29 janvier 2010
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21:47
Prenez les mots "lettres classiques", "grec ancien" "chef-d'oeuvre", réunissez-les dans de nombreux articles sur la blogosphère, et vous saurez pourquoi ce livre avait rejoint ma PAL depuis plusieurs semaines... Par bonheur, Craklou avait envie de le lire elle aussi et nous avons programmé une lecture commune.

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"
Richard Papen, un étudiant un peu hésitant sur la filière qu'il veut suivre, découvre un beau jour les joies de l'étude du grec ancien. Arrivé à l'université de Hampden, il a la chance de pouvoir intégrer le cours du renommé professeur Julian Morrow, qui n'accepte que très peu d'élèves. C'est par ce biais qu'il fait la connaissance d'un groupe d'étudiants mystérieux, qui semblent vivre en autarcie et se mêler le moins possible à la vie du campus. Parmi eux, on trouve Henry, le lettré asocial, Francis, charmant camarade au goût très sûr, Edmund, un parasite qui vit aux crochets de ses amis, et les jumeaux Charles et Camilla.
Richard sympathise avec eux et les cours se déroulent dans une ambiance studieuse. Par ailleurs, tous ont une tendance un peu prononcée pour l'alcool et ils passent des week-ends arrosés ! Mais l'ambiance se délite peu à peu dans le groupe, et Richard, mis dans la confidence, apprend que quelque chose de gravissime se prépare...
Je pèse mes mots, quand je parle des "joies du grec ancien" : Craklou et moi avons encore en tête des après-midis entiers d'été à apprendre le grec au domicile d'une de nos professeurs. Au programme, déclinaisons, conjugaisons, grammaire, mais aussi discussions diverses, thés variés : j'ai retrouvé dans les cours de Julian toute cette ambiance plaisante et spirituelle.
Par ailleurs, il m'a semblé judicieux que l'histoire soit racontée à la première personne, à
travers les yeux de Richard, qui découvre de nouveaux lieux et fait la connaissance de personnages atypiques.
L'ensemble des personnages m'a énormément convaincue : ils semblent à chaque page nous échapper davantage. On les considère d'abord comme étant très mystérieux, comme le dit Richard, puis on apprend à les connaître un peu mieux et leurs abords les plus sympathiques, courtois se révèlent. Mais, lorsque le drame et le malaise s'installent, tout se délite, y compris les personnages. Tous sans exception se révèlent durs, froids et sans pitié. Le changement de caractère est radical entre le début et la fin, mais il est distillé par petites touches.
De plus, on a l'impression de faire partie de leur groupe, de devoir nous aussi choisir notre camp et agir dans l'intérêt de tous : j'ai été happée par l'histoire, au point de passer des heures plongée dans le livre.
Mais ces heures-là ne se sont pas écoulées sans heurt : certains passages traînent en longueur et l'auteur donne l'impression de se répéter. Les épisodes de réflexion de Richard sur les rapports d'Edmund, surnommé Bunny, avec le reste du groupe, sont interminables. J'avais l'impression étrange de tourner les pages mais de ne pas avancer dans ma lecture. C'est cette inégalité entre des passages prenants et de longs monologues, ou de longues énumérations de scènes finalement sans grand intérêt, qui a un peu attenué le plaisir de cette lecture dont j'attendais beaucoup.
Enfin, j'avais le sentiment, lors de ma lecture, de ne pas découvrir l'histoire, et j'en viens à me demander si je ne l'avais en fait pas déjà lu il y a de ça presque dix ans, quand j'étais ado. En lisant l'article de Craklou, je constate que nous avons eu les mêmes impressions à la lecture : je crois que ce phénomène de "déjà lu" tient en fait à l'ambiance parallèle à celle du Cercle des poètes disparus, que j'avais beaucoup aimé et qui m'est aussi venu en tête à plusieurs reprises.
Vous trouverez donc par ici l'article de Craklou ! Mango, initialement inscrite aussi, m'a fait savoir qu'elle avait eu quelques difficultés à se procurer le livre et nous en parlera donc un peu plus tard !

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"
Richard Papen, un étudiant un peu hésitant sur la filière qu'il veut suivre, découvre un beau jour les joies de l'étude du grec ancien. Arrivé à l'université de Hampden, il a la chance de pouvoir intégrer le cours du renommé professeur Julian Morrow, qui n'accepte que très peu d'élèves. C'est par ce biais qu'il fait la connaissance d'un groupe d'étudiants mystérieux, qui semblent vivre en autarcie et se mêler le moins possible à la vie du campus. Parmi eux, on trouve Henry, le lettré asocial, Francis, charmant camarade au goût très sûr, Edmund, un parasite qui vit aux crochets de ses amis, et les jumeaux Charles et Camilla.
Richard sympathise avec eux et les cours se déroulent dans une ambiance studieuse. Par ailleurs, tous ont une tendance un peu prononcée pour l'alcool et ils passent des week-ends arrosés ! Mais l'ambiance se délite peu à peu dans le groupe, et Richard, mis dans la confidence, apprend que quelque chose de gravissime se prépare...
Je pèse mes mots, quand je parle des "joies du grec ancien" : Craklou et moi avons encore en tête des après-midis entiers d'été à apprendre le grec au domicile d'une de nos professeurs. Au programme, déclinaisons, conjugaisons, grammaire, mais aussi discussions diverses, thés variés : j'ai retrouvé dans les cours de Julian toute cette ambiance plaisante et spirituelle.
Par ailleurs, il m'a semblé judicieux que l'histoire soit racontée à la première personne, à
travers les yeux de Richard, qui découvre de nouveaux lieux et fait la connaissance de personnages atypiques.
L'ensemble des personnages m'a énormément convaincue : ils semblent à chaque page nous échapper davantage. On les considère d'abord comme étant très mystérieux, comme le dit Richard, puis on apprend à les connaître un peu mieux et leurs abords les plus sympathiques, courtois se révèlent. Mais, lorsque le drame et le malaise s'installent, tout se délite, y compris les personnages. Tous sans exception se révèlent durs, froids et sans pitié. Le changement de caractère est radical entre le début et la fin, mais il est distillé par petites touches.
De plus, on a l'impression de faire partie de leur groupe, de devoir nous aussi choisir notre camp et agir dans l'intérêt de tous : j'ai été happée par l'histoire, au point de passer des heures plongée dans le livre.
Mais ces heures-là ne se sont pas écoulées sans heurt : certains passages traînent en longueur et l'auteur donne l'impression de se répéter. Les épisodes de réflexion de Richard sur les rapports d'Edmund, surnommé Bunny, avec le reste du groupe, sont interminables. J'avais l'impression étrange de tourner les pages mais de ne pas avancer dans ma lecture. C'est cette inégalité entre des passages prenants et de longs monologues, ou de longues énumérations de scènes finalement sans grand intérêt, qui a un peu attenué le plaisir de cette lecture dont j'attendais beaucoup.
Enfin, j'avais le sentiment, lors de ma lecture, de ne pas découvrir l'histoire, et j'en viens à me demander si je ne l'avais en fait pas déjà lu il y a de ça presque dix ans, quand j'étais ado. En lisant l'article de Craklou, je constate que nous avons eu les mêmes impressions à la lecture : je crois que ce phénomène de "déjà lu" tient en fait à l'ambiance parallèle à celle du Cercle des poètes disparus, que j'avais beaucoup aimé et qui m'est aussi venu en tête à plusieurs reprises.
Vous trouverez donc par ici l'article de Craklou ! Mango, initialement inscrite aussi, m'a fait savoir qu'elle avait eu quelques difficultés à se procurer le livre et nous en parlera donc un peu plus tard !
