25 mars 2009
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Puisque c'est dans cette édition que j'ai découvert Jane Austen quand j'étais ado et que j'arpentais avec ardeur les rayonnages de la bibliothèque municipale, c'est celle-ci que j'ai choisie il y a peu pour me relancer dans sa lecture.
J'en conviens, la couverture est un poil laide, l'unisourcil de la demoiselle et sa robe tapisserie tendance rideau peuvent prêter à sourire ; mais je suis ravie de voir cet ouvrage trôner fièrement dans ma bibliothèque à moi !
Contrairement à ce qu'annonce la couverture, c'est Raison et sentiments qui est le premier roman du livre ; en toute logique, c'est par là que j'ai commencé.
"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"
A la mort de son époux, Mrs Dashwood et ses trois filles, Elinor, Marianne et Margaret, se voient chassées de leur demeure par John Dashwood, fils d'un premier mariage de feu Mr Dashwood, et par son acariâtre épouse, Fanny.
Les quatre femmes doivent se contenter d'un cottage un peu défraîchi sur les bords mis à leur disposition par un membre éloigné de leur famille, sir John Middleton. Pour lui montrer leur gratitude, elles fréquentent son salon et son entourage.
Il est temps de nous pencher un peu plus sur ces soeurs et leur personnalité : nous n'avons que peu d'occasions de croiser Margaret, mais ce sont les histoires croisées des amours contrariées d'Elinor et de Marianne qui nous occupent. Là où Elinor se montre posée, discrète, polie, Marianne se révèle impétueuse, passionnée, sentimentale, et leurs deux natures complètement différentes leur feront affronter les contrariétés de manière tout à fait opposées.
Un jour, au cours d'une promenade tout à fait romantique dans la lande, à rêvasser sous la pluie en divaguant entre les bruyères, dans un état d'esprit qui n'aurait déplu ni à Emily Brontë ni à Chateaubriand, Marianne tombe et se blesse à la cheville. Heureusement, le prince charmant passait par-là sur son fougueux destrier, en la personne d'un gentleman nommé Willoughby... Marianne et lui sympathisent et voient l'un dans l'autre le même caractère passionné, ce qui ne plaît que fort peu au Colonel Brandon, très épris de Marianne qui l'ignore royalement. Pourtant, après des semaines de flirt réciproque entre Marianne et Willoughby, il la quitte brusquement et se rend à Londres : Marianne le croise un soir lors de vacances chez des amis, et il la snobe, accompagné d'une jeune beauté. Marianne tombe de haut et se laisse dépérir, mettant sa vie gravement en danger...
Elle est soutenue par Elinor qui, de son côté, est éprise d'Edward Ferrars. Cependant, alors que ses sentiments paraissaient partagés par lui, elle apprend qu'il doit en épouser une autre. Mais, contrairement à Marianne, elle souffre en silence, soucieuse de ne pas causer de peine supplémentaire à son entourage. Après moult péripéties et rebondissements en tous genres, tout finira par être pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles... mais pas forcément comme on l'avait imaginé !
Oui, je suis une ado attardée : j'aime les histoires d'amour. Deux pour le prix d'une avec Elinor et Marianne, j'étais servie ! Mais quand elles s'agrémentent d'une galerie de portraits aussi savoureux que ceux que peint Jane Austen, c'est un régal : je pense notamment à l'ironie avec laquelle elle nous présente Mrs Jennings et surtout sa fille, Charlotte Palmer !
Des personnages qui se croisent, des quiproqui, des relations qui se transforment aussi vite en amitiés qu'en inimitiés : on a du mal à croire qu'un microcosme tel que celui dans lequel vivent les soeurs Dashwood puisse faire naître tant d'intrigues. Et pourtant, Jane Austen nous enchante et nous entraîne à la suite de ses personnages sans que je trouve rien à redire à son style. De l'amour et de l'ironie, du mordant ; j'ai hâte de me plonger dans Orgueil et préjugés...
J'en conviens, la couverture est un poil laide, l'unisourcil de la demoiselle et sa robe tapisserie tendance rideau peuvent prêter à sourire ; mais je suis ravie de voir cet ouvrage trôner fièrement dans ma bibliothèque à moi !
Contrairement à ce qu'annonce la couverture, c'est Raison et sentiments qui est le premier roman du livre ; en toute logique, c'est par là que j'ai commencé.
"Bon, vas-y, dis-nous plutôt de quoi ça parle !"
A la mort de son époux, Mrs Dashwood et ses trois filles, Elinor, Marianne et Margaret, se voient chassées de leur demeure par John Dashwood, fils d'un premier mariage de feu Mr Dashwood, et par son acariâtre épouse, Fanny.
Les quatre femmes doivent se contenter d'un cottage un peu défraîchi sur les bords mis à leur disposition par un membre éloigné de leur famille, sir John Middleton. Pour lui montrer leur gratitude, elles fréquentent son salon et son entourage.
Il est temps de nous pencher un peu plus sur ces soeurs et leur personnalité : nous n'avons que peu d'occasions de croiser Margaret, mais ce sont les histoires croisées des amours contrariées d'Elinor et de Marianne qui nous occupent. Là où Elinor se montre posée, discrète, polie, Marianne se révèle impétueuse, passionnée, sentimentale, et leurs deux natures complètement différentes leur feront affronter les contrariétés de manière tout à fait opposées.
Un jour, au cours d'une promenade tout à fait romantique dans la lande, à rêvasser sous la pluie en divaguant entre les bruyères, dans un état d'esprit qui n'aurait déplu ni à Emily Brontë ni à Chateaubriand, Marianne tombe et se blesse à la cheville. Heureusement, le prince charmant passait par-là sur son fougueux destrier, en la personne d'un gentleman nommé Willoughby... Marianne et lui sympathisent et voient l'un dans l'autre le même caractère passionné, ce qui ne plaît que fort peu au Colonel Brandon, très épris de Marianne qui l'ignore royalement. Pourtant, après des semaines de flirt réciproque entre Marianne et Willoughby, il la quitte brusquement et se rend à Londres : Marianne le croise un soir lors de vacances chez des amis, et il la snobe, accompagné d'une jeune beauté. Marianne tombe de haut et se laisse dépérir, mettant sa vie gravement en danger...
Elle est soutenue par Elinor qui, de son côté, est éprise d'Edward Ferrars. Cependant, alors que ses sentiments paraissaient partagés par lui, elle apprend qu'il doit en épouser une autre. Mais, contrairement à Marianne, elle souffre en silence, soucieuse de ne pas causer de peine supplémentaire à son entourage. Après moult péripéties et rebondissements en tous genres, tout finira par être pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles... mais pas forcément comme on l'avait imaginé !
Oui, je suis une ado attardée : j'aime les histoires d'amour. Deux pour le prix d'une avec Elinor et Marianne, j'étais servie ! Mais quand elles s'agrémentent d'une galerie de portraits aussi savoureux que ceux que peint Jane Austen, c'est un régal : je pense notamment à l'ironie avec laquelle elle nous présente Mrs Jennings et surtout sa fille, Charlotte Palmer !
Des personnages qui se croisent, des quiproqui, des relations qui se transforment aussi vite en amitiés qu'en inimitiés : on a du mal à croire qu'un microcosme tel que celui dans lequel vivent les soeurs Dashwood puisse faire naître tant d'intrigues. Et pourtant, Jane Austen nous enchante et nous entraîne à la suite de ses personnages sans que je trouve rien à redire à son style. De l'amour et de l'ironie, du mordant ; j'ai hâte de me plonger dans Orgueil et préjugés...