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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 06:00

Des années passées dans la rue ont affûté les sens de  Kimmie, recherchée par Ditlev Pram et sa bande : elle aussi a été membre de ce groupe ultra-violent et possède des preuves qui peuvent causer leur ruine à tous. Kimmie s'efforce de leur échapper, mais veut aussi les faire payer pour ce qu'ils lui ont fait. C'est sans compter la ténacité du département V, mené par Carl  Mørck et son assistant, Assad : tous deux, aidés par Rose, la nouvelle venue au sein du service, se lancent sur les traces de Kimmie et tentent de déméler le vrai du faux dans cette sordide histoire de meurtres et de torture.

 

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Quelques jours après  Miséricorde, je retrouve avec plaisir le tandem Carl - Assad, toujours aussi explosif ! Leur complicité s'affirme page après page, au point qu'ils fonctionnent à la perfection durant les interrogatoires de témoins.

 

***** Risque de spoilers ! *****

Le mystère qui plane autour d'Assad est toujours aussi épais : nous n'en saurons pas plus dans ce deuxième tome de leurs aventures.

De la même manière, on laisse un peu tomber Hardy, le collègue de Carl devenu paralysé : abandonné à son triste sort, il n'apparaît que très peu dans ce tome. Du coup, on n'en sait pas plus sur l'agression dont lui et Carl ont été les victimes. Cela ne m'a pas vraiment dérangée, mais je me demande si on saura vraiment un jour (ou plus simplement dans le tome 3 !) ou si ce n'est pas du tout à l'ordre du jour !

***** Voilà, c'est terminé ! *****

 

 

L'intrigue m'a passionnée de bout en bout : autant dire que le tome 1 n'est qu'une mise en jambe avant ce volume 2 magistral ! L'horreur n'a ici pas de fin, et Kimmie est un personnage fascinant, à la fois victime et bourreau. On se demande comment elle réussit à agir encore avec un semblant de logique, elle qui semble avoir perdu complètement la tête après les violences qui lui ont été infligées.

Comme dans le premier tome, mais de manière ici encore plus franche, l'auteur nous fait comprendre très tôt qui sont les coupables : c'est le déroulement de l'enquête de Carl et Assad, associée aux tentatives d'évitement des coupables, qui donne tout son sel au roman.

 

Enfin, l'apparition du personnage de Rose, nouvelle venue au sous-sol qui accueille le département V, ajoute encore au dynamisme de l'équipe : Carl est bien entouré !

 

Et bientôt, le tome 3 !


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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 17:26

Lucidor, sur le point de demander à Angélique de l'épouser, décide afin d'être bien assuré de l'amour de sa belle de lui tendre un piège : son valet, Frontin, devra se présenter à elle sous les traits d'un riche gentilhomme doté d'esprit autant que de richesse. Preuve sera faite de l'amour d'Angélique si celle-ci refuse ce parti exemplaire au profit de Lucidor.

 

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Si j'étudie souvent des pièces de Marivaux avec mes élèves, L'Epreuve n'en a jamais fait partie. C'est à l'occasion d'une représentation de cette pièce au théâtre d'Auxerre que j'ai jugé utile de m'y plonger.

 

Pièce fort courte, L'Epreuve repose, comme tant d'autres de l'auteur, sur l'idée du jeu et du travestissement. La première scène s'ouvre sur la mise au point des règles du jeu par Lucidor : "Je te présenterai sur le pied d'un homme riche et mon ami, afin de voir si elle m'aimera assez pour te refuser." Ce qui pose problème, c'est que le jeu se révèle vite cruel pour la douce Angélique, qui souffre de voir Lucidor s'éloigner sous le fallacieux prétexte d'avoir lui-même une fiancée à Paris, et lui présenter Frontin dont elle n'a cure.

 

Heureusement, Frontin sait se montrer galant homme et, si ses charmes ne satisfont pas Angélique, la suivante de celle-ci, Lisette, ne tarde pas à reconnaître en lui le valet qui lui avait "conté fleurette" quelques années auparavant ! Là, la comédie reprend ses droits dans une scène XII drôlissime au cours de laquelle Frontin tâche de faire croire à Lisette qu'il y a erreur sur la personne et où Lisette s'embrouille à force de ne plus savoir quoi penser : "Monsieur, dites-moi si c'est toi...".

 

Enfin, on mentionnera aussi le risible Maître Blaise, paysan fortuné qui se targue de penser nuit et jour à Angélique, et l'oublie dès l'instant où Lucidor lui propose une forte somme d'argent s'il s'engage à renoncer à elle !

 

L'Epreuve s'avère être une pièce aboutie, entre légereté et cruauté. Le Jeu de l'Amour et du hasard n'est pas loin !

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 10:33

Petite, Polina passe un concours pour intégrer l'académie Bojinski, une prestigieuse école de danse classique russe. Retenue à l'issue de son passage devant le jury, Polina devient la protégée de Bojinski qui lui porte un intérêt tout particulier et la pousse à devenir une grande danseuse, même si cela passe par le respect d'une discipline rigoureuse. Il lui réserve même l'honneur de danser une pièce de sa composition, créée pour elle ! Mais Polina grandit, noue une histoire d'amour avec un danseur et s'éloigne du chemin tracé par Bojinski...

 

 

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Je n'avais jamais participé à un rendez-vous BD du mercredi, mais à force de saliver devant les beaux albums présentés par mes chères et tendres Caroline et  Moka, j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes et ai craqué pour l'histoire de Polina.


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L'oeuvre s'ouvre sur la petite fille en voiture, menée par une maman que l'on n'apercevra guère, et à son arrivée dans la grande salle d'audition pour le concours d'entrée. D'emblée, la rigueur de Bojinski, ce monument de la danse, apparaît aux fillettes.

 

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La dureté de ce passage, devant toutes les autres et face à un jury intransigeant, en fait un moment bouleversant. Le petit visage de Polina, qui raconte à sa maman comment s'est passée l'audition, est un crève-coeur.

 

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La rigueur de l'enseignement à l'académie Bojinski devient encore plus forte après l'intégration à l'école. Les professeurs et les élèves sont présentés de manière frontale, comme s'ils formaient deux camps irréconciliables.

 

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Ce que j'ai aimé par-dessus tout, c'est voir Polina grandir et s'affirmer face à ces adultes qui veulent décider à sa place. Elle devient une jeune femme déterminée et, certes malmenée par la vie, mais qui assume des choix parfois difficiles.

 

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WP_20131125_008.jpgQuelle grâce, chez cette Polina un peu gauche enfant et devenue une si belle jeune femme !

 

Et puis, danseuse, Polina rencontre des danseurs, et noue des histoires de coeur (jamais simples, mais en existe-t-il qui le soient ?). Là aussi, on voit Polina construire sa vie de jeune femme et son intimité dans un quotidien où les danseurs ne sont jamais vraiment seuls.

 

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Et je me permets de conclure avec ce petit encart, qui orne la couverture de mon exemplaire :

 

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Il s'agit d'un rendez-vous BD-du-mercredi-noir.jpgproposé par Mango !

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 06:30

Parce qu'il est devenu un boulet à traîner pour sa direction depuis qu'il a échappé à une agression sur la scène d'un crime, Carl  Mørck a été relegué au sous-sol du commissariat, sous le prétexte bidon de lui faire gérer un nouveau service, le département V, soit-disant destiné à réouvrir les cold cases. En fait, pas question de lui allouer le moindre petit budget. Mais Carl, qui se voit adjoindre les services d'un homme à tout faire bien mystérieux, Hafez el Assad, se penche sur le dossier de la disparition de Merete Lyyngaard et est bien décidé à faire toute la lumière sur une enquête visiblement bâclée.

 

 

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Lu lors d'un aller-retour en train à destination de Paris (je suis allée voir Stephen King, souvenez-vous !), Miséricorde a tout d'un grand thriller, de ceux qu'on ne peut lâcher.

 

Le duo Carl/Assad joue pour beaucoup dans le plaisir de ma lecture : Assad, embauché comme simple agent d'entretien, manifeste rapidement un véritable intérêt pour le travail de Carl qui, lui, n'est pas très enthousiaste. On le comprendrait à moins : enquêteur de renom, le voilà forcé d'aller travailler en sous-sol, dans un local bien peu motivant. Assad va lui redonner l'énergie qui lui manquait et lui insufler à nouveau l'envie d'exercer son métier.

 

Je regrette toutefois que l'auteur ait choisi de laisser entendre la lâcheté du comportement de Carl lors de l'agression qui coûte la vie à l'un de ses partenaires et qui paralyse presque totalement un deuxième. Encore un héros avec une faille incommensurable ! Toutefois, je suis curieuse de découvrir dans les prochains tomes si Hardy, le paralysé, va retrouver une part de son autonomie et si l'on va découvrir le mobile et le ou les coupables de cette agression. Et il faut reconnaître que, de cette faille, Carl n'en fait pas une maladie. Ouf !

 

Quant à l'intrigue de ce premier tome des aventures de Carl et Assad, elle m'a complètement absorbée. La disparition de Merete Lyyngaard échauffe les esprits et fait se succéder les suspects. La construction de l'enquête menée par Carl permet que le lecteur soit mené progressivement au pot aux roses, mais sans gâcher notre plaisir : merci à l'auteur ! Et quel sadisme chez le coupable ! Mamma mia, quel thriller !

 

Somme toute, l'ensemble est plutôt classique mais fonctionne bien : voilà tout ce qu'on pouvait attendre !

 

Merci à ma collègue Marie-Ange qui, en plus, m'a prêté les deux tomes suivants ! A très vite pour vous en parler, je ne vais pas pouvoir me retenir de les lire bien longtemps !

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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 21:44

Renvoyé de son dernier poste d'enseignant après avoir violenté un élève, sous le coup de l'alcool, Jack Torrance a désespérément besoin de ce poste de gardien à l'hôtel Overlook, en pleine montagne. Son fils, le petit Danny, a pourtant l'intuition que cet hôtel est un lieu néfaste : même s'il ne sait expliquer clairement ce qu'il ressent et ce qu'il voit, de peur d'inquiéter ses parents, Danny sait que cet hôtel va se révéler nuisible pour la paix familiale. En effet, après quelques semaines d'isolement à l'hôtel en plein hiver, Jack Torrance devient comme fou, possédé par l'esprit des lieux, et se prépare à tuer son fils, pour répondre aux injonctions de l'hôtel et de ses maléfiques habitants. 

 

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Quel monument que ce Shining ! A l'idée de lire la suite, Docteur Sleep, dont Stephen King venait faire le week-end dernier la promo à Paris, il fallait absolument que je me replonge dans l'original ! Et  Khadi l'a lu aussi, pour l'occasion !

 

Pour avoir revu aussi le film de Kubrick, dont est extraite la photo en couverture et librement adapté du livre de King, je dois avouer qu'il a terriblement vieilli, et que seul le génialissime Jack Nicholson sauve ce film aux choix discutables (et film qui n'avait d'ailleurs pas convaincu Stephen King) en interprétant un Jack Torrance plus que convaincant et effrayant.

 

Ce que j'ai apprécié dans le livre, et qu'on ne retrouve justement pas assez à mon goût dans le film, c'est que King installe dans les premiers chapitres la vie de famille des Torrance, aimante et stable, malgré quelques mauvaises passes causées par l'alcoolisme de Jack. La dérive de Jack à l'hôtel Overlook est d'autant plus terrible quand on constate l'attachement qu'il témoignait à son fils en début d'oeuvre. Par ailleurs, le personnage de Wendy est éminement attachant dans le livre, tandis qu'elle est juste extrêmement agaçante dans le film (et qu'on comprend que Jack ait envie de s'en débarrasser).

 

L'hôtel Overlook est définitivement un endroit dans lequel il ne ferait pas bon aller passer un petit week-end : haut lieu des activités mafieuses dans les années folles, il reste hanté par l'esprit de ses illustres locataires, qui vont apparaître plus ou moins rapidement aux trois membres de la famille Torrance et entraîner Jack à tenter de commettre l'irréparable. King fait oeuvre de génie en nous présentant un personnage pourtant intelligent, d'apparence sain et réfléchi, qui va se laisser prendre au piège par l'hôtel.

 

Ces passages, dans lesquels on sent l'hôtel se réveiller et plonger Jack Torrance dans un univers parallèle, sont ceux qui m'ont le plus glacé le sang. Le passage des animaux en buis qui s'animent à leur tour vaut aussi son pesant de cacahuètes. Oui, on frissonne toujours en 2013 en (re)lisant Shining !

 

Le don de Danny m'a à nouveau fascinée, pas tant dans sa faculté à avoir des visions et des flashs faisant renaître le passé, mais dans sa manière de communiquer avec Dick Halloran, le gardien de l'hôtel lui aussi porteur du Don. Quelle attente interminable, quand Danny appelle Halloran au secours !

 

Cette relecture, que j'appréhendais un peu de peur de briser la magie qui entourait mes souvenirs d'ado, m'a absolument ravie, et j'y ai retrouvé tout ce que j'aime décidément chez Stephen King, notamment dans sa manière de raconter comment la vie d'Américains moyens se retrouve bouleversée irrémédiablement par l'horreur surnaturelle qui débarque dans leur vie. C'est ce que j'aime aussi dans Salem, dans Bazaar, dans le premier Dome...

 

Quand je pense qu'Emma voudrait qu'on relise Ca, mon préféré parmi tous les autres, j'espère pour le coup ne pas casser mes souvenirs absolument enchantés et terrifiés de cette folle lecture !

 

Et pour retrouver tous les autres King chroniqués sur ce blog, c'est par ici !

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 15:53

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Rien de plus parlant, à mon avis, que d'illustrer le propos de l'ouvrage par un exemple ! En tant que professeur, je vous avoue franchement que lire des perles d'élèves n'est pas une activité qui m'enchante ou me fasse particulièrement rire. Eh oui, ça me rappelle le travail, que voulez-vous !

 

Mais pour une fois, je ne peux que reconnaître que ce petit recueil a tout bon, avec des exemples hilarants que, si j'avais eu l'heurt de les croiser dans des copies, j'aurais eu plaisir à partager avec mes collègues ! Pour une fois, les perles citées semblent plausibles, alors qu'on a parfois l'impression qu'elles ne sont qu'inventées pour servir l'ouvrage.

 

Toutefois, le titre est mensonger : il aurait mieux fallu l'appeler "Quand les élèves se lâchent !". En effet, vu de mon côté, je trouve les remarques et annotations de mes collègues dans l'ensemble bien plus compréhensibles que les âneries trouvées par les élèves !

 

Seul petit bémol : j'ai trouvé les petits titres ajoutés au-dessus de chaque perle assez inutile, mais c'est un détail.

 

Et, pour le plaisir, quelques petits exemples de ce qui est, on peut le dire, une des joies du métier !

 

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(Mouarf)

 

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(Quelle logique déconcertante, pour ces deux-là !)

 

zéro pointé 5


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(On est d'accord, les profs savent rester soft !)

 

Merci aux éditions J'ai Lu  pour ces 140 pages pleines de petits bonheurs !

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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 21:04

En août, j'ai eu le plaisir de consacrer un week-end entier à la lecture, selon la bonne idée de Lili Bouquine. La demoiselle organise ce week-end la quatrième édition et, si j'ai décidé de m'inscrire, vous allez voir que ces deux jours à venir s'annoncent plus que mouvementés !

 

Je rappelle le principe de base : entre ce soir, 19h, et dimanche soir, minuit, il s'agit de lire mille pages ! Il y a donc un peu plus de deux mois, j'avais relevé le défi et profité de l'occasion pour lire 1092 pages.

 

Mais ce week-end, je prends le train direction Paris avec ma copine Khadie : nous débarquons chez Emma pour nous rendre toutes les trois à la rencontre de Stephen King au Grand Rex ! Oui, voilà qui mérite bien des majuscules. Vous le comprenez bien, la lecture m'occupera certes un peu dans le train, mais j'aurai aussi bien d'autres choses à vous raconter ! 

 

Attention, c'est parti !

 

Vendredi  15 novembre : 

 

21h14 : je suis rentrée du boulot et d'une petite virée en ville aux alentours de 19h15. J'en ai profité pour entamer le premier tome d'une trilogie vantée par une de mes collègues, aux goûts sûrs en terme de polars et thrillers (merci Marie-Ange !). Me voilà donc plongée depuis près de deux heures dans Miséricorde, du danois Jussi Adler Olsen ! Ca commence fort, et je suis à la page 72 d'un livre qui commence à la page 7 (soyons précis) : voilà donc déjà 65 pages lues, et nul doute que je vais emporter ce livre avec moi demain pour occuper le trajet en train ! Khadie, tu m'excuseras si j'ai le nez rivé à mon livre ? Mais je crois savoir que toi aussi, tu auras de quoi t'occuper...

 

 

misericorde

 

22h58 : Avec tous les préparatifs pour mon week-end parisien, je n'ai pas avancé beaucoup plus : j'en suis à la page 88, ce qui nous donne un total de 81 pages pour l'instant ! I'll be back !

 

Dimanche 17 novembre :

 

La technologie ayant visiblement ses failles, je n'ai pu mettre à jour ce billet depuis mon petit Windows Phone, que je ne maîtrise pas encore... Il est grand temps que je vous raconte ce qui s'est passé depuis hier matin !

 

Revenons à samedi :

 

10h46 : Khadie et moi nous retrouvons à la gare direction Paris ! On papote, on papote, mais ne perdons pas de vue le challenge, quand même ! Khadie lit Shining, et j'avance dans Miséricorde.

 

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13h22 : Emma, en vrai chevalier servant, vient nous chercher en voiture ! Nous prenons la direction de sa demeure et en profitons sur place pour visiter sa salle-PAL (oui oui, vous avez bien lu !). J'en ai profité pour mettre le nez dans un des derniers livres chroniqués chez elle :

 

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16h30 : Nous prenons le RER direction Les Halles avant de mettre le cap à pied jusqu'au Grand Rex (on oubliera l'épisode désastreux d'un GPS piéton possédé par le démon) ! Arrivées sur place, nous avisons la taille de la file d'attente :

 

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A vue de nez, nous misons sur deux cents personnes. Les resquilleurs qui viendront (tenter de) gruger quelques places se font parfois repérer, parfois non ; quoiqu'il arrive, il ne nous reste plus qu'à attendre ! Merci à mes accompagnatrices de choc pour le refill thé de chez Starbucks, qui réchauffe aussi bien les mains que les coeurs !

 

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18h30 : rejointes par la délicieuse Thalie (qui sévit sur Twitter sous le pseudo @__Thalie__), avec qui je papote virtuellement depuis plus de six ans déjà, nous attendons toujours. Il est temps de faire sauter le bouchon du cidre apporté par Emma, et de le partager avec nos voisins de file, qui se révèlent être bretons. Tant mieux ! Au moment où le bouchon saute en un "plop" réjouissant, la file avance enfin ! Coïncidence ? Je ne crois pas.

 

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19h30 : Munies de notre précieux sésame, nous entrons enfin au Grand Rex ! Après ces trois heures d'attente, nous réussissons à atteindre une rangée relativement proche de la scène ! Yeay !

 

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(Gants de rigueur - Emma)

 

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20h30 : A l'heure dite, the show begins ! Présidée par Augustin Trapenard, critique littéraire au Grand Journal et présentateur de l'émission radio "Le Carnet d'Or" sur France Culture, la soirée s'annonce royale... et bientôt, le King fait son entrée sous la standing ovation et les hourras d'une foule en délire !

 

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22h : Après une folle soirée durant laquelle, répondant sucessivement aux questions d'Augustin et de Maxime Chattam, Stephen King nous aura régalés en nous faisant peur, en nous faisant rire et en partageant avec nous son quotidien d'auteur, le rêve (n'ayons pas peur des mots) s'achève sur une lecture par le Maître lui-même des premiers mots de la suite de Shining, Doctor Sleep, sortie littéraire du moment qui expliquait justement cette venue exceptionnelle en France.

 

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Quelle folie, mes aïeux ! Comme beaucoup de monde hier soir, j'ai eu le privilège de voir devant moi l'un des auteurs fétiches de mon adolescence, l'un de ceux qui me font tant aimer la lecture. Tout cela est très plat, dit comme ça, mais je crois bien que cette soirée d'hier restera un sacré grand souvenir de lectrice !

 

Malheureusement, nous n'avons pas obtenu l'un des ouvrages dédicacés distribués aléatoirement ce soir-là. Nous nous sommes consolées nous-mêmes, et je ne dévoilerai sûrement pas que c'est Emma la responsable du jeu de mots qui orne désormais mon livre (ok, j'aurais aimé le faire moi-même).

 

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(Je vous en conjure, ne cherchez pas à connaître le reste)

 

Toutes les bonnes choses ayant une fin, nous avons laissé Thalie voguer vers de nouvelles aventures à la sortie du Grand Rex. J'étais à deux doigts de conclure, mais Madame m'a préféré Maxime Chattam rencontré par hasard un peu plus tard, qui lui a, lui aussi, dédicacé le King, à défaut du King. Bref.

 

Retour à aujourd'hui, dimanche :

 

Il nous a fallu, à midi, dire au revoir à Emma sur le quai de la gare... Snirfl. Mais d'autres aventures littéraires nous attendent, à commencer par la lecture de Docteur Slip Sleep sous peu ! 

 

Dans le train, entre deux moments de sieste, j'en ai profité pour terminer Miséricorde, ne perdant pas de vue le challenge entamé ! Ainsi, me voilà donc arrivée ce dimanche soir à 519 pages ! Qui sait, j'en lirai peut-être quelques-unes de plus ce soir, mais il va sans dire que je n'atteindrai pas les mille ! Tant pis, je me console avec mes souvenirs du King.

 

PS du mardi : ah oui, au fait... Dimanche soir, j'ai simplement ajouté 17 pages de La Salle de bains du Titanic de Véronique Ovaldé, et 20 pages de Mort aux cons de Carl Aderhold. Avec 556 pages, je ne rougis donc pas puisque j'ai atteint, ce week-end bien rempli, la moitié du challenge !

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13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 10:33

Lady St-Columb, à l'aube de ses trente ans, ne se reconnaît pas : elle a en horreur la vie mondaine qu'elle mène à Londres et décide, sur un coup de tête, de se mettre au vert à Navron, où son mari possède une maison de campagne. Mais une fois sur place, elle ne goûte pas longtemps le repos escompté : elle tombe sous le charme de Jean-Benoît Aubéry, pirate français qui menace les côtes anglaises. Alors qu'elle semble renaître aux côtés du pirate, voilà que son époux et ses confrères se liguent pour mettre fin aux agissements du Français... et le faire pendre.

 

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Daphné du Maurier va bientôt se retrouver une des sources principales de ce blog : après  L'Auberge de la Jamaïque et  Mad, voilà un nouveau titre, encore une fois bien différents des autres. Daphné du Maurier a le chic pour installer ses romans en des lieux et des situations sans cesses renouvelés, l'une des raisons pour lesquelles je ne me lasse pas de la lire.

 

Cette fois, notre jeune héroïne n'a d'emblée rien de sympathique, mais c'est une femme de courage et de caractère, comme dans mes lectures précédentes de cet auteur. Toutefois, le peu de cas qu'elle semble parfois faire de ses enfants m'a un peu refroidie, mais on se rappellera alors le rôle essentiel des nounous, bonnes et gouvernantes, véritables mères de substitution pour les riches bambins de l'époque.

 

Ce qui fait tout le charme de ce roman, c'est la simplicité et la vigueur du sentiment qui va bientôt lier Lady St-Columb à Aubéry, et qui lui permet de devenir enfin celle qu'elle était au fond d'elle, non ce mensonge créé de toutes pièces pour la vie de cour et de salons. Cette distinction court tout au long du roman et permet de mesurer distinctement le fossé entre la femme "vraie" et son double mondain. Ce fossé augmente dès l'apparition de David, ce mari qui la vénère mais, ne la comprenant pas, ne peut lui offrir cette vie rêvée.

Il est trop tard, de toute façon : le pirate a déjà fait son oeuvre dans le coeur de la belle. On s'amusera de voir quelle réputation le précède à cause de sa nationalité française !

 

Le dénouement, bien qu'il me semble ne pas convenir à la fougue du reste du roman, est absolument touchant, et on se prend à rêver, nous aussi, de croiser un jour la route d'Aubéry, ce gentleman à la française !

 

Merci à Petite Fleur pour ce livre, qui l'a davantage déçue que moi.

 


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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 16:19

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Avec ce titre volontairement provocateur, les soeurs Girard opèrent une oeuvre de salut public en s'adressant à nous, les femmes "imparfaites".

 

Des "connasses", on en connaît toutes. Telle Bree Van de Kamp, le côté psychopathe en moins (quoique), elles passent leurs journées à cuisiner mais se nourrissent exclusivement de salade verte, savent ne pas faire mourir des plantes vertes en moins de trois jours, ont toujours un intérieur impeccable et, surtout, sont les reines des petites phrases qui, l'air de rien, nous renvoient à notre propre incomplétude. CONNASSES.

 

La femme imparfaite, elle, chante à tue-tête des chansons (débiles, si possible), ne mange pas cinq fruits et légumes par jour, envoie des textos bourrée qu'elle regrette le lendemain ou à la seconde même, et est d'ailleurs vite (et souvent) bourrée. 

 

On pourra résumer le combat éternel entre la connasse et l'imparfaite grâce à ce sketch où  Florence Foresti, parodiant Bref, se mesure à Melissa Theuriau !

 

 

 

 

Mais ce guide, si tant est qu'on puisse l'appeler ainsi, est surtout un recueil enjoué de nos petits et gros défauts, à propos desquels il vaut mieux rire que pleurer ! On aimera du coup remarquer qu'on n'est pas les seules à ne pas connaître toutes les paroles des chansons qu'on baragouine en anglais, à échafauder des stratégies pour tenir un régime... J'ai d'ailleurs beaucoup ri à la théorie du "foutu pour foutu" selon laquelle, dès qu'on fait une entorse à un pseudo-principe de vie, autant y aller à fond !

 

A vous toutes, mes amies imparfaites, que j'aime justement pour toutes ces raisons !

Mais n'oubliez pas, on est toujours la connasse de quelqu'un d'autre !


 

Merci, ma Caro chérie, pour ce cadeau ! Tu n'es pas une connasse !

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5 novembre 2013 2 05 /11 /novembre /2013 17:50

Catherine, étudiante en cinéma, partage sa vie sentimentale entre Jack, son petit ami militant politique, et Marcus, son prof de ciné sur lequel elle fantasme assidûment. Ainsi, quand Jack lui demande de faire une pause, Catherine, mortifiée, mise tout sur Marcus... Elle fait la connaissance d'Anna, qui lui raconte entretenir avec lui une liaison sexuelle fétichiste très particulière. Charmée par Anna, qu'elle juge libre et décomplexée, Catherine va commencer une chaude incursion dans un milieu très fermé, la Juliette society, au risque d'y laisser la vie.

 

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La jolie couverture de Juliette society est bien loin de nous laisser présager ce qui se cache derrière. En revanche, le nom de Sasha Grey devrait faire tilter quelques amateurs éclairés : voilà un roman pornographique écrit par une star du porno qui, si elle a quitté le milieu à 21 ans, traîne derrière elle une image très sulfureuse. Si vous le désirez, des sites spécialisés vous renseigneront à son sujet...

 

Le roman tire son nom de l'héroïne de Sade, que l'on rencontre dans Les Prospérités du vice. D'ailleurs, si je ne suis jamais vraiment venue à bout d'un roman de Sade, perdue par les digressions philosophiques alors que je n'y cherchais que les scènes sexuelles, j'ai bien failli me noyer dans Juliette Society. Loin de moi l'idée de douter de l'intelligence de miss Grey, celle-ci gérant sans doute sa carrière de main de maître(sse), mais elle étale littéralement sa science dans un roman que l'on n'achète clairement pas pour cela : prenant le prétexte d'une étudiante en cinéma, le name-dropping peut commencer : Freud, Kinsey, Godard, Bunuel, Cassavetes, André Bazin, Orson Welles... J'en passe et des meilleures. Le livre entier est construit sur un réseau de références entre les personnages et ceux, mythiques, des chefs-d'oeuvre de la littérature ou du cinéma. C'est amusant au début, et très lassant à la fin.

 

Qu'en est-il du sexe, me demanderez-vous ? Là, l'auteur peut se targuer d'en connaître des kilomètres (sans mauvais jeu de mots). Scènes fétichistes, détours par les bas-fonds et les perversions les plus inavouables... Tout y est. Les passages évoquant des relations charnelles entre Catherine et Jack sont loin d'être soft.

 

Et pourtant ! Si, en effet, certaines scènes peuvent largement renvoyer au placard tous les Fifty Shades et leurs erzasts, il est éminement regrettable que les digressions reprennent sur le sujet ! Je dois avouer qu'un chapitre entier pour défendre le mot foutre plutôt que jute, ça me file la nausée...

 

Quant à l'intrigue, si je vous dis qu'elle est cousue de fil blanc, je n'étonnerai personne...

 

Merci toutefois au Livre de poche grâce auquel j'ai gagné ce livre à l'occasion d'un concours organisé sur Twitter !

Et regarde, public, j'ai même reçu une édition dédicacée !


americains 2653

 

Cet article est publié à l'occasion du Premier Mardi, c'est permis chez Stephie !

 

mardipermis

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