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18 avril 2009 6 18 /04 /avril /2009 07:00
Le tag du marque-page donné par Pimprenelle se fait attendre, parce que je désespère de remettre la main sur le fil de mon APN (là, je me sens truffe...) ; en attendant, je réponds avec plaisir au tag que m'a assigné Lou, dont vous retrouverez le site ici.

Plutôt corne ou marque-page ?
Sans hésiter, marque-page, comme pour beaucoup de LCA ! Je ne corne que si le bouquin le mérite (Pimprenelle en a été témoin !), c'est-à-dire s'il m'ennuie mortellement (et ça c'est vilain).
Sinon, j'ai tant de marque-pages que ce serait vraiment dommage de me priver de leur usage ! J'en achète peu, ce sont souvent des marque-pages publicitaires (aussi jolis que les autres !).

As-tu déjà reçu un livre en cadeau ?
(Ah, on se tutoie ? Pas de problème !)
Oui, mais ça m'arrivait plus souvent quand j'étais petite. Maintenant, on me demande souvent de les choisir avant de me les offrir ! Ce qui a ses avantages ("Oh, le récit des aventures de
Nicolas Vannier vraiment comme c'est gentil fallait pas, fallait vraiment pas...") comme ses inconvénients (je n'ai plus trop de surprise... (remarquez, si ça m'évite Vannier et ses confrères...))

Lis-tu dans ton bain ?
(Décidément, quelle familiarité !)
Euh, très peu. Je prends plutôt des douches. Et quand je fais l'effort de m'asseoir dans la baignoire plutôt que de rester debout, c'est que j'ai VRAIMENT besoin de ne rien faire du tout.
Et le reste du temps, lire sous la douce, c'est moins facile à gérer :)

As-tu déjà pensé à écrire un livre ?
Oui, mais heureusement pour vous et moi, j'ai arrêté bien avant que ça ne devienne sérieux !

Que penses-tu des séries de plusieurs tomes ?
Ca dépend... Je m'en suis déléctée quand j'étais petite, depuis j'en lis moins. La dernière en date : les Twilight. Celle en cours : les Chroniques de San Francisco de Maupin. Mais là, je regrette que les Piliers de la terre n'aient pas fait l'objet de plusieurs tomes de 1000 pages !
Celle que j'ai préféré, toutefois (et j'ai été très peinée d'apprendre la mort de son auteur il y a quelques jours) :



As-tu un livre culte ?

Celui-là, que j'ai lu et re-re-relu :



Aimes-tu relire ?
Je ne relis plus trop, alors que je le faisais souvent quand j'étais petite : je relisais sans cesse mes livres préférés ou j'empruntais et je ré-empruntais les mêmes ouvrages à la bibliothèque municipale. Maintenant, je ne le fais que pour mon travail et pour les challenges sur la blogosphère !

Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs des livres qu'on a aimés ?
Je suis tout à fait pour, mais vu que la plupart sont morts et bien morts depuis le temps, c'est mal aisé. Et sinon, je suis timide, je ne sais jamais quoi leur dire d'autre qu'en bafouillant d'une voix tremblotante et les joues rouges "Jébocouaimévotlivre" :)

Aimes-tu parler de tes lectures ?
Non. Je tiens ce blog sous la contrainte de forces armées extrêment méchantes qui... AAAAH !



... Meuh non, j'adore ça, tout comme vous :) Aimez-vous que j'en parle, ça c'est une autre question !


Comment choisis-tu tes livres ?
Je ne les choisis pas. C'est encore un coup des forces armées.

... Non, j'arrête, les blagues les plus courtes sont les meilleures :)

Il m'arrive de relever quelques titres dans des magazines, mais très peu. Même chose pour la télévision, j'ai très peu l'occasion de regarder des émissions culturelles. Après avoir beaucoup lu sous la contrainte l'an dernier pour la préparation de mon concours, je n'ai retrouvé le plaisir de lire que depuis que j'ai plus de temps pour moi. Du coup, je m'aide beaucoup de vos blogs à vous, que je connais depuis quelques mois maintenant !

Une lecture inavouable ?
Non non, vous ne me ferez jamais avouer que j'ai lu des Danielle Steel chez ma grand-mère un été, ni des Brigade Mondaine un autre été chez une autre grand-mère :) JAMAIS !

Des endroits préférés pour lire ?
Je me suis retrouvée pour l'année à 1h30 de mon lieu de travail ; je rentabilise donc mes nombreux voyages en train pour lire et lire encore : je me suis vite rendue compte que le mouvement du train n'était pas idéal pour corriger des copies :)
Sinon, je ne m'endors jamais sans avoir lu au lit au moins une dizaine de minutes, ce qui me permet de faire une coupure agréable entre une journée qui a pu être fatigante et une nuit reposante.

Un livre idéal pour toi serait ?
Un livre qui ne pèse rien pour l'emmener partout, et qui sait me remonter le moral quand ça ne va pas.
C'est niais ce que je dis :)

Lire par-dessus l'épaule ?
J'adore :) Mais je ne vais pas jusqu'à hurler mon mécontentement quand l'autre tourne la page !

Télé, jeux vidéos ou livres ?
Livre et télé, j'avoue tout. Et jeux vidéos si je suis faible et que M. Neph et moi investissons dans une Wii !

Lire et manger ?
Sans problème, mais à mes risques et périls de divers renversages (la bouteille qui rate le verre, le verrre qui rate la bouche...) :)

Lecture en musique, en silence, peu importe ?
En musique, j'ai du mal : je me mets forcément à fredonner. En silence, le plus souvent, ou avec le bruit du train en fond sonore. Forcément.

Lire un livre éléctronique ?
J'en ai vu des modèles au Salon du Livre, mais je ne suis pas convaincue. Et ça n'est pas aussi joli qu'une bibliothèque dont on peut se vanter d'avoir lu tous les livres qui la composent :)

Livres empruntés ou livres achetés ?
Maintenant que je gagne ma vie, j'achète !

Quel est le livre que tu lis actuellement et quel sera le prochain ?
Je lis Dimitri Bogrov, gagné chez Lou (décidément !), et j'enchaînerai avec La Mort est mon métier, de Robert Merle.





As-tu déjà abandonné la lecture d'un livre ?
Oui. Ou alors je saute les pages pour arriver à la fin ou aux passages qui m'intéressent. Mais c'est rare.

Quel est le premier livre que vous avez adoOoOoOoré d'amour ?
J'ai adoré la série de La Petite Maison dans la prairie, et aussi les Comtesse de Ségur. Mais celui qui m'a le plus marquée, et dont je me souviens encore quinze ans après, c'est définitivement celui-là :


Vous connaissez ? C'est un petit garçon qui est perdu dans la jungle et se retrouve dans la tribu des Zog-Zog, des sauvages un peu particuliers puisque tout se mange chez eux, jusqu'à leurs oreilles en chocolat :)

J'espère que vous aurez survécu à ce loooong questionnaire, et j'invite les personnes suivantes à y répondre sans leur mettre le couteau sous la gorge (promis !) : Hildebald, Herisson08, Keisha & The Bursar. Quant aux autres, c'est vous qui voyez !
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17 avril 2009 5 17 /04 /avril /2009 07:00
N'écoutant que son bon coeur, M. Neph m'a invitée au ciné hier pour voir ce nouvel opus des aventures d'OSS 117, bien qu'il n'ait aucun atome crochu avec cet anti-héros un peu naze sur les bords. Merci ! Voici ce que j'en ai pensé...



L'affiche est un peu brouillon, mais c'est juste pour illustrer mon propos : je ne l'avais même pas remarquée avant de la chercher à l'instant...

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Nous sommes cette fois à la fin des années 60. OSS 117, de son petit nom Hubert Bonnisseur de la Bathe et incarné par le séduisant Jean Dujardin, est envoyé en mission par son patron (Pierre Bellemare) au Brésil pour retrouver un ancien nazi qui a en sa possession une liste de Français qui ont collaboré avec l'ennemi pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est chargé de récupérer cette liste en échange de 50000 francs.



Une fois sur place, il est aidé dans sa mission par la jolie Dolorès (Louise Monot), lieutenant du Mossad, qui veut arrêter le nazi pour qu'il soit jugé de ses crimes en Israël.


Pour retrouver le criminel de guerre, ils sont guidés par son propre fils, Heinrich (ci-dessu, la tête dans le sable), qui vit dans une communauté hippie.

Je ne suis pas très objective : j'adore Dujardin. L'humour des Nous c'est nous me plaisait déjà, Brice de Nice m'a fait bien rire, et OSS me charme. Encore une fois, je n'ai pu m'empêcher de remarquer son allure et son charme ravageurs qui me font dire que ce rôle lui colle à la peau.

En revanche, du côté de l'intrigue, c'est... plat. Moins de rebondissements que dans le premier épisode, et elle m'a donné l'impression de n'être qu'un prétexte au show d'OSS. C'est dommage.
Justement, je regrette également que le personnage d'OSS soit aussi caricatural. Là où, dans le premier film, on riait de bon coeur aux blagues d'Hubert qui parsemaient le film, on a l'impression que le deuxième film est conçu autour de ces mêmes blagues. Deux tiers des répliques d'OSS sont des blagues envers les Juifs, les femmes, les jeunes... C'est trop. Et c'est lourdingue, au point qu'OSS est devenu un vrai gros blaireau.

Pourtant, si je dresse un tableau plutôt négatif, je n'ai pas passé un mauvais moment. J'ai beaucoup ri, et de bon coeur. Le bilan est mitigé, donc : l'intrigue ne me convainc pas, mais le film est rattrapé par Dujardin malgré la beauf attitude de son personnage.

Et vous, avez-vous prévu d'y aller, ou est-ce fait ?
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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 13:01
J'ai enfin plongé mon nez dans cet énooorme bouquin la semaine dernière (plus de 1000 pages !) en pensant que ça allait être un calvaire... Et je l'avais en plus réclamé pour Nowël : il était vraiment temps que je m'y mette ! Mais finalement, grand bien m'en a pris : quelle merveille !


(Z'avez vu ma jolie édition ? J'aime !)

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

L'ouvrage commence par un prologue où l'on assiste à la pendaison d'un jeune homme étrange, roux, rêveur... (Ah oui, nous sommes au Moyen Âge !) Au moment où on lui passe la corde au cou, l'homme entonne une chanson en français, qui glace le sang des officiels qui président cette lugubre cérémonie.
Dans la foule qui se presse pour admirer le supplice se trouve une jeune femme, enceinte, qui est sa compagne : une fois son homme décédé, la jeune femme prend la parole et profère une malédiction envers le moine, le chevalier et le prêtre qui ont condamné le pendu.

Nous faisons ensuite un bond dans le temps pour suivre le périple de Tom le bâtisseur, de sa femme enceinte Agnès et de leurs deux enfants Alfred et Martha. Les temps sont durs, et Tom et les siens se lancent sur les routes à la recherche d'un chantier sur lequel Tom pourrait être embauché. Malheureusement, après avoir connu quelques déceptions, ils ne trouvent aucun travail durable. Agnès, enceinte, se voit contrainte d'accoucher dans la forêt en plein hiver ; elle va malheureusement y laisser la vie. Tom, accablé par le chagrin, enterre sa femme sur place et se résoud à prendre une affreuse décision : il abandonne son nouveau né, lui qui doit d'abord penser à assurer la subsistance de ses deux premiers enfants.
La route de Tom, Alfred et Martha reprend et va bientôt se lier pour longtemps avec celle d'Ellen et Jack, une marginale et son fils qui vivent dans la forêt. Tom ne désespère pas de réaliser son rêve : bâtir une cathédrale...

Ce rêve pourrait bien devenir réalisable à Kingsbridge, où le prieur d'une communauté monastique, Philip, souhaite recontruire la cathédrale. Il se trouve opposé à l'évêque Waleran Bigod, qu'il a pourtant aidé à accéder au pouvoir.
D'autres rivalités occupent le livre, notamment pour la possession du comté, déchiré entre Richard et sa soeur Aliena, héritiers légitimes, et le brutal William Hamleigh, un jeune noble sanguinaire et assoiffé de pouvoir, qui n'hésite pas à user de violence envers ses sujets et les femmes...

Les destinées de chacun de ces personnages vont se croiser : tous vont s'aimer, se détester, s'unir, lier leurs forces, lutter... même (et surtout) entre les différentes classes sociales. Toute la société est dépeinte : du roi aux hors-la-loi, des prêtres aux commerçants, des pèlerins aux prostituées... 


Si je devais sélectionner un coup de coeur parmi tous les livres dont j'ai parlé sur ce blog depuis près de deux mois, ce serait sans hésitation celui-là. Arrivée au bout des 1000 pages, j'étais peinée que l'histoire se termine... J'en aurais voulu encore !
Ce livre m'a passionnée. Je ne suis pas particulièrement attachée au Moyen Âge, mais tout, tout, tout m'a plu. On en apprend beaucoup sur les personnages que l'on suit pendant près de quarante ans. Le vocabulaire architectural utilisé pour décrire et suivre la construction des cathédrales n'est pas trop confus, et là encore, on en apprend beaucoup.
Je n'en dirais pas plus. Mais si un jour, un SWAP quelconque, une occasion particulière ou autre me donne l'occasion de vous envoyer un livre surprise, la surprise ne tient plus : ce sera celui-là !
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14 avril 2009 2 14 /04 /avril /2009 09:31
Je commence par remercier l'équipe du Blog-o-book et les Editions Robert Laffont pour ce livre qu'ils m'ont permis de découvrir : de prime abord, ce n'est pas un ouvrage qui attirerait mon attention dans une librairie ; je ne suis pas adepte des livres choc, événement, révélations en tout genre.

Mais la couverture est énigmatique :


Avouez que vous avez l'impression d'ouvrir un document secret défense...

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Comme la couverture l'indique, c'est à l'occasion des soixante ans d'existence de Paris Match que paraît ce livre.

J'ai eu beaucoup de mal à me lancer dans la lecture. Le premier épisode qu'on nous présente retrace les tactiques ami-ami déployées par les journalistes de Match pour obtenir l'exclusivité des photos du couple présidentiel Sarkozy/Bruni, ce qui ne m'intéresse que fort peu, et même moins que ça. Et le livre s'achève par un chapitre consacré à Cécilia, ce que j'ai trouvé maladroit.

Heureusement, chaque épisode relaté ne dépasse que très rarement les cinq pages : l'avantage, c'est qu'on a vite fait de passer au prochain sujet qui nous intéresse, soit parce qu'on lit vite, soit... parce qu'on saute le passage en question. L'inconvénient, c'est que le livre entier ressemble à un catalogue d'instants marquants de l'histoire française et mondiale, en parallèle à l'histoire du journal. Tout cela manque d'unité, d'autant qu'à la fin la chronologie des événements racontés n'est plus respectée.

Certains passages m'ont plus plu que d'autre, mais je ne retiendrai rien de marquant de ma lecture. Ou plutôt, si : je vais me souvenir de tout ce que je reproche à ce livre... ce n'est pas très bien écrit, parfois ennuyeux, et je ne peux m'empêcher d'être choquée par les méthodes de certains journalistes de Match (pour l'affaire Grégory Vuillemin, ou à la mort de Mesrine notamment).

Je suis plutôt déçue par cette lecture, donc, mais je me devais de faire un article objectif. Malgré tout, je pense que ce livre peut sans problème plaire à quiconque apprécie le style document : il en faut pour tous les goûts ! 
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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 14:11
Après les flots de sang de Dracula, j'avais bien besoin d'un peu de romance... Mon choix s'est porté vers le délicieux Love Actually, desservi par un casting de premier choix : regardez-moi cette belle brochette !



Bizarrement (ou pas), de nombreux comédiens parmi ceux-ci sont des habitués de Jane Austen eux-mêmes : Hugh Grant, Emma Thompson, Alan Rickman dont j'ai déjà parlé après avoir vu Raison et sentiments, Ang Lee (1995)
, mais aussi Keira Knightley, dans la version Pride and prejudice, Joe Wright (2005) et encore Colin Firth, dont je parlerai incessamment sous peu pour son interprétation de Darcy², dans Bridget Jones et dans Pride and Prejudice made in BBC.

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Je vais avoir du mal à vous raconter l'histoire... C'est un chassé-croisé d'une douzaine de personnages que nous raconte ce film : nous assistons, quelques semaines avant Noël, au mariage de Juliet (Keira Knightley) et Peter. Parmi les invités, on a un homme trompé par sa femme et bientôt amoureux de son employée de maison portugaise, mais aussi une jeune fille amoureuse depuis des années d'un collègue de bureau. Son patron, lui, est séduit par sa secrétaire, alors qu'il est marié à une femme formidable : il va même jusqu'à lui offrir un cadeau somptueux. Le frère de sa femme, fraîchement élu Premier ministre britannique, est amoureux d'une de ses employées un peu boulotte. D'autres encore vont se croiser, se rencontrer, s'aimer : deux acteurs porno, deux enfants, un frère et sa soeur...


Raconté comme cela, le film paraït brouillon, confus : il est très difficile à résumer. Pourtant, c'est tout le contraire, et c'est une vraie réussite : on suit les aventures des personnages avec plaisir, tout comme on s'amuse à comprendre comment ils se connaissent tous ; et on finit par se dire que le monde est petit !
Les preuves d'amour se succèdent, et les histoires d'amour commencent, se concrétisent, s'achèvent... C'est amusant, émouvant, pétillant, rafraîchissant : je ne vais pas être d'une grande originalité dans mon commentaire, d'autant que beaucoup d'entre vous l'ont sûrement déjà vu. Je termine par avouer que j'ai bien dû pleurer pendant les quinze dernières minutes : ce film m'a mit du baume au coeur, je suis une vraie fille romantique devant les comédies du genre ! Un vrai coup... de coeur !

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11 avril 2009 6 11 /04 /avril /2009 15:45
Aujourd'hui, il fait beau. Les oiseaux chantent, les enfants jouent avec les jets d'eau sur la place de la mairie, les oiseaux chantent et les papillons envahissent les jardins. Cette bonne humeur m'envahit, et pour fêter les beaux jours, j'ai regardé en début d'après-midi le très joyeux Dracula, de Coppola. Je suis comme ça.



Ca me change un tout petit peu d'Austen, quand même.

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Le film commence par un épisode de l'histoire du comte Dracul, interprété par le talentueux Gary Oldman. Parti combattre l'armée turque, il doit à son retour affronter la nouvelle du suicide de sa promise, interprétée par la très jolie Winona Ryder, qui le croyait à tort mort sur le champ de bataille. Elle lui a laissé une lettre lui disant qu'elle a agit ainsi pour le retrouver au paradis.



C'est beauuu. Oui, mais il y a un hic. Eh oui. Le suicide étant considéré comme un péché, il conduit tout droit en enfer.
Du coup, Dracul s'énerve et il abjure Dieu, en hurlant qu'il s'est battu pour lui et qu'il n'est pas récompensé. Il plante son épée dans la croix de l'autel, qui se met à saigner : l'église baigne bientôt dans des flots de sang...

Et hop, nous arrivons par la magie du cinéma dans le Londres du XIXème siècle. Jonathan Harker, le beau Keanu Reeves, est chargé par son patron d'aller faire signer à un certain comte Dracula, qui habite la Transylvanie, des actes de vente pour des propriétés londoniennes. Avant de partir, il promet à sa promise, Mina, de l'épouser dès son retour.


 
Mais là, le spectateur est surpris : Mina a exactement les traits de la défunte chérie du XVème siècle. Et là on se dit un truc du genre "Ohlàlàçavasaigner...".

Jonathan s'en va donc tranquillement vers les Carpathes, mais la route est longue, surtout quand le cocher envoyé par le comte fait un peu froid dans le dos, et qu'on est poursuivi par des loups. Une fois arrivé au château lugubre à souhait, Jonathan est accueilli par le comte qui a un peu veilli depuis la dernière fois qu'on l'a vu, et qui s'est laissé pousser le chignon.



Et là, alors que le comte discute affaires avec Jonathan, il aperçoit le portrait de Mina que Jonathan a apporté avec lui... Il se met alors à parler d'Amour, et on comprend vite qu'il va essayer de retrouver sa chère et tendre. Il s'embarque pour Londres, retenant Jonathan prisonnier du château et livré à ses succubes (pas des moindres, y a Monica Bellucci dans le lot...)

Pendant ce temps-là, à Londres, Mina squatte chez sa copine Lucy et rigole bien en regardant les illustrations érotiques des Mille et une nuits... Jvous jure.


Mais le comte arrive en ville. Et quand il arrive en ville, les gens devraient changer de trottoir. C'est pas qu'il a l'air viril, mais il fait peur à voir (quoi, qu'est-ce que j'ai dit ?)
D'ailleurs, dans le genre passe-partout, il s'est déguisé en Johnny Depp. Vous trouvez pas ?


C'est pas pour ça que ça le rend sexy, je trouve plutôt ses lunettes ridicules.

Le jour, il drague Mina, qui n'est pas insensible à son charme. La nuit, transformé en un genre de loup-garou, il séduit Lucy et la transforme elle aussi en monstre sanguinaire. La pauvre Lucy fait peur à voir.

De son côté, Jonathan a réussi à s'échapper du château et trouve refuge dans un couvent. Il appelle Mina à son chevet et l'épouse enfin.

Pour soigner Lucy, son futur époux et un ancien prétendant qui a la bonne idée d'être docteur font appel à un spécialiste, Van Helsing.



Mais oui mais oui, c'est Anthony Hopkins, décidément abonné aux rôles flippants. Ayant compris quel mal ronge Lucy, il se lance à la poursuite de Dracula, aidé de tous les hommes vaillants de l'histoire. Et ce coup-là, je n'en dis pas plus...


Bon, j'ai l'air de rigoler, mais ce film est très impressionnant. Esthétiquement parlant, c'est un bijou : le jeu des couleurs et des ombres est très habile, les décors sont splendides et les costumes admirables. C'est un film sanglant, mais aussi sensuel : les scènes avec les succubes et celles de Lucy se livrant à la débauche lycanthropique sont hot !
Le tout début du film, lorsqu'on voit comment s'est dessiné le destin de Dracula, m'a énormément plu. L'amour et le désespoir, entraînant la colère, sont seuls responsables du monstre que devient Dracula. Dracula est un amoureux éperdu. J'ai moins aimé le passage où les hommes combattent Dracula, mais ça doit être parce que je suis une fille.
Enfin, le casting est formidable, comme vous aurez pu le remarquer, et Anthony Hopkins interprète à merveille ce docteur un peu déjanté, dont les répliques sont pleines d'humour et d'ironie.

Pourtant, ne faites pas comme moi, ne le regardez pas en plein jour avec le soleil qui brille et les oiseaux qui chantent. Puisque M. Neph ne l'a pas vu, je prévois une soirée Dracula pour bientôt. Jvous dirai s'il a eu peur dans le noir, mais je pourrai vraiment constater à quel point ce film doit être époustouflant si l'atmosphère s'y prête mieux.
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9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 08:15
Quand j'ai terminé L'Homme au complet marron, j'avais encore devant moi un trajet d'une heure et demie en train... Et je n'avais pas, ô comble de l'infortune, emporté de livre d'avance puisque je promenais encore Northanger Abbey dans le fond de mon sac... Jvous jure.
Du coup, j'ai arpenté la gare d'un pas triste, m'imaginant déjà obligée de corriger des copies déprimantes, jusqu'à ce que je m'aperçoive que le cafetier du buffet de la gare proposait quelques livres à vendre. Et pas n'importe lesquels : des Brigade Mondaine, des OSS 117, la série des Mazo de La Roche... Heureux de voir quelqu'un s'approcher de son présentoir, le charmant monsieur me proposa d'en avoir deux pour le prix d'un : du coup, pour 1,50€, je repartis avec les deux seuls livres qui me semblaient dignes d'intérêt, qui sentaient le moins le renfermé et qui ne tombaient pas en miettes : Thérèse Raquin (dont je m'aperçus ensuite que je l'avais déjà) et Lady Fantôme de William Irish, que je ne connaissais que de très loin, sans l'avoir jamais lu.

Voici une jolie couverture, qui n'est évidemment pas la mienne...


"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle"

Plutôt que d'être divisée en chapitres, l'histoire est coupée en rubriques intitulées "Xème jour avant l'exécution" : les jours s'égrènent et le compte à rebours s'accélère.

L'histoire est simple : Scott Henderson passe la soirée avec une femme rencontrée dans un bar. Ils vont dîner ensemble et se rendent à l'opéra. Ils décident tous deux de ne pas révéler leur nom, ni de donner d'indications sur leurs vies personnelles puisqu'ils n'ont pas prévu de se revoir. En rentrant chez lui, Henderson a la désagréable surprise de constater que sa femme a été assassinée et que les policiers sont déjà sur place. On apprend que sa femme et lui se sont disputés avant son départ : il est à plus forte raison encore le premier suspect.

Henderson décide donc d'expliquer son alibi et raconte comment s'est passée sa soirée. Mais lorsque les policiers commencent leur enquête, personne ne se souvient de la femme en question ! Le barman, le chauffeur de taxi, le serveur du restaurant, le personnel de l'opéra, personne ne se souvient d'elle ! Pourtant, tous l'ont vue, servie, interpelée... Détail plus surprenant encore : elle portait un chapeau orange pour le moins voyant ! Mais non, elle semble n'avoir jamais existé... Et Henderson est condamné à être exécuté pour le meurtre de sa femme.

En dernier recours, il appelle à l'aide son ami le plus dévoué, Lombard. Aidé de Burgess, un policier convaincu de l'innoncence d'Henderson, Lombard interroge tous ces potentiels témoins un par un pour faire innocenter son ami... Mais les morts se succèdent encore, et les témoins disparaissent un par un.


En faisant quelques recherches sur Irish après ma lecture, j'ai lu quelque part qu'il était considéré comme le premier auteur de romans à suspense... Je confirme ! Le livre se lit rapidement (un bon trajet en train donc, un peu plus de 200 pages) car le style de l'auteur est très fluide. Le compte-à-rebours est stressant, prenant. On se demande qui à fait le coup : cette fois, aucune certitude, et les idées que l'on peut avoir formulées sont toutes balayées par le retournement de situation final. Une lecture prenante donc, et d'autant plus plaisante qu'elle était imprévue !



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8 avril 2009 3 08 /04 /avril /2009 09:43
Après avoir émis le souhait de relire plusieurs oeuvres d'Agatha Christie, sinon la totalité, vous, chers lecteurs, m'avez soumis le titre de L'Homme au complet marron... Je vous ai écoutés, je vous ai compris, et j'ai suivi votre judicieux conseil : voilà que j'achève cette lecture !



"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

L'histoire commence par un prologue assez maladroit, selon moi, où nous sommes présentés à Nadine, une danseuse de ballet, et à un mystérieux comte russe : tous deux discutent d'une sombre affaire de vol de diamants et s'organisent pour faire chanter l'ancien chef de leur bande, qu'ils appellent mystérieusement le Colonel...

Ensuite, c'est la jeune Anne Beddingfeld qui nous raconte l'intrigue du roman : à la mort de son père, elle part à l'aventure à Londres et se trouve par hasard témoin d'une scène pour le moins étrange... Sur le quai du métro, un homme semble effrayé par quelqu'un : il recule, tombe sur les rails et décède. Dans sa poche, une carte d'une agence immobilière pour la visite d'une maison, dans laquelle on retrouve bientôt le cadavre d'une femme. C'est louche.

Anne mène sa petite enquête pour retrouver la personne qui a pu effrayer l'homme et causer cet accident fatal. Tout ce qu'on sait de lui, c'est qu'il portait un complet marron... Son enquête la conduit bientôt en Afrique du Sud. Sur le paquebot qui l'y emmène, elle fait la rencontre de Sir Eustace Pedler, le propriétaire de la maison où le crime a été commis, de son secrétaire à la mine patibulaire, Pagett, d'une femme du monde amusante, Suzanne Blair... Et très vite, des événements étranges ont lieu sur le bateau : on tente même de jeter Anne par-dessus bord : elle a apparemment mis les pieds dans une affaire de grande ampleur...

Je ne crois pas que cette lecture restera gravée dans ma mémoire comme le meilleur Agatha Christie. Il va me falloir en relire d'autres ! J'ai trouvé l'alternance de passages racontés par Anne et d'extraits du journal de Sir Eustace très plaisante : elle redonne du rythme au récit.
En revanche, j'ai été gênée par la traduction parfois maladroite et par des anglicismes qui m'horripilent. Et puis la fin ne m'a pas convaincue non plus : je parcourais les dernières pages en me disant "Noooon, ça ne va pas être lui, ce serait trop faciiiile...". Eh bien si. Bon. Petite déception donc, même si un Agatha Christie n'est jamais mauvais et que j'ai pris plaisir à le parcourir !
Il me reste donc à trouver mon prochain Agatha Christie : je vous laisse me donner quelques titres encore, si vous avez des idées (sinon je choisis au hasard...) ! Merciii, chers lecteurs !
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7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 11:42

 

 

Il fut une époque où, vaillante lycéenne en série littéraire, j'étais prête à tout lire et à tout découvrir. Mais n'allez quand même pas croire, chers lecteurs, que cette époque soit si lointaine :)C'est grâce à une de mes profs d'anglais de seconde et de première que j'ai commencé à vraiment lire en anglais, avec les oeuvres de Francis Scott Fitzgerald. Ainsi donc, j'avais profité d'une journée à Paris pour aller choisir chez Gibert quelques bouquins en anglais pour m'exercer, et Northanger Abbey faisait partie de ceux-là. La tranche a été si maltraitée qu'on peine à lire le titre dessus, mais j'aime tellement cet exemplaire que je n'ai pas prévu d'en acheter un autre, ni de le lire en français.

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

L'histoire commence par un portrait peu flatteur de Catherine Morland pendant son enfance, celle qui deviendra notre héroïne : pas jolie, pas douée pour les études, plus prête à se rouler dans les prés qu'à devenir une jeune fille correcte... C'est pas gagné, dirons-nous.
Heureusement, l'adolescence la rattrape et elle grandit enfin pour devenir une jeune fille charmante. Les Allen, un couple de gens riches du voisinage, sans enfant, la prennent sous leur aile et lui proposent de passer en leur compagnie quelques semaines à Bath. Voyant dans cette proposition tout ce que ce séjour pourrait lui apporter comme nouvelles rencontres et comme amusement, Catherine accepte.

 

Si au départ elle ne connaît personne et se promène simplement avec sa bienfaitrice, elle ne tarde pas à faire la rencontre d'un jeune homme charmant et dont la conversation lui plaît énormément, Mr Henry Tilney. Mais dès le lendemain de leur rencontre, il demeure introuvable... Catherine fait d'autres rencontres, notamment celle d'Isabella Thorpe et de son frère John, mais également celle de la soeur d'Henry, Eleanor. Mais les Tilney doivent bientôt quitter Bath et rentrer chez eux : ils proposent à Catherine de se joindre à eux et de passer quelque temps à Northanger Abbey.


Ce lieu sera pour Catherine l'occasion de se rêver comme une héroïne des romans gothiques qu'elle affectionne, au point d'être intimement persuadée qu'un meurtre y a été commis... De fil en aiguille, des amitiés se défont tandis que d'autres se renforcent.



Mon résumé ne traduit pas du tout l'ironie mordante dont Jane Austen fait ici preuve. Suivre Catherine dans ses journées de détente à Bath est un vrai plaisir puisque, par petites remarques subtiles, on apprend les défauts des uns et des autres, leurs travers. On observe le fond des relations humaines avec bien plus d'acuité que ce roman ne laisse présager, et certains phrases sont drôlissimes ! Bref, une lecture encore une fois très agréable avec l'avantage de la VO, cette fois ! Et encore une belle histoire d'amour, qui se conclue quand même un peu vite à mon goût.

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6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 08:58



Bien m'en a pris de m'inscrire au Challenge Jane Austen... Même si Amazon m'a joué un sale tour en m'envoyant le DVD de Raison et sentiments avec sa jaquette immonde alors que j'en avais choisi une autre, je n'ai pas laissé tomber pour autant et j'ai découvert hier une pépite télévisuelle déjà repérée chez quelques bloggeuses (Cachou, Alwenn... et sûrement d'autres que j'oublie et que j'invite à se signaler en commentaires... ), et dont je me suis régalée...


La jaquette ne saurait mentir : "entirely delightful", "effortlessly likeable", c'est exactement cela !

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"

Amanda Price est une jeune Londonienne un peu stressée-de-la-vie : handicapée par un copain lourdaud et un job peu épanouissant, elle trouve le bonheur en se réfugiant dans les romans d'Austen, et en particulier dans Pride and prejudice...


Un soir où elle compte se consacrer à la re-re-re-re-relecture de ce dernier, elle est déjà interrompue par son copain qui joue le preux chevalier complètement bourré... C'est encore une fois la preuve que le Darcy de ses rêves n'existe pas dans la réalité.
Elle entend tout à coup du bruit dans sa salle de bains, et elle y découvre bouche bée
Elizabeth Benett en chair et en os, qui est arrivée jusque là en utilisant une porte dérobée qui mène de son grenier à la baignoire d'Amanda.

Amanda décide alors de suivre Elizabeth, mais la porte se referme derrière elle et Amanda se retrouve coincée dans le roman, alors qu'Elizabeth découvre le Londres du XXIème siècle.

Au fil des quatre épisodes, Amanda avance dans l'intrigue du roman et essaie tant bien que mal de ne pas interférer dans le déroulement normal des événements, mais c'est bien évidemment peine perdue !

Que dire de cette série sinon que c'est un pur moment de détente et de plaisir ? J'ai été on ne peut plus charmée par la rencontre de ces personanges qu'on croirait immuables mais qui se révèlent tout autres que ce que le roman nous a fait croire jusqu'à maintenant...

En ce qui concerne le choix des personnages, Amanda est exactement le genre de fille à laquelle on n'a aucun mal à s'identifier. On voit peu Elizabeth, mais le choix de celle-ci ne m'a pas convaincue : je la trouve trop lisse (même Keira Knightley m'a plus convaincue, c'est dire !)


Les soeurs d'Elizabeth ont toutes une personnalité propre que j'ai trouvée bien rendue ici. Lydia est particulièrement jolie mais sotte, et si Jane ne m'a plu au départ, j'ai finalement trouvé qu'elle interprétait très bien son personnage. Quant à leur mère, Mrs Benett, vous reconnaîtrez en elle une urgentiste réputée, mais j'ai du mal à me faire une opinion sur son jeu puisque je me souviens très peu de son personnage (il faut que je relise le roman bientôt, avant de me lancer dans la version BBC Colin Firthienne).
De gauche à droite ci-dessous  : Lydia, Kitty, Jane, Amanda en tenue d'époque après que ses habits modernes ont fait sensation, Mary et Mrs Benett.


Quant aux messieurs, j'ai encore une fois trouvé Mr Benett amusant et très bien interprété. Bingley m'a plu physiquement alors que la scène où l'on voit Darcy pour la première fois m'a déçue : je me suis dit qu'il ne serait pas convaincant, mais mon opinion à son sujet a fortement évolué après la scène où Amanda lui demande de plonger dans un bassin et d'en ressortir trempé pour qu'elle puisse faire dans sa tête la comparaison avec Colin Firth... Je suis faible ! Quant à Mr Collins, il est particulièrement répugnant !

Ici, Darcy, Ms Bingley et Charles Bingley :


Et là, attention les yeux, Darcy tout mouillé :


Vous aurez donc compris à quel point j'ai adoré cette mini-série ! Et j'ai surtout apprécié de voir les "véritables" caractères des uns et des autres s'affirmer au fur et à mesure que l'histoire était modifiée : quelle pagaille quand les uns n'épousent pas ceux ou celles qu'ils épousent théoriquement depuis 200 ans ! Et les méchants de l'histoire ne sont pas toujours ceux auxquels on s'attend... Enfin, voir Amanda empêtrée dans le roman, entre sous-entendus permanents que les personnages du roman ne comprennent forcément pas et anachronismes amusants, réserve encore une fois de bons rires et sourires !
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