10 septembre 2009
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Avant de vous parler du livre que je viens de terminer, il faut quand même que je vous dise que cet article est le 100ème de ce modeste blog commencé il y a un peu plus de quatre mois... Ca ne fait pas une grosse moyenne de publication, mais je suis contente de constater que ce blog n'a pas été un vain caprice abandonné après quelques articles ! Et merci de passer par là jeter un oeil à ces mêmes articles, ***moment d'émotion*** "je n'aurais pas de raison de continuer à écrire si vous n'étiez pas là".
Et sinon, je viens de lire Lunar Park.

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"
Bret Easton Ellis se met lui-même en scène dans ce livre, à propos duquel il prévient le lecteur qu'il lui laisse le soin de déterminer les événements qui ont réellement eu lieu. Il évoque successivement la fin de ses études, le succès connu dès son premier roman, la drogue et l'alcool, sa relation puis son mariage avec l'actrice Jayne Dennis. Tous deux se sont fréquentés, Jayne a eu un enfant qu'Ellis n'a pas voulu reconnaître, puis elle a eu un autre enfant avec un autre homme, avant qu'elle et Ellis ne se remettent ensemble. Un vrai feuilleton. Ellis s'installe donc avec son épouse, leur fils et la petite Sarah. Ne parvenant pas à passer sereinement de la vie de célibataire à un statut d'époux et de père modèle, Ellis continue à se droguer, à boire, et fréquente même une étudiante qu'il a très envie de connaître au sens biblique du terme.
Puis cette vie, déjà pas si rangée, dérape. Le tueur d'American Psycho, créé par Ellis, s'introduit chez lui. L'oiseau en peluche de sa fille se révèle être un monstre féroce, et le labrador a une facheuse tendance à se transformer en monstre effrayant... Des effets de la drogue ? Non. Ellis fait face aux créatures qu'il a imaginées dans ses romans.
Je ne m'attendais pas à cela en ouvrant le livre. Je pensais avoir affaire à une comédie, comme la quatrième de couverture le laissait envisager. A la place de cela, après un début raconté tout en légèreté sur les années insouciantes qu'a connues Ellis au début de sa carrière, le romancier prend un ton plus grave : sa vie avec Jayne et les enfants n'est pas évidente, d'autant que Sarah n'est pas de lui et qu'il n'a jamais vraiment désiré d'enfant(s). La drogue, la drague, l'alcool le sortent de cette situation, dans laquelle il a l'impression de s'enliser, mais il doit pourtant écrire son prochain livre. Il est rattrapé par ses démons.
Et alors là, grosse, grosse, grosse montée d'angoisse. Vraiment. L'apparition de ces créatures, dont on n'apprend la nature qu'à la fin, est surprenante et effrayante à la fois. J'ai eu à plusieurs reprises des frissons, moi qui ai la phobie des jouets dont on peut penser qu'ils pourraient parler (les clowns, les pantins, certaines poupées...) : là, j'ai été servie. L'action est détaillée en un rythme rapide, saccadé, qui me font penser qu'Ellis excellerait dans le genre du thriller.
Et puis il y a aussi la question du rapport d'Ellis aux femmes et à son père. Celui-ci est mort, mais Ellis croit le voir ou voir des éléments qui lui rappellent son père. Rien n'est donné facilement, dans ce livre...
Que d'interrogations ! Mais quel oeuvre impressionnante, pour ne pas dire magistrale... D'aucuns le considèrent comme son meilleur ouvrage. Je n'en ai pas (encore) assez lus pour trancher.
Et sinon, je viens de lire Lunar Park.

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"
Bret Easton Ellis se met lui-même en scène dans ce livre, à propos duquel il prévient le lecteur qu'il lui laisse le soin de déterminer les événements qui ont réellement eu lieu. Il évoque successivement la fin de ses études, le succès connu dès son premier roman, la drogue et l'alcool, sa relation puis son mariage avec l'actrice Jayne Dennis. Tous deux se sont fréquentés, Jayne a eu un enfant qu'Ellis n'a pas voulu reconnaître, puis elle a eu un autre enfant avec un autre homme, avant qu'elle et Ellis ne se remettent ensemble. Un vrai feuilleton. Ellis s'installe donc avec son épouse, leur fils et la petite Sarah. Ne parvenant pas à passer sereinement de la vie de célibataire à un statut d'époux et de père modèle, Ellis continue à se droguer, à boire, et fréquente même une étudiante qu'il a très envie de connaître au sens biblique du terme.
Puis cette vie, déjà pas si rangée, dérape. Le tueur d'American Psycho, créé par Ellis, s'introduit chez lui. L'oiseau en peluche de sa fille se révèle être un monstre féroce, et le labrador a une facheuse tendance à se transformer en monstre effrayant... Des effets de la drogue ? Non. Ellis fait face aux créatures qu'il a imaginées dans ses romans.
Je ne m'attendais pas à cela en ouvrant le livre. Je pensais avoir affaire à une comédie, comme la quatrième de couverture le laissait envisager. A la place de cela, après un début raconté tout en légèreté sur les années insouciantes qu'a connues Ellis au début de sa carrière, le romancier prend un ton plus grave : sa vie avec Jayne et les enfants n'est pas évidente, d'autant que Sarah n'est pas de lui et qu'il n'a jamais vraiment désiré d'enfant(s). La drogue, la drague, l'alcool le sortent de cette situation, dans laquelle il a l'impression de s'enliser, mais il doit pourtant écrire son prochain livre. Il est rattrapé par ses démons.
Et alors là, grosse, grosse, grosse montée d'angoisse. Vraiment. L'apparition de ces créatures, dont on n'apprend la nature qu'à la fin, est surprenante et effrayante à la fois. J'ai eu à plusieurs reprises des frissons, moi qui ai la phobie des jouets dont on peut penser qu'ils pourraient parler (les clowns, les pantins, certaines poupées...) : là, j'ai été servie. L'action est détaillée en un rythme rapide, saccadé, qui me font penser qu'Ellis excellerait dans le genre du thriller.
Et puis il y a aussi la question du rapport d'Ellis aux femmes et à son père. Celui-ci est mort, mais Ellis croit le voir ou voir des éléments qui lui rappellent son père. Rien n'est donné facilement, dans ce livre...
Que d'interrogations ! Mais quel oeuvre impressionnante, pour ne pas dire magistrale... D'aucuns le considèrent comme son meilleur ouvrage. Je n'en ai pas (encore) assez lus pour trancher.