
Lorsque l’équipe d’Ulike.net a proposé aux bloggeurs de chroniquer l’ensemble de la rentrée littéraire sur www.chroniquesdelarentreelitteraire.com, j’ai sauté sur l’occasion d’être l’une des premières à découvrir un nouveau livre à peine disponible en librairie. Pour en savoir plus sur ce projet, c'est par ici... J’ai choisi Kart, de Frederic Junqua : un premier roman, disait le résumé alléchant qui nous était proposé, sur un sujet complexe.

"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"
Voici ce que nous dit, entre autres, la quatrième de couverture :
« Injustement arrêté, happé par l’autorité en place, un jeune homme est expédié aux confins du pays rejoindre les brigades du pouvoir. Au début. De férocité en obéissance aveugle, il se déprend du joug et fait l’expérience de l’humanité. »
Je m’attendais à un livre fort, difficile mais prenant : je me voyais déjà à la place de ce personnage, me demandant ce que j’aurais pu faire à sa place, un peu comme cela avait été le cas lors de ma lecture de La Mort est mon métier, de Robert Merle.
Loin s’en faut : les premières pages m’ont désarçonnée, foisonnantes, riches à l’excès, bourrées d’effets et trop recherchées. J’ai persévéré, à grand peine…
Un jeune homme, dont le prénom ne nous est pas donné, est victime d’une méprise qui ressemble fort à une machination. Un homme pousse une jeune femme sous les rails de métro, près de lui, puis s’enfuit. Les forces de l’ordre débarquent et l’embarquent, alors que l’on témoigne contre lui.
Emprisonné, martyrisé, privé de toute dignité humaine, il est ensuite envoyé dans un Centre mystérieux, et deviendra ensuite la recrue d’une sorte d’unité d’action, au sein de laquelle il commettra des actes innommables mais fera aussi l’expérience d’une amitié plus forte que tout.
Ce livre m’a peu convaincue. Le style oscille entre trop-plein bourré d’adjectifs et obscurité aggravée, instaurant parfois une violence et une tension qui se traduisent également dans les actes du personnage qui tue et qui jouit, parfois en même temps. On passe allègrement d’une première partie à la troisième personne du singulier à une fin à la première personne du singulier, et la couverture, représentant un petit garçon sale et hagard dans une forêt sombre, est à l’image du roman : on a très envie de vite s’en éloigner.
C’est donc avec plaisir que je propose, comme l’équipe d’Ulike nous l’a suggéré, de faire de ce livre un livre voyageur par l'intermédiaire d'Ulike, en espérant qu’il trouvera en vous un lectorat plus compréhensif que je ne l’ai été. Je tiens d’ailleurs à remercier l’équipe d’Ulike qui a proposé une initiative très sympathique et est bien étrangère au peu de succès qu’a rencontré ce livre avec moi. Espérons que les autres livres auront reçu un meilleur accueil !
Vous pouvez retrouver cet article sur le site des Chroniques de la rentrée littéraire, ici.