2 janvier 2010
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19:44
Quand j'ai vu ce livre dans une liste de partenariats proposés par l'équipe de Livraddict, je n'ai pas hésité longtemps. J'aime les romans ésotériques, et le résumé de celui-ci m'avait alléchée. Je crois que la couverture et le titre, un peu trop dramatique, auraient du me freiner un peu...
"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"
Au Louvre, les spécialistes s'activent : il s'agit de préparer une exposition dédiée au génie Botticelli. Vingt ans plus tôt, une toile du maître avait été dérobée : ce vol avait entraîné le suicide du conservateur, desespéré. Sa fille, Marie-Nadège, qui a pris sa succession au musée, continue, avec ses amis, à chercher la vérité : Samantha cherche de l'aide grâce au spiritisme, l'inspecteur Guy-Thomas enquête, l'infirmière Gloria se tourne vers un jeune autiste savant qui semble perturbé par les toiles de Botticelli... De nombreuses routes se croisent et convergent vers une vérité difficile à imaginer.
L'idée de départ est terriblement séduisante : la période de la Renaissance m'intéresse beaucoup, même si j'avoue humblement mon ignorance à ce sujet. Du coup, les diverses informations disséminées au fil du livre à propos de Botticelli, de la Renaissance, de Florence sont souvent intéressantes. En revanche, j'ai trouvé dommage que l'auteur ait choisi d'inventer des toiles de Botticelli : en faisant tourner son livre autour de toiles existantes, l'intrigue aurait pu être plus riche, à l'image de ce que fait Dan Brown dans ses ouvrages en faisant référence à des oeuvres existantes.
Malgré la richesse du scénario, je n'ai pas été touchée par cette lecture. Pire : j'ai souvent ri ou déploré des passages un peu trop niais. C'est un détail, mais le choix des prénoms m'a fait rire dès la première page, lorsqu'on découvre Kristin, Samantha et... Marie-Nadège. Les Français ont d'ailleurs des prénoms composés : on découvre aussi Pascal-Léon et Guy-Thomas. L'Italien s'appelle Tonio, le Russe Slovad : on ne risque pas de les confondre.
Ce pourrait rester anecdotique si le style dépassait ce choix hasardeux, mais là encore, j'ai du mal à comprendre les vaines tentatives d'humour et les détails qui tuent donnés par l'auteur par-ci par-là. Le sujet est sérieux, et tomber sur des perles de ce genre décridibilisent tout le reste. Voici, en vrac, quelques phrases que j'ai soulignées parce qu'elles ont ôté aux pages que je lisais tout sérieux :
- Et toi, tu as toujours baigné dans le milieu de l'art ? lui demanda-t-il alors qu'ils attaquaient leur couscous-merguez.
- Non. [...] Mes parents ont un haras près de Fribourg [...]. J'adore monter à cehval. Surtout à l'aube, quand la brume noie les sentiers dans la ouate.
Slovad retira la main qu'il remontait le long de la cuisse de Gloria lorsque leur fille arriva en courant.
- Dis, maman, c'est quoi une pute ?
Slovad Tourgueniev entra dans le petit local au moment où un grand Noir - une force de la nature - prenait place devant Rolande Monceau, l'institutrice aussi sympathique qu'un chorizo oublié pendant un siècle dans le garde-manger.
Samantha avait ses habitudes, lorsqu'elle séjournait à Madrid. "Je n'ai rien contre la pauvreté, mais lorsque j'ai le choix, j'ai un petit penchant pour le luxe", aimait-elle à répéter.
Voilà. Ca se passe de commentaires ! Cette lecture restera donc pour moi une grande déception.
Toutefois, je remercie l'équipe de Livraddict et les éditions Michel Lafon pour l'envoie de ce livre, qui aurait pu être une belle découverte...
"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"
Au Louvre, les spécialistes s'activent : il s'agit de préparer une exposition dédiée au génie Botticelli. Vingt ans plus tôt, une toile du maître avait été dérobée : ce vol avait entraîné le suicide du conservateur, desespéré. Sa fille, Marie-Nadège, qui a pris sa succession au musée, continue, avec ses amis, à chercher la vérité : Samantha cherche de l'aide grâce au spiritisme, l'inspecteur Guy-Thomas enquête, l'infirmière Gloria se tourne vers un jeune autiste savant qui semble perturbé par les toiles de Botticelli... De nombreuses routes se croisent et convergent vers une vérité difficile à imaginer.
L'idée de départ est terriblement séduisante : la période de la Renaissance m'intéresse beaucoup, même si j'avoue humblement mon ignorance à ce sujet. Du coup, les diverses informations disséminées au fil du livre à propos de Botticelli, de la Renaissance, de Florence sont souvent intéressantes. En revanche, j'ai trouvé dommage que l'auteur ait choisi d'inventer des toiles de Botticelli : en faisant tourner son livre autour de toiles existantes, l'intrigue aurait pu être plus riche, à l'image de ce que fait Dan Brown dans ses ouvrages en faisant référence à des oeuvres existantes.
Malgré la richesse du scénario, je n'ai pas été touchée par cette lecture. Pire : j'ai souvent ri ou déploré des passages un peu trop niais. C'est un détail, mais le choix des prénoms m'a fait rire dès la première page, lorsqu'on découvre Kristin, Samantha et... Marie-Nadège. Les Français ont d'ailleurs des prénoms composés : on découvre aussi Pascal-Léon et Guy-Thomas. L'Italien s'appelle Tonio, le Russe Slovad : on ne risque pas de les confondre.
Ce pourrait rester anecdotique si le style dépassait ce choix hasardeux, mais là encore, j'ai du mal à comprendre les vaines tentatives d'humour et les détails qui tuent donnés par l'auteur par-ci par-là. Le sujet est sérieux, et tomber sur des perles de ce genre décridibilisent tout le reste. Voici, en vrac, quelques phrases que j'ai soulignées parce qu'elles ont ôté aux pages que je lisais tout sérieux :
- Et toi, tu as toujours baigné dans le milieu de l'art ? lui demanda-t-il alors qu'ils attaquaient leur couscous-merguez.
- Non. [...] Mes parents ont un haras près de Fribourg [...]. J'adore monter à cehval. Surtout à l'aube, quand la brume noie les sentiers dans la ouate.
Slovad retira la main qu'il remontait le long de la cuisse de Gloria lorsque leur fille arriva en courant.
- Dis, maman, c'est quoi une pute ?
Slovad Tourgueniev entra dans le petit local au moment où un grand Noir - une force de la nature - prenait place devant Rolande Monceau, l'institutrice aussi sympathique qu'un chorizo oublié pendant un siècle dans le garde-manger.
Samantha avait ses habitudes, lorsqu'elle séjournait à Madrid. "Je n'ai rien contre la pauvreté, mais lorsque j'ai le choix, j'ai un petit penchant pour le luxe", aimait-elle à répéter.
Voilà. Ca se passe de commentaires ! Cette lecture restera donc pour moi une grande déception.
Toutefois, je remercie l'équipe de Livraddict et les éditions Michel Lafon pour l'envoie de ce livre, qui aurait pu être une belle découverte...