27 novembre 2009
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C'est notre camarade bloggeuse Stephie, du blog Mille et une pages, qui m'a offert ce livre il y a maintenant quelques mois : il était grand temps que je le lise, c'est désormais chose faite grâce à une lecture commune avec Mariel !

La couverture m'interpelait dès le début : ce sang qui s'écoule sur une surface sombre, pourquoi pas du bitume, illustre le titre du livre, mais les petites plumes qui surnagent évoquent sans nul doute l'histoire que je m'apprêtais à lire...
"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"
Amine Jaafari est chirurgien. Issu d'une classe très modeste, d'origine arabe, il vit désormais avec son épouse Sihem à Tel Aviv où il exerce son métier dans des conditions difficiles : fréquemment, les victimes d'attentats suicides commis par des kamikazes doivent être opérés en urgence, eux qui sont mutilés ou grièvement blessés. Après une journée particulièrement éprouvante, Amine rentre chez lui pour y retrouver sa femme qui rentre d'un séjour dans sa famille, mais Sihem n'est pas encore rentrée et Amine s'endort, exténué. Dans la nuit, un de ses amis le rappelle à l'hôpital : Amine s'y rend, pensant qu'on a besoin de ses talents de médecin. Il n'en est rien : il s'agit d'identifier le corps de Sihem, qui a été retrouvée morte... L'horreur ne s'arrête pas là : Sihem n'est pas la victime innocente d'un terroriste ; c'est bien elle qui a commis l'attentat et a causé la mort de nombreux innocents. L'univers d'Amine s'écroule : il va s'attacher à retracer le parcours de son épouse pour tenter de comprendre son geste...
Quelle intrigue ! Yasmina Khadra a fait très fort : comment imaginer que la personne que l'on aime le plus au monde, avec qui nous nous sommes liés pour la vie, peut un jour commettre un terrible attentat et condamner à la mort ou à la mutilation des innocents ? C'est pour Amine un geste à la fois terrible et incompréhensible, pour lui qui donne de sa personne tous les jours pour sauver les autres. Et surtout, avec toute la volonté du monde, comment comprendre ce basculement de l'autre vers la haine, la destruction, la mort ? S'agit-il de comprendre, de savoir, ou de pardonner ? Pardonner est-il possible ? Le sujet est passionnant et terriblement irrésoluble.
Et pourtant, je n'ai pas apprécié ma lecture au-delà de cette réflexion. En effet, j'avoue ne pas avoir été touchée par le style de Khadra qui, pourtant, est à la fois efficace et poétique sans être mièvre. Malgré la violence de l'acte initiateur du récit, jamais l'auteur ne met dans la bouche de son personnage la moindre violence verbale, ce qui est encore très louable de sa part. Mais j'ai du y être hermétique car, bien que je lui reconnaisse volontiers de grandes qualités, je n'ai pas été touchée par son écriture.
Je remercie encore Stephie de m'avoir permis de découvrir un auteur que je ne connaissais pas jusqu'à alors, et je ne peux que vous inciter à vous faire votre propre avis sur ce livre ! Par ici, l'avis de Mariel...

La couverture m'interpelait dès le début : ce sang qui s'écoule sur une surface sombre, pourquoi pas du bitume, illustre le titre du livre, mais les petites plumes qui surnagent évoquent sans nul doute l'histoire que je m'apprêtais à lire...
"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"
Amine Jaafari est chirurgien. Issu d'une classe très modeste, d'origine arabe, il vit désormais avec son épouse Sihem à Tel Aviv où il exerce son métier dans des conditions difficiles : fréquemment, les victimes d'attentats suicides commis par des kamikazes doivent être opérés en urgence, eux qui sont mutilés ou grièvement blessés. Après une journée particulièrement éprouvante, Amine rentre chez lui pour y retrouver sa femme qui rentre d'un séjour dans sa famille, mais Sihem n'est pas encore rentrée et Amine s'endort, exténué. Dans la nuit, un de ses amis le rappelle à l'hôpital : Amine s'y rend, pensant qu'on a besoin de ses talents de médecin. Il n'en est rien : il s'agit d'identifier le corps de Sihem, qui a été retrouvée morte... L'horreur ne s'arrête pas là : Sihem n'est pas la victime innocente d'un terroriste ; c'est bien elle qui a commis l'attentat et a causé la mort de nombreux innocents. L'univers d'Amine s'écroule : il va s'attacher à retracer le parcours de son épouse pour tenter de comprendre son geste...
Quelle intrigue ! Yasmina Khadra a fait très fort : comment imaginer que la personne que l'on aime le plus au monde, avec qui nous nous sommes liés pour la vie, peut un jour commettre un terrible attentat et condamner à la mort ou à la mutilation des innocents ? C'est pour Amine un geste à la fois terrible et incompréhensible, pour lui qui donne de sa personne tous les jours pour sauver les autres. Et surtout, avec toute la volonté du monde, comment comprendre ce basculement de l'autre vers la haine, la destruction, la mort ? S'agit-il de comprendre, de savoir, ou de pardonner ? Pardonner est-il possible ? Le sujet est passionnant et terriblement irrésoluble.
Et pourtant, je n'ai pas apprécié ma lecture au-delà de cette réflexion. En effet, j'avoue ne pas avoir été touchée par le style de Khadra qui, pourtant, est à la fois efficace et poétique sans être mièvre. Malgré la violence de l'acte initiateur du récit, jamais l'auteur ne met dans la bouche de son personnage la moindre violence verbale, ce qui est encore très louable de sa part. Mais j'ai du y être hermétique car, bien que je lui reconnaisse volontiers de grandes qualités, je n'ai pas été touchée par son écriture.
Je remercie encore Stephie de m'avoir permis de découvrir un auteur que je ne connaissais pas jusqu'à alors, et je ne peux que vous inciter à vous faire votre propre avis sur ce livre ! Par ici, l'avis de Mariel...