mes étagères.

 

Très StephenKing-esque, quand même, on lira dans ce livre des passages de flash-back qui permettent de découvrir les jeunes années de Blaze : comme souvent chez King, l'enfance est le temps de la violence paternelle et des souffrances infligées par d'autres, camarades plus grands ou professeurs injustes. Il est particulièrement terrible de constater que le jeune garçon avait tout pour réussir, et que les coups de son père l'ont brisé aussi bien physiquement, lui laissant un creux énorme au front, que mentalement en freinant des capacités intellectuelles au départ brillantes.

On constate aussi avec douleur que le destin s'acharne sur Blaze puisque le seul homme capable de mettre fin aux années de pensionnat et de mauvais traitements, et qui propose à Blaze de lui enseigner un métier, meurt presque instantanément après avoir fait cette démarche. Ce sera la fin du seul bel été de l'adolescence de Blaze, qui dès lors se retrouve la proie facile et malléable de petits escrocs l'utilisant pour leurs magouilles.

 

George est l'un d'eux, et sa présence dans le roman reste très énigmatique, puisqu'on ne saura jamais vraiment s'il est réellement aux côtés de Blaze : George est censé être mort ! Ainsi, Blaze entend probablement une voix, sorte de démon intérieur avec lequel il est aux prises, tentant toujours d'échapper à ses mauvais instincts.

Ainsi, le bébé qui devait au départ n'être qu'un moyen de gagner de l'argent devient très vite aux yeux de Blaze un moyen de s'amender et de réparer tout ce que lui-même n'a pas eu la chance de connaître étant enfant : il veut l'élever comme son propre fils. Sa démarche est touchante, et si l'on ne frissonne pas de peur en lisant cette oeuvre de Stephen King, on ne peut que ressentir de la compassion pour ce garçon abîmé par la vie.

 

J'ai comme ouvert la boîte de Pandore avec ce roman de King... Je finis à l'instant Sac d'Os, du même auteur, autrement plus terrifiant ! Je vous en parle bientôt.

En attendant, vous retrouverez les autres titres du maître chroniqués en ces lieux en cliquant ici !

 


 


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19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 20:30

A peine revenue, je repars déjà... Mais cette fois c'est pour la bonne cause : cap sur les îles de Kos et de Rhodes, dans l'archipel du Dodécanèse ! J'espère bien passer dix jours entre piscine et mer Egée. Rassurez-vous (ou pas, en fait), j'ai pris huit livres pour onze jours ; je devrais avoir des avis à vous infliger en rentrant !

 

On se retrouve début août !

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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 22:34

Lou, Ric et Phil sont des gamins nés dans les années soixante. Ils partagent la passion de leur père pour la DS, voiture familiale qui les promène et les fait rêver : c'est quand même la voiture présidentielle ! Entre virées jusqu'à l'aéroport pour regarder s'envoler les avions et longues après-midis au ciné à enchaîner les westerns, leur père leur transmet son goût pour l'Amérique, et leur fait miroiter un voyage en Amérique, qui ne cesse d'exciter les trois gamins. Et puis les enfants grandissent...

 

tordjman.jpg

(Quand je vous disais que l'année scolaire était terminée ! Je vous fais rêver, un peu, là, non ?)

(Admirez au passage à quel point la lecture bat le désherbage quand il fait 30° à l'ombre...)

(Je m'égare)

 

Ce Tordjman est le premier roman que je lis en vue de la rentrée littéraire de septembre, qui s'annonce encore monstrueusement chargée. Heureusement, mes libraires préférées* ont préparé une petite présélection dans laquelle j'ai pioché allègrement. Il ne s'agit pas là d'une bonne pioche, en tout cas.

 

La première partie, racontée par Lou, est plutôt plaisante : la femme qu'elle est devenue revient sur son enfance, heureuse et baignée par l'éclatante figure paternelle. Toutes les années qu'elle balaie sont marquées par l'idée constante d'un futur voyage en Amérique, qui obsède le père. Si les souvenirs racontés s'avèrent amusants, je dois avouer qu'ils ne m'ont guère touchée : mon enfance à moi remonte aux années quatre-vingt, et je pense que ces souvenirs seront plus parlants pour des lecteurs de la génération sixties. Et encore, tout ce que raconte Lou devient très vite technique, notamment mécanique : on apprendra d'ailleurs dans la deuxième partie que Lou devient experte en mécanique, au point de fournir des voitures spécialement adaptées à des tournages de films, mais aussi de mettre au point... des godemichés mécaniques. Hum.

 

La deuxième partie, qui tourne autour de retrouvailles un peu particulières de la fratrie, deviennent ensuite très sociologico-psychologico-érotico-centrées. Le voyage en Amérique, réel ou supposé, devient le prétexte d'un verbiage quant au sentiment indien, notamment, qui m'a perdue, dois-je avouer. Le délire de l'un des frères en plein festival du Burning Man m'a achevée, même si je reconnais que revenir au père pour sceller la fratrie en fin d'ouvrage est très bien vu.

 

Je crois que si Faites Vos Valises, les enfants, demain on va en Amérique ! avait été un simple récit d'enfance, additionné d'une belle construction de la fratrie autour du papa, j'aurais été convaincue. Pour le coup, trop de réflexion additionnée au récit nous fait nous perdre en tours et détours.

 

N'ayons pas trop de peine, l'été ne fait que commencer, finalement !

 

* Elles auront bientôt un site Internet, et vous entendrez de toute façon à nouveau parler d'elles en ce lieu !

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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 21:09

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Le bac, c'est fini pour cette année ! La frénésie du mois de juin et des examens étant terminée depuis hier 20h, il est temps pour moi de revenir à mon blog chéri, qui prend un peu la poussière dans les coins depuis le mois de mai.

 

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Je m'en occupe. A très vite !

 

Source image 1

Source image 2

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 09:16

Jeune apprenti auprès des Moines de l'Histoire, Lobsang se révèle être particulièrement doué en réussissant à éviter une gigantesque fuite de temps. Mais lorsque les moines, chargés de veiller à la bonne marche de l'histoire, apprennent que la construction d'une horloge très spéciale menace de détruire le temps, et le monde à sa suite, Lobsang et son maître Lou-tsé vont avoir fort à faire : il faut à tout prix mettre la main sur l'horloge avant qu'elle ne soit mise en service ! Suzanne Sto-Hélit, désormais institutrice, est elle aussi chargée de l'affaire par son grand-père, la Mort en personne.

 

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Cela faisait bien (trop) longtemps que je ne m'étais pas offert un pur moment de divertissement avec un Pratchett, et pour cause ! L'éditeur, faisant fi de la maniaquerie de ses lecteurs pratchettiens les plus fervents, a interrompu la publication des ouvrages du maître dans leur couleur habituelle de gris pour en faire une nouvelle collection, à la tranche blanche ! Or, avec vingt-cinq tomes gris en ma possession, je ne pouvais pas m'imaginer intégrer à ma collection une tranche blanche ! Un an plus tard, résignée et en manque, j'ai dû affronter la terrible réalité : j'allais devoir passer au blanc pour continuer à lire !

 

Procrastination est donc le vingt-sixième tome des fameuses Annales du Disque-Monde et nous y retrouvons avec plaisir Suzanne, la petite-fille adoptive de la Mort devenue institutrice. Etant moi-même professeur à mes heures perdues, je n'ai pu que sourire à la description de Jason, un des élèves de Suzanne (page 89) :

"Si les enfants étaient des armes, un traité international aurait interdit Jason. [...] C'était manifestement un gamin qui avait des besoins particuliers. Du point de vue du corps enseignant, il fallait commencer par un exorcisme."

En mon for intérieur, j'aimerais faire aux élèves (et à leurs animaux !) le même effet que mademoiselle Suzanne. Admirez plutôt (page 32) : "Aucun chien ne mangeait les devoirs d'aucun des élèves de mademoiselle Suzanne parce qu'il y avait quelque chose de mademoiselle Suzanne qui les suivait chez eux ; le chien leur apportait plutôt un crayon et les observait d'un air implorant le temps qu'ils les terminent." J'ai bon espoir.

 

En parallèle, nous suivons Lou-tsé, un moine balayeur peu conventionnel qui, vieux de plusieurs siècles, n'a pourtant pas réussi à percer tous les mystères de son sacerdoce (page 62) : "Lou-tsé, qui n'était pas un saint homme et pouvait donc entretenir des pensées impies, se demandait parfois si les moines vocalistes chantaient de vraies paroles ou s'ils se contentaient de proférer des "aahaaahahah". On ne savait jamais avec tous ces échos."

Lou-tsé et Lobsang doivent mettre la main sur l'horloge construite dans cette bonne vieille ville d'Ankh-Morpork, pas assez évoquée pourtant dans ce tome à mon goût. Jérémie, l'horloger, est aidé dans sa tâche par Igor, qui n'est pas sans rapport familial, on l'imagine, avec la créature du Dr Frankenstein ("celui qui ne gagnerait pas un concours de beauté même s'il était le seul candidat", précise Pratchett à propos d'Igor !).

 

Si j'étais contente de m'y replonger, je dois pourtant dire que j'ai trouvé ce tome un peu abrupt. Cerains passages me sont restés assez hermétiques, notamment lorsque Lobsang et Lou-tsé découpent le temps, ou lorsque le rôle des Contrôleurs est évoqué (mais d'où ils sortent, ceux-là ?) Néanmoins, un Pratchett reste un Pratchett ! Et le prochain, le vingt-septième, sera Ronde de nuit !

 

Les autres Pratchett chroniqués dans ce petit blog se trouvent ici !

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